Les carnets de PiPhie

 

Eros


(Source : https://www.grecevacances.com/pages/histoire-du-pays/mythologie-grecque/mythologie-genealogie-des-dieux-grecs-1.html)



Dans la mythologie grecque, Eros est la divinité primordiale de l'Amour et de la puissance créatrice. Son nom a donné le mot "érotisme". Il est honoré en Grèce antique spécialement comme le dieu de la pédérastie.
A l'origine, Eros était représenté comme un être androgyne. La figure du jeune homme ailé, mince et élégant, apparaît à la fin du VIe siècle av. J.-C. sur des vases attiques à figures rouges. Il est parfois représenté les yeux bandés, pour incarner l'aveuglement amoureux. Sa représentation devient très populaire à partir de 490 av. J.-C. On le voit alors sur les vases, avec la lyre ou un lièvre à la main, cadeau pédérastique par excellence, ou encore poursuivant un garçon. Par la suite, il est plus fréquemment associé avec Aphrodite et le monde des femmes, notamment sur les vases nuptiaux. On recourt au blanc pour le représenter, de même que pour le corps des femmes. L'arc et le carquois sont des attributs habituels à partir du IVe siècle av. J.-C. A partir de l'époque hellénistique et sous l'influence romaine, le type de l'Eros enfant (appelé Cupidon chez les Romains) apparaît concurremment à celui de l'Eros éphèbe. La version romaine, Cupidon, est souvent représentée sous les traits d'un jeune enfant espiègle, joufflu, avec deux petites ailes dans le dos et portant un arc, qui lui sert à décocher des flèches d'amour.
Les origines d'Eros varient selon les traditions. Dans la Théogonie d'Hésiode (poète grec du VIIIe siècle av. J.-C.), Eros est considéré comme un dieu primordial issu du Chaos, au même titre que Gaïa, Nyx, Tartare et Erèbe. C'est le seul qui n'engendre pas mais il permet à Gaïa et son fils Ouranos de le faire. Ou encore, Eros naît de l'œuf primordial, cet œuf engendré par la Nuit (Nyx), et dont les deux moitiés, en se partageant, forment la Terre et son couvercle, le Ciel. D'autres traditions encore proposent des variantes, mais toujours en faisant d'Eros une divinité primordiale, parfois même à l'origine de la Création.
Selon la plupart des auteurs, Éros passe pour le fils d'Aphrodite et d'Arès, voire, mais plus rarement, d'Aphrodite et Zeus, Hermès, Héphaïstos ou même Ouranos. En tant que fils d'Aphrodite et d'Arès, il a pour frère jumeau ou cadet Antéros, dieu de l'amour mutuel, et pour sœur Harmonie. Dans des traditions plus récentes, Éros passe parfois pour le fils né sans père de la déesse des Naissances Ilithyie ou le fils de Zéphyr et d'Iris.
Eros est notamment connu par le roman de l'écrivain Apulée, écrit entre 160 et 180, les Métamorphoses. On y trouve le conte d'Eros et de Psyché. Psyché y est une princesse d'une beauté si parfaite qu'elle éveille la jalousie d'Aphrodite, à laquelle on la compare. Elle a deux sœurs aînées, d'une grande beauté également, mais sur lesquelles Psyché l'emporte de loin. Toutefois, contrairement à ses sœurs, elle ne trouve pas d'époux, les foules se contentant de venir la contempler comme une œuvre d'art et de la vénérer comme une déesse, au point d'oublier de célébrer Aphrodite. La déesse, jalouse de cette rivale et offensée par un tel sacrilège, ordonne à Éros de la rendre amoureuse du mortel le plus méprisable qui soit. Cependant, alors que le dieu s'apprête à remplir sa mission, il tombe lui-même amoureux de Psyché en se blessant avec ses flèches. Suite à un oracle, Psyché est transportée dans une merveilleuse vallée où elle trouve un magnifique palais. Psyché y pénètre et y découvre le savoureux festin qui l'attend ; elle est servie par des personnages invisibles dont elle entend seulement les voix. Elle s'endort ensuite dans une chambre somptueuse. Dans la nuit, elle est rejointe par celui qui doit être son époux mais il lui demande de ne jamais chercher à connaître son identité. Toutes les nuits, il lui rend visite puis la quitte avant l'aurore. La jeune femme apprécie de plus en plus les étreintes et les mots doux qu'ils échangent alors. Rien ne manque au bonheur de Psyché, si ce n'est de connaître le visage et le nom de son amant nocturne, et de revoir sa famille. Elle convainc son époux d'inviter ses deux soeurs. Celles-ci, jalouses à la vue de tant de richesses et de bonheur, persuadent Psyché que son époux n'est rien d'autre que l'horrible monstre évoqué par l'oracle. Terrifiée à cette idée, la jeune fille profite du sommeil de son amant pour allumer une lampe à huile afin de percer le mystère. Elle découvre alors le jeune homme le plus radieux qu'elle ait jamais vu. Une goutte d'huile brûlante tombe sur l'épaule droite du dieu endormi, qui se réveille aussitôt et s'enfuit définitivement. Folle de chagrin et de remords, Psyché se jette dans une rivière mais cette dernière, compatissante, la dépose sur la berge où est assis le dieu Pan. Ce dernier conseille à Psyché de tout faire pour reconquérir l'amour d'Éros. Elle se retrouve ainsi sous le joug d'Aphrodite qui la soumet à toutes sortes d'épreuves très difficiles à réussir. Mais la dernière épreuve la plonge dans un sommeil semblable à la mort. Eros est cependant toujours épris de Psyché, il la retrouve, la ranime à l'aide d'une de ses flèches, et l'emmène devant Zeus. Ce dernier convoque les dieux de l'Olympe et annonce publiquement le mariage d'Eros et Psyché. Celle-ci est invitée à consommer l'ambroisie, ce qui lui confère l'immortalité, et la dote de délicates ailes de papillon. Le dieu et la nouvelle déesse sont alors unis en présence de tout le Panthéon, et un merveilleux banquet s'ensuit. Quelque temps plus tard, Psyché donne à Éros une fille, nommée Hédoné (Plaisir). L'amour (Eros) et l'âme (Psyché) sont ainsi réunis pour l'éternité.

