Les carnets de PiPhie

 

Vampire


(Source : http://www.bran-castle.com/dracula.html )



Le vampire est un type de revenant qui fait partie des grandes créatures légendaires issues des mythologies où se combinent de diverses manières l'inquiétude de l'au-delà et le mystère du sang. Suivant différents folklores et selon la superstition la plus courante, ce mort-vivant se nourrit du sang des vivants afin d’en tirer sa force vitale qui lui permet de rester immortel, ses victimes devenant parfois des vampires après leur mort. La légende du vampire puise ses origines dans des traditions mythologiques anciennes et diverses, elle se retrouve dans toutes sortes de cultures à travers le monde.
Le vampire, selon le stéréotype classique, est un homme grand, à l’air noble et élégant. Il est vêtu de manière raffinée, généralement d’un smoking et d’une cape noire. Il possède des caractéristiques physiques qui permettent de le reconnaître rapidement : une peau très pâle et froide comme de la glace, et des canines supérieures longues qui dépassent parfois de sa bouche. Parfois, il est aussi décrit comme ayant des yeux rouges, des paumes poilues, des ongles crochus ressemblant à des serres ou des oreilles en pointe.
Le mot "vampire" (anciennement orthographié vampyre) a été introduit dans le langage courant au XVIIIe siècle par les auteurs romantiques qui contribuèrent à donner une nouvelle popularité à la créature. Le personnage charismatique et sophistiqué du vampire des fictions modernes a surtout été popularisé par l'ouvrage de Bram Stoker paru en 1897, Dracula, qui reste la quintessence du genre et qui apporte de nombreuses innovations qui deviendront indissociables de la créature. Avec le cinéma, le vampire moderne est devenu une figure incontournable, aussi bien dans le domaine de la littérature que de celui des jeux vidéo, des jeux de rôles, de l'animation ou encore de la bande-dessinée. La croyance en ces créatures perdure et se poursuit aussi bien dans le folklore populaire que par des sous-cultures, notamment gothiques, qui s'y identifient.
Les auteurs du XIXème et le cinéma ont doté le vampire de nombreux pouvoirs surnaturels, que celui-ci utilise pour chasser ses proies : un regard hypnotique, un charme sensuel, une force surhumaine, la capacité de métamorphose en particulier en chauve-souris et la quasi-immortalité à condition de se nourrir de sang. Ils ont aussi un certain nombre de faiblesses : la peur de l'ail, de ce qui touche à la religion, des miroirs puisqu'ils n'ont ni reflet ni ombre, la sensibilité aux objets en argent et surtout aux rayons du soleil qui, s'ils y sont exposés, peuvent les brûler voire les réduire en cendres. Le vampire se réfugie donc dans son antre avant le lever du jour, soit un cercueil bien camouflé, soit un caveau de cimetière. Pour tuer un vampire, on peut l'exposer aux rayons du soleil, lui transpercer le coeur d'un pieu, le décapiter, le brûler ou lui tirer dessus avec des balles en argent.
Le vampire moderne, notamment au cinéma, a cependant perdu un certain nombre de ces faiblesses tout en gardant en grande partie ses pouvoirs. Il devient davantage humain, quitte à voir son aspect prédateur ou bestial s'estomper. Homme ou femme, le charme et la beauté reste cependant une arme importante du vampire moderne. 

Sorcière


(Source : https://www.pinterest.com/ )



