Les carnets de PiPhie

 

Each uisge


(Source : https://elfdancer.blog4ever.com/)



Un each uisge (en gaélique écossais) ou aughisky (en anglais d'Irlande) est un cheval fantastique métamorphe issu du folklore écossais et irlandais, en particulier celte et gaélique. Il vit dans la mer et les lochs, et est réputé très dangereux par son habitude de séduire les humains pour les pousser à le chevaucher, pour ensuite les noyer, puis les dévorer. Each uisge est un nom masculin composé de deux noms, qui signifie littéralement "cheval d'eau" en gaélique.
Il s'agit d'un esprit maléfique écossais de la mer et des lochs. Il est similaire au kelpie mais nettement plus dangereux, il est en effet considéré comme la créature marine la plus dangereuse d'Ecosse. Dans la plupart des récits, l'each uisge est noir bien que dans d'autres, il soit décrit comme blanc. Cette créature peut prendre l'apparence d'un cheval, d'un poney ou d'un homme. Sous sa forme humaine, il est très élégant et courtise les demoiselles qui ne peuvent le reconnaître qu'aux élodées (une sorte de plantes aquatiques) dans ses cheveux. Sous sa forme chevaline, généralement celle d'un très beau cheval ou poney, l'each uisge leurre les humains pour les inciter à monter sur son dos. Aussi longtemps que l'animal est sur la terre, il reste inoffensif, mais la moindre vision ou odeur d'eau signifie la fin du cavalier : la peau de l'each uisge est adhésive et il est impossible de s'en décoller une fois qu'on le chevauche. Il transporte alors son innocente victime dans l'eau pour l'isoler et la noyer. Lorsque le cavalier est mort, il est tiré de l'eau puis entièrement dévoré, foie excepté. Un foie flottant à la surface de l'eau est la preuve que l'each uisge a fait une victime.
La seule manière de contraindre un each uisge à obéir, et par là même à le rendre inoffensif, est de voler la bride, généralement noire, qu'il porte. Mais le sort veut que quelqu'un, souvent l'enfant de celui qui a capturé le cheval, rende sans le vouloir cette bride à l'each uisge, entraînant une vengeance immédiate.

Ebu Gogo


(Source : https://members.ancient-origins.net/)



Ebu Gogo est une créature humanoïde qui apparaît dans la mythologie des habitants de l'île de Flores, en Indonésie. Dans un dialecte local, son nom signifie "la grand-mère qui mange tout".
C'est une créature de petite taille, une sorte de lutin, qui marche dressée sur ses jambes (contrairement aux singes) d'une démarche maladroite, et qui est capable de grimper aux arbres à la vitesse de l'éclair. Elle mesure environ un mètre de haut, est poilue, ventrue et a les oreilles décollées qui dépassent. Les insulaires disent qu'elle "murmure" dans ce qui est supposé être sa propre langue, et qu'elle peut aussi répéter ce qui lui est dit à la manière d'un perroquet. Elle possède un appétit féroce.
Les légendes sur l'Ebu Gogo remontent aux premières explorations occidentales de l'île de Flores par les portugais au XIVe siècle. Il aurait existé une tribu d'hommes et de femmes sauvages qui volaient de la nourriture et kidnappaient des enfants. Les femelles Ebu Gogo auraient eu des seins extrêmement pendants, assez longs en fait pour les jeter par dessus leurs épaules en cas de besoin. Les Ebu Gogo se murmuraient et pouvaient répéter mot à mot les mots prononcés par les villageois. Ils pouvaient grimper dans des arbres élancés mais n'ont jamais été vus tenant des outils en pierre ou quelque chose de similaire pour le faire. Un autre attribut fantastique des Ebu Gogo était leur capacité réputée à avaler des choses entières, y compris des mortiers de riz, des chiots, des porcelets et des petits enfants. Un dernier Ebu Gogo aurait été vu un peu avant la colonisation néerlandaise, au XIXe siècle. La tradition rapporte que les Ebu Gogo furent exterminés dans la grotte de Lia Ula par les chasseurs de la tribu Ua.
L'existence de cet être a longtemps été considérée comme purement légendaire, mais la découverte en 2003, dans une grotte de l'île de Flores, des restes d'un hominidé de petite taille datant de seulement 13 000 ans (Homme de Flores) a rouvert le dossier en suggérant qu'il pourrait s'agir d'une espèce véritable récemment disparue ou vivant peut-être encore dans les forêts d'une des îles indonésiennes. En 2016, de nouvelles études ont néanmoins affiné la fourchette de datation des fossiles d'Homo floresiensis, les datant plutôt d'entre 100000 et 60000 ans.