Héphaïstos


(Source : https://www.rankuzz.com/fr/divertissement/les-dieux-grecs-274079.html)



Dans la mythologie grecque, Héphaïstos est le dieu du feu, de la forge et de la métallurgie. Il était le forgeron des dieux de l'Olympe pour lesquels il a façonné de magnifiques maisons, armures, bijoux ou dispositifs ingénieux. Héphaïstos est un dieu boiteux, ce qui en fait le seul dieu à ne pas être physiquement parfait. 
Héphaïstos personnifie le feu souterrain en lien avec les volcans. En tant que forgeron, il est représenté dans sa forge avec les instruments de sa fonction, un marteau et des pinces. C'est un inventeur de génie qui a découvert l'art de travailler le cuivre, le fer, le bronze, l'argent et l'or et un artisan hors pair qui a forgé, avec l'aide des Cyclopes, la plupart des objets magiques utilisés par les dieux et les déesses. Les objets fabriqués par Héphaïstos pour les dieux ou des héros mortels figurent dans de nombreux mythes. Ainsi il aurait forgé, à la demande de Zeus, la première femme humaine, Pandore, à partir d'argile et d'eau, et il lui forge une couronne d'or. Il a façonné diverses armes remarquables, comme celles d'Achille, héros de la guerre de Troie, ou celles de Memnon, autre héros de la guerre de Troie. Il aurait fabriqué le palais des dieux sur l'Olympe et la maison souterraine de Poséidon. Il a fabriqué les flèches d'Artémis et d'Apollon, ainsi que l'égide (bouclier recouvert de peau de chèvre) de Zeus, régulièrement utilisée par Athéna. Et bien d'autres merveilles encore...
Héphaïstos est toujours présenté comme étant le fils d'Héra, l'épouse de Zeus. Il est parfois présenté comme le fils de Zeus mais dans la tradition la plus courante, Héra aurait engendré seule Héphaïstos (par parthénogenèse), par jalousie envers Zeus qui aurait engendré seul Athéna. Lorsque Héra lui donne le jour, elle trouve le nourrisson si laid qu'elle le jette aussitôt en bas de l'Olympe. La chute aurait provoqué une blessure qui le fera boiter toute sa vie. Il tombe alors dans la mer et est recueilli par Thétis, une néréide, et Eurynomé, une divinité primordiale. Ces dernières l'élèvent pendant neuf ans, à l'insu de tous, dans une grotte de l'île de Lemnos. Là, il fait son apprentissage d'artisan en façonnant des bijoux. Bientôt toutes les nymphes marines se parent de colliers et de bracelets magnifiques.
Pour se venger de sa mère, Héphaïstos fabrique un trône d'or aux bras articulés et l'envoie sur l'Olympe en guise de présent. Héra s'y installe imprudemment et se trouve immobilisée, sans que nul ne sache comment la délivrer. 
Héphaïstos se laisse finalement fléchir par les dieux et revient sur l'Olympe délivrer sa mère. Zeus, soulagé, propose au dieu forgeron d'exaucer l'un de ses vœux : sur le conseil de Poséidon, Héphaïstos demande la main d'Aphrodite. Le dieu épouse une incarnation de la beauté : il peut s'agir d'un simple contraste comique entre la belle et le boiteux, ou d'une réflexion plus profonde sur le rapport étroit entre l'artisan / artiste et la beauté. Il lui forge de magnifiques bijoux. Mais Aphrodite le trompe avec de nombreux dieux et mortels, en particulier Arès, dieu de la guerre. Un jour Héphaïstos surprend les deux amants et les enferme dans un filet pour les exhiber devant tous les dieux hilares.
Contrairement à d'autres dieux, Héphaïstos n'est guère renommé pour ses aventures extraconjugales. On sait cependant qu'après avoir été abandonné par Aphrodite, il poursuit de ses avances Athéna : son sperme se répand sur la cuisse de la déesse qui l'essuie avec de la laine qu'elle jette à terre ; la terre ainsi fécondée donne naissance à Erichthonios qu'Athéna recueille et élève, et qui sera le quatrième roi légendaire d'Athènes. De ce fait, on trouve parfois l'expression "enfants d'Héphaïstos" pour désigner les Athéniens. On lui attribue quelques autres liaisons mais sa descendance est peu nombreuse.

