(Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Ogre)



L'ogre est un personnage traditionnel des contes populaires présent dans de nombreuses histoires. Il est présenté comme un personnage effrayant, avide et sanguinaire, qui se nourrit de chair humaine et surtout de celle des petits enfants. Il est généralement gigantesque, il a des mâchoires larges et puissantes, il porte une barbe et des cheveux hirsutes, et de grandes bottes.
L'ogre représente la peur enfantine de se faire dévorer, il se rapproche ainsi du croquemitaine, un monstre qui se cache dans les lits ou les placards et dévore les vilains enfants. Le personnage de l'ogre est peut-être en partie inspiré d'un personnage de la mythologie grecque : Cronos, le père de Zeus, qui dévore ses enfants au fur et à mesure de leur naissance.
Malgré la terreur qu'il inspire, l'ogre est souvent présenté comme un être peu intelligent. Ainsi, les héros des contes, bien que petits et faibles, arrivent à le vaincre grâce à leur intelligence.
La figure de l'ogre a été popularisée par Charles Perrault dans les Contes de ma mère l'Oye. Un des ogres les plus fameux et les plus cruels est celui du conte Le Petit Poucet. C'est un ogre riche qui possède quantité d'or et d'argent et sept filles. Par ruse, le Petit Poucet mènera l'ogre à égorger ses propres filles et s'emparera de ses richesses. Un autre ogre apparait dans le Chat botté. C'est un ogre très riche, maître d'un château entouré de vastes terres et qui vit dans l'opulence. Il possède de plus le pouvoir de changer de forme à volonté. Encore une fois, il sera vaincu par la ruse quand le Chat botté le mettra au défi de se transformer en un très petit animal, une souris.
Dans les contes, on trouve aussi des ogresses, l'équivalent féminin de l'ogre et qui dévore aussi les enfants. Dans la version originale de la Belle au bois dormant de Charles Perrault, la mère du prince charmant est une ogresse. Elle apparait dans la seconde partie du conte, bien souvent méconnue et abandonnée dans les adaptations postérieures, et tente de dévorer les enfants que la Belle au bois dormant a eus avec le prince, et qui sont pourtant ses propres petits-enfants.
Une autre ogresse, présentée comme une sorcière anthropophage, apparait dans le conte Hansel et Gretel, qui figure parmi ceux recueillis par les frères Grimm.
La figure de l'ogre est maintenant reprise dans les jeux de rôles, les jeux vidéo, la bande-dessinée et le cinéma. Il s'agit le plus souvent de créatures humanoïdes monstruseuses, peu intelligentes et vénérant la nourriture. Ce sont des géants apparentés aux trolls, enclins à la violence et dotés de capacités guerrières.
Au cinéma, le film d'animation Shrek est une parodie des contes de fées où on retrouve les personnages emblématiques du genre. Le héros, Shrek, est un ogre mais représente un cas à part. En effet, s'il a l'apparence d'un ogre, il n'en a pas les habitudes ni les mœurs : il vit seul, isolé, dans une cabane au fond des bois, et ne mange pas les enfants. Les gens ont tout de même peur de lui, uniquement en raison des apparences : il ressemble à un ogre, donc il doit forcément en être un, avec tout ce que cela entraîne. La portée du conte de Shrek tient en ce qu'il ne faut pas se fier aux apparences. Le message a toute sa valeur dans notre société moderne de l'image : l'ogre a ainsi en réalité bon cœur et souffre de son isolement, la princesse a un côté public (belle le jour) et privé (difforme la nuit), le prince charmant est en réalité vaniteux, égoïste et insupportable, etc.

