Les carnets de PiPhie

 

Faune


(Source : http://lejardindefaerie.canalblog.com/)



Le faune est une créature légendaire de la mythologie romaine. Il est proche des satyres de la mythologie grecque. Les faunes étaient à l’origine des génies de la forêt vénérés par les fermiers, bergers et paysans en raison de leur influence bénéfique sur la terre. Il étaient alors associés aux dieux sylvains des forêts.
Ces créatures sont mi-bouc mi-homme : le haut du corps est humain, souvent orné de cornes de caprinés, mais leurs jambes sont celles d'un bouc, fortes et nerveuses, leur permettant de danser ou courir de façon endiablée. Le pin et l'olivier sauvage leur étaient consacrés.
Les faunes passaient pour être fils ou descendants de Faunus, troisième roi d'Italie, lequel était, disait-on, fils de Picus ou de Mars, et petit-fils de Saturne. On les distingue des sylvains par le genre de leurs occupations qui se rapprochent davantage de l'agriculture. Cependant, les poètes prétendent qu'on entendait souvent la voix des faunes dans l'épaisseur des bois. Quoique demi-dieux, ils n'étaient pas immortels, mais ne mouraient qu'après une très longue existence.
Les faunes sont représentés dans les cortèges des bacchanales accompagnant Bacchus/Dionysos ainsi que ses bacchantes (prêtresses de ce dieu). Les faunes ou les satyres sont connus pour être de fieffés coureurs de jupons, poursuivant les belles mortelles et surtout les nymphes de leurs assiduités. C’est pourquoi, le satyre représente la lubricité. Cette idée ne fait que s’accentuer avec la pression du catholicisme où le bouc est l’une des représentations du Diable.
Il existe une quantité de représentations artistiques des faunes dans les peintures de vases grecs, la sculpture grecque et romaine, les fresques romaines, notamment à Pompéï. La littérature antique les évoque également. Il s'agit là de représentations contemporaines de la culture gréco-romaine, où ces personnages sont omniprésents dans le cadre du paganisme pré-chrétien.

Mais le thème du faune a largement été repris dans la culture occidentale bien après la chute de Rome, dans tous les arts, et même en architecture, où ils sont souvent un élément décoratif sous la forme de simples masques, ou agrémentent des architectures de jardins ou de parcs, sous la forme de thermes. L'époque moderne continue à utiliser ces représentations, même si elles n'ont qu'un lointain rapport avec les faunes gréco-romains.

Fenrir


(Source : https://bavipower.com/blogs/norse-myth-explained)