Airavata


(Source : https://www.flickr.com/)



Dans la religion hindouiste, Airavata est un éléphant blanc, c'est le roi des éléphants célestes et le véhicule du dieu Indra, roi des dieux et Seigneur du Ciel dans la mythologie védique de l'Inde ancienne. Il fait partie des produits merveilleux créés par le barattage de la mer de lait, un mythe cosmologique de l'hindouïsme.
Airavata est un éléphant gigantesque représenté avec plusieurs têtes, trois ou trente-trois, autant de trompes et ces têtes pouvaient posséder plusieurs paires de défenses.
Il existe plusieurs versions concernant sa naissance. Selon le Râmâyana ("la geste de Râma"), une épopée mythologique de langue sanskrite composée entre le IIIe siècle av. J.-C. et le IIIe siècle de notre ère, sa mère est Iravati, la rivière Ravi du Penjab. Selon le Matangalila, Airavata est né lorsque Brahma, le dieu créateur, chanta les hymnes sacrés sur les moitiés de l'œuf dont était sorti Garuda, un homme-oiseau fabuleux, suivi de sept autres éléphants mâles et de huit éléphants femelles. Prithu fit d'Airavata le roi de tous les éléphants. Un de ses noms signifie "celui qui tisse ou lie les nuages", car le mythe affirme que ces éléphants sont capables de produire des nuages.

Les gardiens des huit directions, qui règnent sur les huit points cardinaux et intercardinaux, sont chacun juchés sur un éléphant qui participe à la protection de sa direction. Le chef de ces éléphants est Airavata.
Le rapport des éléphants à l'eau et à la pluie est mis en évidence dans le mythe d'Indra, monté sur Airavata lors de sa victoire sur Vritra, l'asura (sorte de démon) de la sécheresse. Airavata plonge sa trompe dans les humides régions inférieures, y pompe l'eau et la projette dans les nuages, qu'Indra oblige à relâcher leur pluie, permettant ainsi aux eaux du ciel de rejoindre celles du monde souterrain. Airavata se tient aussi à l'entrée du Svarga, le palais d'Indra situé au-dessus du Mont Meru.

Banshee


(Source : https://www.underworldtales.com/)



La banshee (du gaélique irlandais Bean Sí ou écossais Bean Shìth, "femme de l'autre monde" ou "femme du tertre") est une créature féminine surnaturelle issue des légendes de la mythologie celtique irlandaise. Plus généralement, on en retrouve des écrits en Irlande, Écosse, ainsi qu’au Pays de Galles et en Bretagne. Terrifiante, cette créature féminine annoncerait par ses hurlements stridents une mort à venir.
La banshee peut apparaître sous deux formes : celle d'une jolie jeune fille en pleurs, ou d'une vieille femme décharnée et échevelée. Elle porte de longs cheveux, dénoués et visibles, à l'inverse de l'ancienne tradition irlandaise des femmes cachant leurs cheveux dans un foulard. Les descriptions reprennent parfois certaines caractéristiques légendaires des fantômes, telle que l'extrême pâleur ou la blancheur de sa peau ou les traits morbides de son visage. En Irlande, elle est vêtue d'une robe verte ou grise et d'un long châle brun ; tandis qu'en Ecosse elle porte un suaire ou les couleurs du tartan de ceux qui vont mourir. Elle peut exceptionnellement se manifester avec l'apparence d'un animal (corbeau, belette, lièvre...).
Ses cris (appelés keenings) seraient si déchirant qu’ils transperceraient toutes les âmes humaines. La légende raconte que ces hurlements annonceraient alors pour celui qui l’entend, la mort prochaine d’un proche, ou de quelqu’un d’important. Beaucoup d’ailleurs l’assimilent à une figure voisine de la grande faucheuse, à ceci prêt que la Banshee ne fait qu’annoncer la mort : elle ne la provoque jamais.
Chaque grande famille irlandaise avait sa propre banshee. Celle-ci suivait la famille si elle déménageait dans un autre pays. Une des plus belles superstitions des fictions irlandaises est d'assigner à certaines familles d'une vieille souche et d'un rang distingué, le privilège d'une banshie, ainsi nommée, ou fée domestique, dont l'office est d'apparaître en deuil pour annoncer la mort prochaine d'un membre de cette race. 
Dans les traditions et récits médiévaux, la manifestation de la banshee était liée aux aspects guerriers, avec l'annonce des morts durant les batailles sanglantes et la symbolique du passage vers l'Autre Monde (chrétien ou paganiste). A l'époque moderne, dans le contexte d'une société paisible, la banshee annonce généralement les morts (de cause naturelle) au sein d'une famille ou d'une maison.