(Source : https://www.deviantart.com/ruth-tay)



Existant depuis l’aube des temps, Nidhögg (Niddhöggr ou Niohöggr), dont le nom signifie celui qui frappe avec férocité, est un serpent gigantesque (parfois dit dragon) se cachant dans les racines de l’arbre-monde Yggdrasil, plus particulièrement sur celle qui sort dans le royaume des glaces éternelles de Niflheim (voir la fiche de l'arbre Yggdrasil).
Il est décrit comme un immense serpent possédant un nombre incalculable de queues. Redoutable, il dévore dans Niflheim les cadavres de ceux qui y ont péri, les tueurs, menteurs et ceux condamnés pour adultère. Cependant les dévorer finit toujours par lui provoquer des maux d’estomacs, aussi pour les apaiser, il ronge les racines d’Yggdrasil. Son action menaçant l'arbre-monde qui soutient l'univers, les trois nornes, Urd, Verdandi et Skuld, arrosent chaque jour les racines afin de les soigner.
Nidhögg est  également le gardien de la source Hvergelmir de laquelle découlent les onze rivières empoisonnées d’Elivagar. Nidhögg est en constante dispute avec l'aigle Vidofnir qui vit au sommet d'Yggdrasil. L'écureuil Ratatosk court sans cesse du haut en bas de l'arbre, alimentant la discorde et permettant l'échange de messages.
Lors du Ragnarök, la fin des temps dans la mythologie nordique qui voit une gigantesque bataille entre dieux et géants, il est dit que Nidhögg sortira de son repaire et parcourra la plaine de Vigrid, d’où il emportera les cadavres de tous les combattants tués.
Il est à noter que dans  la série de bande dessinée Thorgal de Rosinski et Van Hamme, une série d'héroïc-fantasy sur fond de mythologie scandinave, "Niddhog le serpent" apparaît à plusieurs reprises comme antagoniste. Il représente une forme profonde et puissante du mal.

(Source : https://myths-legends.fandom.com/)



Dans la mythologie grecque, le Minotaure est un monstre fabuleux au corps d'un homme et à la tête d'un taureau, ou mi-homme mi-taureau. Le Minotaure porte aussi le nom d'Astérios ou Astérion et est né des amours de Pasiphaé, l'épouse du roi Minos et d'un taureau blanc envoyé par Poséidon. Minos était un roi légendaire de Crète, fils de Zeus et de la princesse phénicienne Europe. Minos était devenu roi grâce à Poséidon en échange du sacrifice d'un superbe taureau tout blanc que Poséidon avait fait surgir des flots. Mais Minos avait sacrifié une autre bête. Vexé, Poséidon inspira une passion coupable et contre-nature à Pasiphaé. Aidée par l'architecte Dédale, qui lui fabriqua une vache de bois, Pasiphaé céda à cet amour incontrôlable et donna naissance à un monstre mi homme mi taureau.
Pour cacher cette honteuse progéniture, Minos demanda à l'ingénieux Dédale de construire un palais dont l'agencement des pièces et des couloirs serait si compliqué qu'il serait impossible d'en sortir. C'est ainsi que le Labyrinthe fut construit. Avec son enchevêtrement de méandres, il était impossible pour le Minotaure de trouver la sortie.
En grandissant, le Minotaure était devenu féroce. Il se nourrissait de chair humaine. Tous les neuf ans (ou chaque année selon Virgile), sept jeunes garçons et sept jeunes filles étaient envoyés en sacrifice en Crète, en expiation du meurtre d'Androgée, fils de Minos, par Egée, roi d'Athènes, et sous forme de tribut de guerre puisque Minos avait remporté la victoire sur les athéniens.
Une année, Thésée, le propre fils d'Égée, fut tiré au sort (ou embarqua de son plein gré) parmi les jeunes gens destinés au sacrifice. En arrivant en Crète, Thésée rencontra Ariane, la fille de Minos, qui tomba amoureuse de lui et à qui il promit le mariage. Sachant ce qui l'attendait, elle lui donna une bobine de fil afin qu'il la déroulât dans le labyrinthe et pût retrouver son chemin s'il ressortait vivant du combat. Thésée trouva le Minotaure, le tua à mains nues, puis retrouva son chemin dans le labyrinthe grâce à la bobine déroulée. Cependant, Thésée abandonnera ensuite Ariane malgré qu'elle ait trahit sa famille pour lui. La lutte entre Thésée et le Minotaure a souvent été représentée dans l'art grec, particulièrement sur les céramiques.
Au niveau symbolique, le minotaure représente l'homme dominé par ses pulsions instinctives. C'est une figure très connue du bestiaire thérianthropique grec, qui a été reprise dans de très nombreuses œuvres, à la fois dans l'art, la littérature, le cinéma, le jeu de rôle et le jeu vidéo.