La sorcière est une femme qui pratique la magie ou la sorcellerie. L'image de la sorcière est très variable selon les cultures. Dans le monde occidental, elle est souvent associée à sa capacité à voler sur un balai, aux sabbats et à la chasse aux sorcières. La sorcière est un personnage récurrent de l'imaginaire contemporain, à travers les contes, les romans, les films et les masques des fêtes populaires.
La pratique de la sorcellerie est évoquée depuis l'Antiquité. Par exemple, dans L'Odyssée, Homère évoque l'enchanteresse Circé qui transforme les compagnons d'Ulysse en porcs. La déesse Hécate présidait à la sorcellerie et aux enchantements.
Au Moyen-Âge, de nombreuses "sorcières" sont persécutées par les autorités chrétiennes. Les exécutions des sorcières sont légitimées par les aveux que les inquisiteurs leur arrachent, parfois sous la torture ou par le biais de promesses mensongères. Les "chasses aux sorcières" connaissent deux vagues : la première de 1480 à 1520 environ, puis la seconde de 1560 à 1650. Ces femmes appartenaient le plus souvent aux classes populaires. De tous âges et de toutes conditions, et de diverses confessions religieuses, elles étaient souvent sages-femmes ou guérisseuses. Leurs remèdes se basaient sur une pharmacopée traditionnelle, breuvages, infusions ou décoctions de racines et d’herbes, les "simples". La population, essentiellement rurale, n’avait guère d’autre recours pour se soigner. Cependant, tous les monastères possédaient un "jardin de simples" et une pharmacie, et de nombreux religieux savaient utiliser onguents et plantes médicinales, sans que leur art ne soit confondu avec de la "sorcellerie". Un des moyens pour savoir si une femme était une sorcière consistait à la jeter nue à l’eau, les mains et pieds attachés ensemble pour l’empêcher de surnager. Une sorcière étant, en théorie, plus légère que l’eau, si elle flottait, elle était aussitôt repêchée et brûlée vive. Si elle se noyait, c’est qu’elle était morte innocente. Ces pratiques prirent progressivement fin à partir de la fin du XVIIe siècle.
Dans la culture populaire moderne, l'image de la sorcière peut être très variée. Elle peut être représentée comme une vieille femme au nez crochu, éventuellement orné d'une belle verrue, mais aussi être d'apparence jeune et belle. Elle peut être maléfique mais la version de la "gentille sorcière" est de plus en plus présente. 
A l'origine, on croyait que les sorcières pratiquaient de nombreuses activités diaboliques, en plus de la magie noire, et pouvaient conclure un pacte avec le Diable. Les sorcières étaient réputées pour se réunir la nuit dans des endroits spéciaux pour accomplir des rites magiques. Ces réunions sont les sabbats des sorcières. Les sorcières se déplacent en volant sur un balai, surtout la nuit et plus particulièrement lors de la pleine lune. Les sorcières vivent entourées de leurs animaux favoris qui viennent leur apporter des aides magiques. Tous ces animaux (le chat noir, le corbeau, le crapaud, l'araignée, le rat...) ont en commun avec leurs maîtresses d'être redoutés et mal-aimés : ce sont autant de reflets d'elles-mêmes. Elles utilisent toutes sortes d'ingrédients étranges pour préparer des potions et philtres divers dans leurs gros chaudrons.
Récemment cependant, la sorcière s'est détachée de cet imaginaire diabolique, néfaste et inquiétant pour s'incarner dans des femmes à l'apparence ordinaire, cherchant à mener une vie normale tout en répondant aux devoirs et aux responsabilités que représentent leurs pouvoirs. Un des meilleurs exemples est donné par le personnage d'Hermione Granger dans la saga Harry Potter.

Lutin


(Source : Par Godo — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=16958756)



Le lutin est une créature humanoïde nocturne de petite taille, issue au sens strict du folklore et des croyances populaires de certaines régions françaises comme le Berry, la Normandie et la Picardie. Les Ardennes et la Wallonie connaissent un génie domestique très proche sous le nom de nuton. En Bretagne, les korrigans sont assimilés à des lutins, tandis que dans les Alpes, le nom de servan est employé. Dès le Moyen-Âge, il apparaît dans les récits et les chroniques déjà doté de particularités qui restent connues à notre époque. Les paysans se transmettent des siècles durant les rites visant à s'attirer ses bonnes grâces, ou au contraire à le chasser.
En plus de sa taille réduite, le lutin est réputé pour son espièglerie, son don de métamorphose et d'invisibilité, son côté facétieux bienfaisant ou malfaisant, son obsession pour les femmes à l'origine du mot "lutiner", sa susceptibilité, et surtout son habitude de s'occuper des foyers humains, en particulier des écuries. Mais les lutins se montrent à l'occasion travailleurs et guerriers.
Il est souvent confondu avec le nain des pays germaniques et l'elfe des pays scandinaves, le mot "lutin" étant spécifique aux langues romanes, et surtout à la France. Des centaines de petites créatures aux noms différents peuvent être désignées comme des "lutins", désormais un terme générique pour le petit peuple masculin en France.
ll est délicat de saisir les caractères du lutin en raison du très grand nombre de rôles qu'il peut jouer : lié tantôt à la forêt, à l'eau, à l'air, aux dunes ou aux prés, protecteur du foyer, des enfants et des animaux puis démon nocturne, bandit voleur ou lubrique insatiable, il a survécu à travers les contes et récits du folklore populaire, transmis par la tradition orale des siècles durant. Les lutins sont souvent très inconstants, d'où le nom de "follets" (petits fous) ou "sotés" (petits sots). On leur prête souvent des capacités magiques, comme prédire l'avenir ou lancer des sorts.
Après une période de fort recul des croyances et traditions au XXe siècle, La Grande Encyclopédie des Lutins de l'auteur français Pierre Dubois marque les débuts d'un regain d’intérêt et d'une abondante production littéraire et artistique à leur sujet. Le lutin est désormais vu comme un personnage de la fantasy, et comme l'assistant du Père Noël.