Arès


(Source : https://anciennescivilisations.com/histoire-grece/mythes-et-faits-sur-ares-le-dieu-grec-de-la-guerre)



Dans la mythologie grecque, Arès est le dieu de la guerre. C'est l'esprit de la Bataille, qui se réjouit du carnage et du sang. Il va au combat accompagné de sa soeur Eris (la Discorde), de ses fils Déimos (la Terreur) et Phobos (la Crainte), et d'Enyo, déesse des batailles. Ses épithètes laissent peu de doute sur sa personnalité : "insatiable de guerre, assailleur de remparts, destructeur de cités, pourfendeur de boucliers, meurtrier, buveur de sang, porteur de dépouilles, fléau des hommes".
En tant que dieu guerrier, Arès est représenté revêtu de son armure d'airain, la tête couverte d'un casque étincelant, à la crinière ondoyante. Il brandit une lance, un glaive ou une hache, et son bras est protégé par un bouclier. Il a une taille surhumaine et pousse des cris terribles. Habituellement il combat à pied mais on le voit parfois monté sur un char attelé de deux ou quatre chevaux magnifiques. Ses animaux symboliques sont le pic vert, le chien, le vautour et le sanglier.
Arès est l'un des enfants de Zeus et de son épouse Héra. De nombreux mythes racontent qu'Arès était ignoré par son père. Dès sa naissance, Zeus se rangea auprès de ses autres enfants, en particulier Athéna avec qui Arès était constamment en querelle. La déesse aux yeux pers était sans doute son ennemie la plus acharnée, elle le traitait de "mouche à chien" et n'hésitait à lutter contre lui. De manière générale, Arès se rendait détestable aux yeux de tous les immortels par ses querelles bruyantes incessantes.
La légende attribue à Arès beaucoup d'aventures amoureuses. La plus célèbre est certainement celle qui le montre uni clandestinement à la déesse Aphrodite, épouse d'Héphaïstos. Les deux amants sont un jour surpris par Héphaïstos, prévenu par Hélios, et le mari bafoué enferme Arès et Aphrodite dans un filet magique, les exposant à la risée des immortels. Arès part ensuite se réfugier en Thrace. Sa liaison avec Aphrodite n'empêche pas Arès d'avoir de nombreuses aventures avec d'autres femmes, déesses ou mortelles, qui donnèrent parfois le jour à des enfants violents qui se livraient à des actes de cruauté sur leurs semblables. Avec Aphrodite, il conçoit plusieurs enfants : Déimos et Phobos, Harmonie ainsi que les Erotes, dieux liés à l'amour, au désir et au sexe qui tirent la majorité de leurs attributs de leur mère. Avec la naïade Harmonia, Arès engendre les Amazones, il est donc leur dieu tutélaire. Arès est aussi le père d'un dragon qui gardait une source à Thèbes. Cadmos, le fondateur légendaire de Thèbes, a voulu puiser de l'eau à cette source pour accomplir un sacrifice. Pour cela, il tue le dragon et pour expier ce meurtre, doit servir Arès pendant huit ans, en qualité d'esclave. Mais, à l'expiration de ce terme, les dieux marient Cadmos avec Harmonie, la fille d'Arès et d'Aphrodite.
Arès apparaît principalement dans des récits de guerre ou de combats. Pendant la guerre de Troie, il se range aux côtés des Troyens à la demande de son demi-frère Apollon. On le voit aussi assister des Achéens. Comme les autres dieux, il exhorte son camp sous diverses apparences. Il accompagne les héros sur le champ de bataille. Toutefois, il est le seul à prendre directement part au combat. Sa force surprenante n'en fait pas un combattant invincible. Sa demi-sœur Athéna, qui a pris l'autre parti, l'assomme d'un coup de pierre et il doit même s'avouer vaincu face à Diomède, un simple mortel, soutenu par Athéna.