(Source : https://fr.wikipedia.org/)



Dans la mythologie japonaise, le namazu, ou onamazu, est un poisson-chat géant considéré comme responsable des tremblements de terre. Comme le Japon est situé dans une zone de subduction de quatre plaques tectoniques (Pacifique, Nord-américaine, des Philippines et Eurasiatique), de nombreux volcans sont actifs et des milliers de secousses telluriques d'intensité variable (de 4 à 9 sur l'échelle de Richter) sont ressenties dans le Japon tout entier chaque année. Par ailleurs, les puissants et ravageurs tremblements du plancher sous-marin génèrent des raz-de-marée appelés tsunamis. Le Japon est donc le pays au monde le mieux préparé à ces catastrophes, et, habitués à ces manifestations, les habitants ont pris des précautions systématiques.
Au travers de la religion shintô, le peuple japonais a toujours placé en chaque chose un esprit (malin ou non) ou une âme qui fait que les choses sont ce qu’elles sont. C’est donc tout naturellement qu’on trouve dans la mythologie japonaise, un "responsable" derrière ce phénomène naturel. Suite à un puissant tremblement de terre près d'Edo (aujourd'hui Tokyo) en 1855, le namazu est vénéré comme un yonaoshi daimyojin, un dieu de la rectification du monde. Le namazu vivrait dans la vase des profondeurs de la terre, et sur son échine reposerait le Japon.
Le namazu est très turbulent et il fait trembler le Japon par toutes ses secousses et son remue ménage, poussant d’immenses vagues dévastatrices sur ses côtes. Le dieu du tonnerre Takemikazuchi est le seul à pouvoir le maintenir en place grâce à son pieu et en immobilisant sa tête sous la pierre kaname-ishi, littéralement "pierre clé" ou "clé de voûte". Mais parfois, le dieu relâche son attention et le namazu en profite pour s'enfuir et causer de nouveaux séismes.
L'origine de la légende du namazu pourrait être liée au fait que les poissons-chats sont particulièrement sensibles aux signes avant-coureurs d'un séisme, et ce parfois jusque 24 heures à l'avance.

(Source : https://dungeonsdragons.fandom.com/)



Le nain est une créature humanoïde, légendaire et imaginaire, menant une existence souterraine et de petite taille, dont la figure actuelle est principalement issue de la mythologie nordique et des croyances germaniques médiévales. Les mythologies, la littérature, le foklore, les contes et les traditions populaires de très nombreux pays relatent des récits de nains. Bien que des textes plus anciens les évoquent, les nains acquièrent la plupart de leurs caractéristiques dans les textes allemands médiévaux, qui les dépeignent comme d’excellents forgerons industrieux aux demeures souterraines ou montagnardes, créateurs d’armes pour les dieux, mais sans donner d’indication précise sur leur taille. Au fil du temps néanmoins la petite taille devient une de leurs caractéristiques physiques. Ils possèdent parfois des pouvoirs magiques, comme celui de se rendre invisibles, et une grande sagesse.
Tous les nains ont une parfaite connaissance des gemmes et des métaux, qu'ils extraient depuis les profondeurs de la terre, et des secrets de la nature. L'habitat souterrain est une constante des nains, il s'agit principalement de montagnes creuses, de cavernes, de grottes, de tertres, de tumuli et de pierres, soit la terre, le sol et le règne minéral de manière générale. Les nains sont immensément riches grâce à leur connaissance du sous-sol. Ce sont aussi d'excellents guerriers dont la force est sans commune mesure avec leur taille supposée.
Les nains sont en particulier une des races intelligentes douées de parole dans l'univers de la Terre du Milieu inventé par J. R. R. Tolkien. Là aussi, ce sont des créatures robustes de petite taille, vraisemblablement entre 1,2 m et 1,5 m, qui se distinguent par leurs talents de forgerons, de mineurs et de bâtisseurs. Ils font d'excellents combattants et sont dotés d'une grande résistance à la faim et à la douleur. Leur espérance de vie moyenne est de deux cent cinquante ans. Un aspect important de leur physique est leur barbe, qu'ils ne rasent jamais et qui est portée par les hommes comme par les femmes. Les Nains sont un peuple fier, renfermé et secret, mais il leur arrive d'enseigner leur savoir à d'autres peuples avec lesquels ils entretiennent de bonnes relations, le plus souvent commerciales. Les Nains minent et travaillent les métaux précieux et la pierre présents dans les montagnes de la Terre du Milieu avec un talent consommé.  Les Nains sont également de grands forgerons, créateurs de nombre d'armes renommées, comme Narsil, l'épée d'Elendil. Les Nains sont réputés pour leur prédilection pour la hache, mais ils emploient également des épées et des arcs.