Troll


(Source : https://villains.fandom.com/ )



Un troll est un être de la mythologie nordique, incarnant les forces naturelles ou la magie, caractérisé principalement par son opposition aux hommes et aux dieux. Sous cette forme, les trolls sont souvent assimilés aux Jötunns, les "géants" de cette mythologie. Peu amical voire dangereux pour l'homme, le troll reste lié aux milieux naturels hostiles comme les mers, les montagnes et les forêts. Diabolisée par le christianisme, la croyance du troll perdure néanmoins dans le folklore scandinave jusqu'au XIXe siècle.
Les caractéristiques des trolls peuvent varier selon les textes et les époques. De plus, dans les légendes, le troll est rarement décrit physiquement : les récits légendaires laissent généralement de côté l'apparence du troll et se fixent essentiellement sur ses actions et sur la mention explicite de sa nature surnaturelle, c'est-à-dire sa distinction par rapport aux humains. Même sa taille est rarement évoquée.
Les fictions et illustrations modernes présentent maintenant les trolls comme des êtres solitaires, bestiaux ou monstrueusement laids, de taille "géante", habitant dans des montagnes isolées, vêtus de haillons ou peaux de bêtes. Ils n'utilisent que des outils rudimentaires, avec une prédilection pour la grosse massue.
On distingue parfois plusieurs espèces de trolls, comme le gigantesque troll de mer surgissant des flots, le troll des forêts vivant en solitaire dans la nature, ou le troll des montagnes, couvert de sapins et qui se confond avec une colline.
Dans le roman Le Hobbit de l'écrivain anglais J. R. R. Tolkien, les trolls sont décrits comme très grands (une bonne dizaine de mètres de haut), puissants, laids et particulièrement stupides. Leur peau épaisse les protège des coups, mais la plupart se transforment en pierre sous les rayons du soleil. Ils vivent dans des cavernes où ils amassent des trésors, tuent pour le plaisir et mangent homme, hobbit, nain ou elfe dès qu'ils peuvent. Popularisées à l'échelle mondiale grâce à l'œuvre littéraire de Tolkien, ces créatures inspirent, à partir du milieu du XXe siècle, de nombreuses œuvres populaires qui reprennent le troll comme personnage de fiction, notamment la littérature de fantasy, les jeux de rôles, les jeux vidéos, la bande-dessinée et les adaptations cinématographiques.

Sirène


(Source : https://pixabay.com/ )



Une sirène est une créature légendaire hybride mi-femme mi-poisson, issue du folklore médiéval et scandinave.
Dans la mythologie grecque, les sirènes étaient déjà mentionnées comme des créatures fantastiques marines mais elles étaient dépeintes alors comme des chimères mi-femmes mi-oiseaux. Selon la tradition homérique, les sirènes sont des divinités de la mer qui séjournent à l'entrée du détroit de Messine, en Sicile. Musiciennes dotées d’un talent exceptionnel, elles séduisaient les navigateurs attirés par les accents magiques de leur chant, de leurs lyres et flûtes. Ils perdaient alors le sens de l’orientation, fracassant leurs bateaux sur les récifs où ils étaient dévorés par ces enchanteresses. Elles sont décrites au chant XII de l’Odyssée comme couchées dans l’herbe au bord du rivage entourées par les "amas d’ossements et les chairs desséchées des hommes qu’elles ont fait périr". Homère, dans l’Odyssée, ne fait aucune allusion explicite à des femmes-oiseaux ; son texte semble même suggérer des femmes normales se tenant au bord de la mer. Les auteurs plus tardifs parlent de créatures ayant le haut du corps de femmes et le bas du corps d’oiseaux, mais ne s’accordent pas sur la proportion.
A partir du Moyen Age, sans doute au contact des légendes des contrées nordiques, les sirènes furent représentées en femmes à queue de poisson. Il se peut que l’origine des sirènes se trouve dans les récits des navigateurs, qui les confondaient avec des animaux marins rares, comme les lamantins ou les dugongs. La longue queue des lamantins, leurs mamelles, qui évoquent des seins, ainsi que leurs cris plaintifs sont rapprochés de l’apparence physique et des chants que la tradition prête aux sirènes.
Les sirènes sont en général décrites comme de jolies femmes d'apparence jeune, aux longs cheveux, au moins jusqu'à la taille, puisque le reste du corps est formé d'une longue queue de poisson scintillante. Les sirènes personnifient donc la beauté, ce sont celles qu’on choisit toujours et dont le charme fait des victimes. Dans de nombreux récits, les sirènes sont représentées avec un miroir et un peigne, symbolisant leur attachement à leur beauté. Selon certains récits, elles sont immortelles ; les deux premiers siècles de leur vie elles s’amusent et découvrent l’océan, mais ensuite elles se sentent seules et veulent aimer et se faire aimer par un humain.
De nombreuses légendes européennes font état de sirènes, vivant non seulement dans la mer, mais aussi dans les rivières et les petits cours d’eau, elle portent parfois le nom d'ondines, de nixes, ... Elle sont maintenant très présentes dans la culture populaire.

