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Dans la mythologie grecque, Dionysos est le dieu de la vigne, du vin, de la fête et de ses excès. Dionysos a joué un rôle important dans la culture grecque antique notamment au sein de l'orphisme, un courant religieux connu par un ensemble de textes et d'hymnes, et par quelques attestations archéologiques. Parmi les hymnes, on trouve de nombreuses prières en l'honneur de Dionysos. Réparties entre l'automne et le printemps, les festivités consacrées à Dionysos sont liées au cycle annuel et notamment au retour du printemps. Dieu de la fureur et de la subversion, son culte est également marqué par les fêtes orgiaques féminines célébrées par ses accompagnatrices, les ménades. Ses festivités ont été la force motrice du développement du théâtre et de la tragédie. Il était en particulier le patron de deux grands festivals d'art dramatique, les Lénéennes et les Dionysies urbaines.
Dionysos présente plusieurs caractéristiques physiques d'un dieu Feu. Les masques de terre cuite de l'époque archaïque lui donnent un visage rouge, des cheveux et une barbe blonde. Son manteau est de couleur pourpre et il est revêtu d'une peau de chèvre noire. Il a souvent aussi des cornes de taureau, animal lié au feu. Si à l'origine, il était représenté comme un homme dans la force de l'âge, l'époque classique avancée popularise le type juvénile, imberbe, plus libre en ses mouvements, vêtu plus court, d'une simple peau, voire nu. Dionysos est souvent représenté suivi d'un joyeux cortège, où figuraient les satyres, les silènes, Pan, Priape, les Ménades, les Thyiades, etc.
L'attribut majeur et personnel de Dionysos est le thyrse qu'il tient à la main, qu'on trouve à ses pieds ou dans son cortège. Il s'agit d'un sceptre, ou d'une tige de férule, recouvert de lierre et de vigne, parfois noué d'un taenia (ruban) et surmonté d'une pomme de pin, d'un artichaut ou d'une grenade. C'est un symbole de prospérité, de fertilité et d'hédonisme. Il tient une patère ou un canthare (coupes pour boire du vin), une grappe de raisin ou une ciste mystique (corbeille circulaire). Ses plantes principales sont le pin ou le lierre, ainsi que leurs fruits, la pomme de pin et les baies de lierre, dont il est souvent couronné. Ces plantes sont une apparente exception dans la nature, car elles sont toujours vertes au cours de l'année, et ne semblent pas perdre leurs feuilles, ce qui renvoie aux résurrections du dieu. On trouve aussi la vigne et le raisin, le grenadier et la grenade, le figuier et la figue. Ses animaux associés sont le bouc, la panthère et l'âne.
En fonction des lieux, les légendes divergent sur l'identité de la mère de Dionysos. La légende la plus accréditée en fait le fils de Zeus et de Sémélé, une mortelle, fille du roi de Thèbes Cadmos et d'Harmonie. Poussée par Héra, jalouse, déguisée en sa nourrice et qui feint de refuser de croire que l'enfant que porte Sémélé est de Zeus comme elle le prétend, cette dernière demande à Zeus d'apparaître dans toute sa majesté pour prouver ses dires. Ne pouvant supporter sa vue, Sémélé meurt foudroyée, ce qui était le but d'Héra. Zeus tire alors son fils du ventre de sa mère et, s'entaillant la cuisse, y coud l'enfant pour mener sa gestation à terme. Dionysos est donc le dieu "deux fois né". Pour être soustrait à la vengeance d'Héra, il est confié à sa naissance, à Ino, sœur de Sémélé, et à son époux, Athamas. Mais, découvert par Héra, qui punit Ino et Athamas en les rendant fous, Dionysos est alors transformé un temps en chevreau par Hermès sur ordre de Zeus, puis remis aux nymphes d'un mont de Thrace, qui vont l'élever. Devenu adulte, Dionysos découvre la vigne et son usage. Mais Héra le frappe de folie. Dans sa folie, le dieu erre à travers l’Egypte et la Syrie. Ainsi, remontant les côtes de l’Asie, il parvint en Phrygie, où il est accueilli par la déesse Cybèle, qui le purifie et l’initie aux rites de son culte. Dionysos fait de nombreux voyages et les légendes racontent ses diverses mésaventures. En Thrace, il se heurte au roi Lycurgue. Dionysos installe son culte en Lydie, en Phrygie, en Perse et en Asie, et ne vient en Grèce qu'ensuite. Il conquiert l'Inde au cours d'une expédition mi-guerrière, mi-divine. Revenu en Grèce, il gagne la Béotie, pays d'origine de sa mère. A Thèbes, où régnait Penthée, le successeur de Cadmos, il introduit les Bacchanales, ces fêtes où le peuple entier, mais surtout les femmes, était saisi d’un délire mystique, et parcourait la campagne en poussant des cris rituels. Eternel voyageur, on ne compte plus ses aventures. Il est considéré comme un dieu errant, un dieu de nulle part et de partout.
On lui connait plusieurs liaisons. Il épouse Ariane qui a été abandonnée par Thésée sur l'île de Naxos et ils ont plusieurs enfants. Il a une brève liaison avec Aphrodite qui lui donne plusieurs fils, dont Priape, divinité phallique des vergers et des jardins. On lui connait d'autres amantes encore avec qui il a d'autres enfants.