(Source : http://luida.centerblog.net/)



Le père Noël est un personnage foklorique, archétypal, fictif et mythique lié à la fête de Noël dont les racines profondes remontent à des rites et croyances antiques. Issu de plusieurs influences, on considère traditionnellement Nicolas de Myre comme le saint à l'origine du père Noël. Plus connu sous le nom de Saint-Nicolas, ce personnage, célèbre dans la chrétienté, est né en 270 après Jésus Christ dans la cité de Patara, en Asie mineure, région correspondant à la Turquie actuelle. Converti au christianisme et mort en martyr autour de 345, l'évêque fut canonisé par l'Église et fêté le 6 décembre dans plusieurs pays d'Europe du Nord et de l'Est. On le représente en train de distribuer des cadeaux aux enfants sages et on retrouve déjà certains de ses attributs dont la barbe blanche et la doublure rouge du manteau. Des origines plus païennes rapprochent la fête de Noël avec celle des Saturnales dans la Rome antique. Marquées par de grandes réjouissances populaires, les Saturnales voyaient les barrières sociales disparaître : on organisait des repas, on échangeait des cadeaux, on offrait des figurines aux enfants et on plaçait des plantes vertes dans les maisons, notamment du houx, du gui et du lierre. 
Au moment de la Réforme, les protestants luthériens, qui rejettent le rôle patronal des saints, remplacent saint Nicolas par l’enfant Jésus. Aux Pays-Bas, saint Nicolas se transforme après la Réforme en un personnage semi-laïque, Sinter Klaas par l’influence des huguenots. Au Canada, les francophones catholiques utiliseront longtemps le personnage de l’enfant Jésus, alors que Santa Claus se charge de distribuer des cadeaux aux petits anglophones. A la fin du XVIIe siècle, on trouve par exemple un « father Christmas » dans des gravures anglaises, qui renvoie à des manifestations festives depuis longtemps établies au moment du solstice d'hiver dans toutes les îles britanniques. La tradition du père Noël semble donc avoir des origines en Europe du Nord.
Le père Noël tel que nous le connaissons aujourd'hui est issu d'un triple mouvement en profondeur, l’américanisation, l’uniformisation et la déchristianisation. Il est popularisé dans la deuxième moitié du XIXe siècle aux Etats-Unis, nation d’immigrants, en majorité de protestants qui rapportent avec eux les traditions européennes et les légendes des pays froids, leurs rennes, leurs lutins et leurs sapins. Depuis le milieu du XXe siècle, l'image du père Noël est celle d'un vieillard dodu à la barbe blanche fournie, habillé d'une tenue rouge bordée de fourrure blanche, composée d'un pantalon bouffant, d'une vareuse serrée par une ceinture noire, d'un bonnet et de bottes noires. Sa fonction principale est de distribuer des cadeaux aux enfants dans les maisons pendant la nuit de Noël qui a lieu chaque année du 24 au 25 décembre. Des lutins l'aident à préparer les cadeaux. Il effectue la distribution à bord d'un traîneau volant tiré par des rennes. Il entre dans les maisons par la cheminée et dépose les cadeaux dans des chaussures disposées autour du sapin de Noël ou devant la cheminée (en France), dans des chaussettes prévues à cet effet accrochées à la cheminée (en Amérique du Nord et au Royaume-Uni), ou tout simplement sous le sapin.
Le lieu d'habitation supposé du père Noël est très controversé. Les américains considèrent qu'il habite au Pôle Nord. Les finlandais ont fixé sa résidence à Rovaniemi, située en Laponie finlandaise et proche du cercle arctique. Le Village du père Noël, situé dans la banlieue de Rovaniemi, est la destination touristique la plus populaire de Finlande, accueillant chaque année des milliers de touristes.