Cyclope


(Source : https://paveyk.wordpress.com/sea-of-monsters/ )



Les cyclopes sont des créatures fantastiques de la mythologie grecque. Ce sont des monstres géants n'ayant qu'un oeil au milieu du front. On distingue quatre types de cyclopes : les cyclopes ouraniens, les cyclopes forgerons, les cyclopes bâtisseurs et les cyclopes pasteurs.
Les premiers cyclopes sont ceux de la théogonie du poète grec Hésiode (VIIIe siècle av. J.-C.) : ce sont les cyclopes ouraniens ou cyclopes-titans. Ce sont les enfants d'Ouranos, le dieu du Ciel, et de Gaïa, la déesse de la Terre. Doués d'une force étonnante, ils étaient au nombre de trois : Argès (l'éclair), Brontès (le tonnerre) et Stéropès (la foudre). Ouranos, terrifié par leur force, les enferma dans le Tartare, la partie la plus sinistre des Enfers. Gaïa s'en irrita et excita à la révolte les autres Titans, qui détrônèrent leur père, délivrèrent leurs frères, et mirent Cronos sur le trône. Mais ce dernier, craignant également leur force, enchaîna de nouveau les cyclopes et les enferma dans le Tartare, gardés par le monstre Campé. C'est Zeus, le fils de Cronos, qui les délivra. Zeus et ses frères avaient en effet besoin de leur soutien dans la lutte qu'ils avaient engagée contre Cronos et les autres Titans. Grâce notamment aux Cyclopes, Zeus et ses frères remportèrent la victoire. Pour remercier Zeus de les avoir libérés, les Cyclopes lui forgèrent des éclairs foudroyants, ainsi que le trident de Poséidon et, pour Hadès, dieu du monde souterrain, un casque qui le rendait invisible. Les Cyclopes périrent sous les traits d'Apollon, pour avoir forgé la foudre avec laquelle Zeus avait tué Asclépios, fils d'Apollon.
Les cyclopes forgerons sont les aides d’Héphaïstos, dieu boiteux de l’artisanat, du feu et de la métallurgie. On connaît les noms de trois d'entre eux : Acamas, Pyracmon et Adnanos. Ils travaillaient l'airain afin de fabriquer l’armure des dieux et des héros.
Les cyclopes bâtisseurs sont un peuple issu de Thrace, très habile dans l'art de construire. La tradition leur attribue la construction de ces anciens murs dits cyclopéens, bâtis de masses énormes de pierre brutes et irrégulières, ayant souvent vingt à trente pieds de largeur. Au service du roi Proétos, ils construisirent ainsi les murs de la cité de Tyrinthe, la ville natale d'Héraclès. Ils construisirent aussi les murs de Mycènes et la porte des lionnes, sculpture monumentale à l'entrée principale de Mycènes.
Enfin, les cyclopes pasteurs sont une génération tardive, moins brillante que les précédentes. Ils se contentent de vivre de l'élevage en Sicile. Ce sont les cyclopes décrits par Homère dans l'Odyssée. Homère les voit comme un peuple de pasteurs anthropophages, qui se distinguaient par leurs formes gigantesques et repoussantes, leur oeil unique, leur vie sauvage, et leur férocité. Ils ne craignaient ni les hommes ni les dieux. N'étant pas liés par une loi commune, ils ne se réunissaient pas dans des assemblées, mais chacun vivait isolé dans une caverne ou dans quelque gorge de montagne, où ils gouvernaient leurs familles avec un pouvoir patriarcal et arbitraire. Le représentant de ces géants était Polyphème, fils du dieu de la mer Poséidon. Il dévora six des compagnons d'Ulysse et garda les autres enfermés dans une caverne pour les manger plus tard. Par ruse, Ulysse réussit cependant à enivrer Polyphème puis à lui crever son oeil unique grâce à un pieu enflammé, pour s'enfuir ensuite avec ses compagnons. Les Cyclopes anthropophages d'Homère semblent avoir été les modèles de ces terrifiants géants qui ont peuplé depuis d'innombrables contes de fées et de livres pour enfants.
 
 



Créer un site
Créer un site