Athéna


(Source : https://www.pinterest.fr/pin/45106433752212864/)



Dans la mythologie grecque, Athéna, parfois appelée "Pallas Athéna", est la déesse de la sagesse, de la stratégie militaire, des artisans, des artistes et des maîtres d'école. Divinité guerrière, elle représentait la bravoure réfléchie. Elle n'incitait donc pas à la bataille et tentait de régler les querelles par des moyens pacifiques. Elle était généralement encline à la clémence. Mais une fois engagée dans la bataille elle n'était jamais vaincue, même contre Arès, car elle possédait une meilleure connaissance de la stratégie et les sages capitaines s'adressaient toujours à elle lorsqu'ils avaient besoin d'un conseil. Elle était la déesse protectrice des héros et elle a ainsi aidé notamment Persée, Héraclès, Belléphoron et Jason. Athéna était considérée comme la patronne et la protectrice de plusieurs cités de Grèce, en particulier Athènes.
Les attributs d'Athéna sont : la chouette, attribut de sagesse, symboliquement lié à sa vision perçante qui lui permet de se répérer dans l'obscurité ; la couronne, souvent avec des fruits sur la tête, en lien avec son rôle de protectrice des labeurs, des sciences et des arts ; l'olivier symbole de paix et d'abondance ; l'égide, un bouclier recouvert de peau de chèvre, symbole d'invulnérabilité partagée avec Zeus ; le Gorgonéion, un masque de méduse souvent porté sur le bouclier, qui pétrifie ceux qui croisent son regard et fait d'Athéna une déesse redoutable ; le casque, la lance et le bouclier, attributs de la déesse guerrière qui protège les héros et leur inspire courage, intelligence et adresse.
En Attique, on lui reconnaissait d'ailleurs, entre autres bienfaits, l'invention de l'huile d'olive, et même l'introduction de l'olivier dans le pays. L'olivier était, disait-on, le présent qu'elle avait fait à l'Attique pour mériter d'en être reconnue comme la suzeraine.
Selon la légende la plus connue, Athéna serait sortie toute armée et casquée du crâne de Zeus, en poussant son cri de guerre. Zeus convoitait l'océanide Métis qui se métamorphosait constamment pour lui échapper. Finalement, Zeus la prend et elle tombe enceinte. Mais un oracle prévient Zeus qu'un fils, né de Métis, lui prendrait son trône, de la même manière que Zeus avait detrôné Cronos, et que Cronos avait détrôné Ouranos. C'est pourquoi Zeus, après avoir entraîné Métis vers sa couche avec de douces paroles, prend le parti de l'avaler. Quelques mois plus tard, Zeus ressent de terribles maux de tête sur les bords du lac Triton (en Libye antique). Il demande alors à Héphaïstos de lui ouvrir le crâne d'un coup de hache pour le libérer de ce mal. C'est ainsi qu'Athéna jaillit de la tête de Zeus en poussant un puissant cri de guerre, brandissant sa lance et son bouclier. Athéna sera ensuite l'enfant préférée de Zeus. Il a pour elle une prédilection marquée et lui témoigne une indulgence extrême, suscitant même parfois la jalousie d'autres dieux. Selon d'autres sources, Athéna serait la fille de Zeus seul, n'ayant pas eu besoin de mère pour naître.
À l'instar d'Hestia, Athéna est une déesse vierge ; on ne lui connaît aucune aventure. Pour autant, elle est l'objet des avances d'Héphaïstos : alors que celui-ci la poursuit, son sperme se répand sur la cuisse de la déesse qui l'essuie avec de la laine qu'elle jette à terre ; la terre ainsi fécondée donne naissance à Erichthonios qu'Athéna recueille et élève, et qui sera le quatrième roi légendaire d'Athènes.
Dans le mythe de la guerre de Troie, Athéna fait partie des trois déesses qui convoitent la pomme d'or d'Eris (la Discorde), mais Pâris remet la pomme à Aphrodite lors de son jugement du mont Ida. Au cours de la guerre de Troie, Athéna prend parti pour les Achéens contre les Troyens. Elle protège tout particulièrement Diomède. Après la guerre, elle protège Ulysse, et surtout Télémaque sous les traits de Mentor.