Dans la mythologie nordique, Fenrir ("habitant des marais"), ou Fenrisúlfr ("loup de Fenrir") ou Fenris, est un loup gigantesque, fils du dieu Loki et de la géante de glace Angrboda, messagère du malheur. Il a pour frère Jörmungandr, le serpent de Midgard, et pour sœur Hel, qui règne sur le monde des morts. Malgré leur nature monstruseuse, tous trois sont nés sur Asgard, le monde des Ases, les dieux majeurs nordiques. Mais le trio est craint car, selon une ancienne prophétie, ils seraient les principaux acteurs du Ragnarok, la grande bataille de la fin du monde.
Les Ases ont donc dû se réunir pour décider du sort des trois enfants de Loki : Jörmungandr fut jeté par Odin dans les océans de Midgard, la terre des hommes, mais le serpent survécut et devint si grand qu'il encercla toute la Terre. Hel devint souveraine du Helheim, le monde des damnés où elle fut exilée, elle accueille dans son royaume toutes les âmes des vikings qui n'ont pas eu de mort glorieuse au combat.
Fenrir s'avéra le plus dangereux des fils de Loki. Au début, il possédait une taille raisonnable et fut élevé normalement parmi les Ases. Mais au fil des années, Fenrir devenait de plus en plus fort et de plus en plus agressif envers les dieux. Seul Tyr, le dieu du ciel, de la guerre juste, de la justice, de la victoire et de la stratégie, osait encore l'approcher pour le nourrir. Les Ases décidèrent alors de l'enchaîner mais comme le loup ne se laissait pas faire, ils lui proposèrent un jeu où il devait montrer sa puissance en essayant de casser la chaîne qui le retiendrait.
Les Ases prirent pour l'enchaîner un lien très solide qu'ils nommèrent Loeding, mais Fenrir le brisa sans aucune peine.
Ils firent alors un deuxième lien deux fois plus solide que le premier qu'ils appelèrent Dromi qui ne résista pas mieux à la force incroyable de Fenrir. Face à ce second échec, Odin envoya Skirnir, le messager de Freyr, au pays des elfes noirs, le Svartalaheim, pour leur demander de fabriquer une chaîne que personne ne pourrait briser. Dotés d'une incroyable capacité magique et d'une maîtrise inégalée pour la forge, les elfes acceptèrent le défi. Le résultat fut assez étonnant car le lien, qui fut nommé Gleipnir, ressemblait à un ruban de soie très fin et très souple. Ce dernier n'était fragile qu'en apparence car composé de six éléments magiques presque introuvables : le bruit des pas de chat, de la barbe de femme, des tendons d'ours, des racines de montagne, du souffle de poisson et de la salive d'oiseau.
Odin proposa à nouveau à Fenrir de se soumettre au test avec le ruban Gleipnir. Mais Fenrir se méfia en voyant une chaîne si fine et demanda en gage de sa délivrance qu'un des Ases place une main dans sa gueule pendant l'épreuve. Les Ases hésitèrent, alors Tyr tendit son bras droit. Le loup fut attaché et malgré tous ses efforts, il ne put pas rompre ses liens qui au contraire se raidissaient de plus en plus. Comme les Ases refusaient de le délivrer, il trancha la main de Tyr. Les dieux attachèrent alors des liens au sol tandis que Fenrir se débattait et tentait de les mordre. Pour l'en empêcher, les Ases lui mirent une épée en travers de la gueule (la garde reposant sur la mâchoire inférieure et la pointe à l'opposé). Depuis, le loup ne cesse de rugir, et de la bave s'écoule de ses mâchoires formant les fleuves Van (espoir) et Víl (volonté). Il restera ainsi attaché jusqu'à la bataille prophétique du Ragnarok, lorsque toutes les chaînes se briseront. Lors de cette grande bataille entre dieux et géants, Fenrir va dévaster à lui seul une grande partie du monde et il va avaler le dieu Odin. Il sera tué par Vidar, fils d'Odin, qui vengera ainsi la mort de son père.
 

Nâga


(Source : https://www.pinterest.com/)



Le nâga, ou serpent en sanskrit, est un être mythique de l'hindouïsme. Les nagas, dans la religion, gardent les trésors de la nature, sont attachés à l'eau et apportent la prospérité. Les nâgas peuvent être représentés comme des êtres hybrides moitié homme moitié serpent, ou comme un serpent monstrueux à plusieurs têtes, souvent chimériques et effrayantes : capuchon de cobra, gueule de chien, yeux exhorbités et parfois humains.
Dans les légendes de l'Inde et de tout le Sud-Est asiatique, les nâgas sont des habitants du monde souterrain où ils gardent jalousement les trésors de la terre. Ils ont pour ennemi naturel l'aigle géant Garuda, mais nâgas et Garuda ne sont en fait que deux incarnations de Vishnou, les deux aspects de la substance divine, en qui ils se réconcilient. Le nâga le plus célèbre est Ananta, le serpent cosmique, sur lequel se repose Vishnou dans l'intervalle entre la fin d'un monde et la création d'un nouveau.
Le nâga est gardien et protecteur, médiateur entre ciel et terre, intercesseur entre ce monde et l'au-delà, parfois associé à l'arc-en-ciel (Bouddha descend du ciel sur un escalier qui est un arc-en-ciel, dont les rampes sont deux nâgas). C'est aussi au nâga qu'on doit la fertilité du sol et la fécondité des femmes.
On trouve des légendes à propos du nâga dans les mythologies hindoues et bouddhistes. Sa fréquence dans l'art khmer est extraordinaire. Le royaume des nâgas est constitué par les rivières, les lacs et les mers et c'est là que ces créatures royales demeurent dans des palais luxueux, décorés de perles et de pierres précieuses. Le nâga n'est pas seulement le gardien de l'énergie vitale des eaux, mais également celui des coraux, des coquillages et des perles. Il porte un joyau sur la tête. Les formes sinueuses du nâga créent des arches autour des frontons, des balustrades autour des bassins et des chaussées. Ces chaussées sont souvent appelées "ponts de nâgas", mais dans tous ces cas, le corps allongé du nâga symbolise l'arc-en-ciel qui relie le monde divin au monde humain.
Le nâga apparaît en particulier dans la vie du Bouddha historique. Durant la méditation du Bouddha s'éleva un orage violent qui fit monter les eaux. Le roi serpent à sept têtes Muchalinda, surgissant d'entre les racines de l'arbre sous lequel Bouddha méditait, s'enroula en sept anneaux et déploya le capuchon de ses sept têtes pour protéger le seigneur Bouddha jusqu'à ce que les flots se retirent. Le Bouddha obtint ainsi la dévotion du nâga et les eaux sur lequel il régnait. Des représentations du Bouddha assis sur le nâga deviennent communes dans l'art khmer à partir du XIe siècle, et surtout à la fin du XIIe siècle, avec l'adoption du bouddhisme par les souverains d'Angkor.