Déméter


(Source : https://mythologie-grecoromaine.fandom.com/fr/wiki/Déméter)



Dans la mythologie grecque, Déméter est la déesse de l'agriculture et des moissons. Elle représente la terre cultivée et féconde et c'est elle qui facilite la germination et la pousse des plantes. Toute la Grèce la vénérait comme une déesse majeure. Les terres à blé, comme la Sicile, plus encore que les autres. Bienfaisante, elle protégeait les récoltes, elle a appris aux hommes ce qui constitue la base même de la civilisation : la culture du blé et la fabrication du pain. On la célébrait par des banquets champêtres, des fêtes qui montrent son caractère populaire.
Déméter est une Cronide, fille des titans Cronos et Rhéa, donc la soeur d'Hestia, Héra, Hadès, Poséidon et Zeus. Comme ses frères et soeurs, Déméter a été avalée à sa naissance par Cronos mais est libérée par Zeus lors de la titanomachie.
Déméter est souvent représentée assise, avec une gerbe d'épis de blé tressés. Elle est parfois munie d'une torche, à la recherche de sa fille bien-aimée. On voit souvent près d'elle les produits de la terre et ses animaux sacrés, le serpent et la truie. Ses attributs sont des gerbes de blé, le calathos, la faucille et le flambeau. Le calathos est une corbeille faite de jonc ou d'osier entrelacé, qui avait la forme d'un calice étroit à sa base, s'évasant graduellement et à large ouverture ; on y mettait des fleurs, des fruits, des épis, les produits de la moisson ou de la vendange, et, à ce titre, il est un symbole de puissance et de fécondité. Le flambeau symbolise Déméter à la recherche de sa fille Perséphone. Les animaux qui lui sont associés sont le serpent, la truie, le bélier et la tourterelle.
Déméter est d'une beauté sévère qui lui attire quelques prétendants à qui elle tente de résister. Zeus est l'un d'entre eux, il parvient à ses fins en se transformant en un puissant taureau, et il donne à Déméter une fille, Perséphone. Alors que Déméter était en Arcadie, c'est Poséidon qui la convoite. Elle se transforme alors en cavale et se mêle aux juments du roi Oncos. Mais Poséidon se transforme à son tour en un fougueux étalon et le couple conçoit ainsi deux enfants : Arion, un cheval immortel doué de parole et à la crinière verte, et une fille mystérieuse dont il était interdit de prononcer le nom et désignée sous le vocable de Despoina ("la maîtresse"). Déméter a également une liaison avec le héros Iasion, le "laboureur", fils de Zeus et de la Pléiade Electre, avec qui elle conçoit un fils, Ploutos, qui deviendra la personnification de la richesse.
La principale légende qui touche Déméter est l'enlèvement de sa fille Perséphone et la longue quête qui en découle. Déméter est d'ailleurs souvent représentée avec sa fille à ses côtés. 
Perséphone est une très belle femme, et sa mère Déméter l'élève en secret en Sicile, son île favorite, où la jeune fille est en sécurité. Alors que Perséphone se divertit en compagnie de nymphes, les Océanides, elle est remarquée par son oncle, Hadès, le puissant souverain des Enfers. Il enlève la jeune fille qui d'un cri alerte sa mère mais celle-ci arrive trop tard. Déméter part à la recherche de sa fille pendant 9 jours et 9 nuits, sans prendre de nourriture, sans boire, ni se baigner, ni se parer ; la déesse erre par le monde, un flambeau allumé dans chaque main. Puis elle déclare que la terre sera affamée tant qu'on ne lui aura pas rendu sa fille. C'est Hélios, le Soleil, qui décide finalement de révéler à Déméter qu'Hadès a enlevé sa fille. L'affaire est alors portée devant Zeus qui décide d'envoyer Hermès porter un message à Hadès afin qu'il rende Perséphone. Hadès accepte de la laisser partir mais lui donne d'abord quelques grains de grenade à manger. Mais le fait d'avoir mangé de la nourriture des morts engendre une malédiction et oblige Perséphone à séjourner aux Enfers au moins un tiers de l'année.
Selon la mythologie grecque, le cycle des saisons serait né des allées et venues de Perséphone entre le monde souterrain et le monde des vivants. Lorsque Perséphone est dans le monde des vivants avec sa mère, Déméter est heureuse, et fait alors fleurir les fleurs et mûrir les fruits. Mais lorsque Perséphone doit retourner en enfer, sa mère retombe dans la tristesse, et le monde voit alors apparaître l’hiver.
 
 



Créer un site
Créer un site