Feu follet


(Source : https://www.astuces-pratiques.fr/)



Le feu-follet est une manifestation lumineuse ayant l'apparence d'une petite flamme. Connue et décrite depuis longtemps, cette manifestation fut longtemps uniquement vue comme celle d'esprits malins et d'âmes en peine venues sous formes de petites flammes hanter les forêts désertes, les marécages et les cimetières, et fit l'objet d'un folklore important, tant sur l'origine de ces esprits que sur les façons de s'en débarrasser.
Un feu-follet peut apparaître sous la forme d'une lueur pâle de couleur bleutée, parfois jaunâtre ou vermillon, en forme de flammèche suspendue dans l'air à une faible hauteur au-dessus du sol ou de l'eau. La lumière est plus ou moins diffuse, vacillante et brève. Certains feux-follets pourraient persister dix à trente secondes, voire exceptionnellement plusieurs minutes. Selon les témoins, ils ne produisent pas de fumée ni n'enflamment les objets, ni ne brûlent les herbes avec lesquelles ils sont en contact. Ils ont beaucoup été observés dans ou autour des marais, et surtout dans les cimetières.
L'explication la plus fréquente est qu'il s'agirait d'une émanation conjointe de méthane à partir de plantes en décomposition et de formes chimiques du phosphore émis par la décomposition d'un cadavre animal, le tout s'enflammant spontanément à l'air libre. Ceci expliquerait les feux-follets observés dans les cimetières, dus aux gaz de décomposition des cadavres quand ils n'étaient pas ensachés dans une housse mortuaire et un cercueil. Ils ont beaucoup été observés dans ou autour des marais, et surtout dans les cimetières humides (milieux anoxiques favorisant le développement de bactéries anaérobies ou semi-anaérobies). Ils seraient d'ailleurs devenus plus rares avec le drainage et la régression des zones humides et des forêts inondées.
Un folklore abondant est associé aux feux follets et ce, dans toutes les régions du monde où les manifestations lumineuses se sont produites. Les feux follets sont décrits dans le folklore français inspiré des croyances catholiques comme des âmes en peine qui ont besoin de prières pour sortir du Purgatoire, il peut s'agir d'enfants morts sans baptême ou d'esprits mauvais qui cherchent à entraîner les voyageurs nocturnes dans les marais et les précipices, ou au fond des forêts. Les feux follets se manifestent uniquement la nuit, et en particulier autour de la période de l'avent.
En Angleterre, les feux follets sont décrits comme des esprits du feu qui prennent la forme de jeunes garçons portant des lanternes, d'où les noms de Jack-o'-lantern (Jack à la lanterne) et Will-o'-the-wisp (Will au tortillon). Ils entraînent ensuite les voyageurs malheureux au fond des forêts et au bord des précipices, avant de souffler leur lanterne et de les précipiter au fond d'un ravin. Les feux follets sont vus au pays de Galles comme des esprits revenus chercher un parent sur le point de mourir, et la taille de leur flamme correspond à l'âge de la personne concernée : si le feu follet est tout petit, il annonce la mort d'un enfant.
Les Danois, Finnois, Suédois, Estoniens et Lettons, parmi d'autres, croyaient que les feux follets marquaient l'emplacement de trésors cachés dans le sol ou sous l'eau, et que celui-ci ne pouvait être trouvé que si on le déterrait lorsque la flamme se manifeste. En Finlande et dans d'autres pays, le milieu de l'été était réputé être la meilleure période de l'année pour se mettre en quête de feux follets et de trésors.

Erinyes


(Source : https://www.tribality.com/)



Dans la mythologie grecque, les Erinyes, appelées aussi "déesses infernales", sont des divinités persécutrices. Elles correspondent aux Furies chez les Romains.
Les Erinyes étaient des déesses très anciennes, déesses chtoniennes de la vengeance et du crime. Elles ne reconnaissaient pas l'autorité des dieux de la nouvelle génération, donc n'étaient pas soumises à Zeus, et n'avaient d'autres lois que les leurs. Elles habitaient l'Erèbe, ou le Tartare selon les traditions, le monde du dessous jusqu'à ce qu'elles soient appelées sur Terre. 
Elles sont nées des gouttes de sang versées sur la Terre, Gaïa, lorsque Cronos mutila son père Ouranos. D'autres auteurs comme Eschyle font d'elles les filles de Nyx, la Nuit. Sophocle leur donne comme parents Nyx et les Ténèbres (Scotos). Malgré leur ascendance divine, les dieux olympiens éprouvent une profonde répulsion pour ces êtres qu'ils ne font que tolérer. De leur côté, les hommes les craignent et les fuient. 
Elles personnifient la malédiction lancée par quelqu'un et sont chargées de punir les crimes pendant la vie de leur auteur, et non après. Toutefois, leur champ d'action étant illimité, si l'auteur du crime décède, elles le poursuivront jusque dans le monde souterrain. Justes mais sans merci, aucune prière ni sacrifice ne peut les émouvoir, ni les empêcher d'accomplir leur tâche. Elles refusent les circonstances atténuantes et punissent toutes les offenses contre la société et à la nature telles que le parjure, la violation des rites de l'hospitalité et surtout les crimes ou l'homicide contre la famille. A l'origine, les êtres humains ne peuvent ni ne doivent punir les crimes horribles. Il revient aux Erinyes de poursuivre le meurtrier de l'homme assassiné et d'en tirer vengeance. Némésis correspond à une notion semblable, et sa fonction recouvre celle des Érinyes. Au sens large, les Erinyes sont les protectrices de l'ordre établi.
On les représente comme des femmes ailées aux regards menaçants, les yeux injectés de sang avec de grandes ailes noires déployées sur le dos. Elles sont vêtues de longues robes noires de deuil ou bien des jupes courtes et des chaussures de chasseresse. Des serpents sont enroulés autour des bras et de leur chevelure. Elles tiennent en main des fouets ou des torches.
Dans l'Orestie, la trilogie du dramaturge grec Eschyle, représentée en 458 av. J.-C. aux Grandes Dionysies d'Athènes, les Erinyes poursuivent Oreste, le fils matricide à qui Apollon a demandé de venger son père Agamemnon assassiné par sa mère Clytemnestre. A la première représentation, cette tragédie provoque une veritable terreur chez les spectateurs à cause du choeur de cinquante Erinyes tenant des torches et des fouets, les visages entourés de serpents. 
Les Erinyes cherchent à poursuivre le fils matricide pour lui infliger des tourments sans fin. Il n'est question pour elles ni de juger, ni de trouver des circonstances atténuantes au jeune homme. Mais Apollon puis Athéna veillent sur Oreste, et il est présenté à un tribunal qui lui donne raison. Mais il reste encore à résoudre la question de la vocation des Erinyes : que vont-elles devenir si un fils matricide peut leur échapper, quand poursuivre les crimes de sang est toute leur raison d'être ? Athéna leur propose alors de changer de vocation, et de devenir les Semnai ("Vénérables"), déesses bienveillantes d'Athènes. Après une longue hésitation, elles acceptent.
Les Erinyes sont des personnages repris ensuite dans plusieurs oeuvres littéraires, mais aussi dans des jeux de rôles ou des jeux vidéos.

Gamaïoun


(Source : https://wikimonde.com/)



Dans la mythologie slave, le Gamaïoun est un oiseau prophétique immortel doté d'une tête de femme. C'est l'un des trois oiseaux mythologiques du folklore russe, avec l'Alkonost et le Sirin. Dans diverses traditions folkloriques, incluant celles de Russie, ces oiseaux ont une place spirituelle significative, se situant entre le monde de la vie et celui de la mort. 
Le Gamaïoun vit sur une île qui se situe à l'est, à proximité du paradis, il sait tout sur la création de la terre et du ciel, et sur l’origine des dieux et des héros, des hommes, des monstres, des oiseaux et des animaux. Il symbolise la sagesse et la connaissance et entendre son cri porte bonheur. Il chante des hymnes divins aux hommes et prédit l'avenir à ceux qui savent l'écouter. D'après la légende, il est difficile d'entendre les augures du Gamaïoun car ils se fondent dans le bruit de l'orage. Certains de ses attributs le rendent semblable au phénix.
 
 



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