Farfadet


(Source : https://thestoryfiles.wordpress.com/)



Le farfadet ou parfois le fadet ou feu follet (ou esprit follet) est une petite créature légendaire du folklore français, souvent espiègle. Le farfadet est présent dans le folklore de la Vendée et du Poitou où il est localement dénommé fradet. Il est aussi présent dans la mythologie occitane et notamment en Provence sous la forme de petit lutins appelés fadets. Le terme "farfadet" tire son origine du fadet, un lutin provincial très malicieux dont le nom dérive lui-même de fada, fée. D’ailleurs, la forme féminine fadette désigne une petite fée. Le farfadet devient en quelque sorte la version populaire du fadet. Plus rarement, on entend quelquefois parler d’une version féminine, la farfadette. Quoi qu’il en soit, cet être se montre bien moins dangereux qu’un troll ou un diablotin.
Il est souvent décrit comme un petit bonhomme ridé, fripé, au teint brunâtre, haut d'un demi-mètre, qui se promène nu ou vêtu d'habits usés de couleur sombre. Si à l'état sauvage, le farfadet tient sa résidence dans quelque taupinière de la forêt, il joue parfois le rôle d'un esprit servant lorsqu'il s'attache à une maison ou à une ferme. Il veille alors sur les troupeaux et la tenue de la maisonnée, moissonne, bat et fauche le blé, et achève les tâches que n'ont pas eu le temps de terminer les domestiques, non sans avoir puni ces derniers de leur paresse ou de leur négligence en leur assénant une volée de bâton.
Pour tous ces services, le farfadet ne demande qu'un salaire insignifiant : en échange de sa peine, le farfadet ne veut rien de plus qu'un bol de crème ou de bon lait avec un gâteau au miel. Qu'on veuille lui donner plus, il se froisse et s'en va, ce qui arrive souvent quand la générosité maladroite du maître de maison lui fait laisser au farfadet des vêtements neufs. Il s'exclame alors : "Qu'avons-nous là, Chanvri, Chanvrai ! Plus ne sauterai ici, plus ne marcherai."
Le farfadet est aussi un incorrigible farceur. Vif et léger, il s’amuse à tendre des branches sur les sentiers forestiers afin de faire trébucher les randonneurs. La nuit, il se faufile dans les prés pour friser et nouer la crinière des équidés. Il use tellement souvent de cette blague que le fermier évite de brosser ses chevaux à la tombée du jour. Pour démêler l’ensemble des crins enchevêtrés au matin, le cultivateur les enduit d’huile d’amandes douces.
Seuls les êtres candides comme les enfants peuvent l’apercevoir. Il disparaît aussitôt à l’approche d’un adulte qui ne croit pas en son existence et reste, la plupart du temps, invisible.

Faucheuse


(Source : http://jeje10.centerblog.net/)



La Mort a été représentée en tant que figure anthropomorphe ou comme personnage fictif dans de nombreuses mythologies et cultures populaires. La personnification de la mort en tant qu'entité vivante, consciente et sensible, est liée à l'idée de la mort et à son poids historique et philosophique considérable. Selon les langues, elle est un personnage soit féminin, soit masculin. Elle est souvent représentée sous forme d'un squelette (ou d'un corps squelettique présentant quelques rares lambeaux de peau sur certains os), parfois vêtue d'un grand manteau noir à capuche et d'une cape. Dans le folklore occidental moderne, la Mort est généralement représentée comme un squelette portant une robe, une toge noire avec capuche, et éventuellement avec une grande faux. La Mort est alors connue sous le nom de "la Grande Faucheuse" ou tout simplement "la Faucheuse".
Ce symbole d'origine italienne est très présent durant tout le Moyen Age et à la Renaissance, dans les peintures apocalyptiques et macabres comme celle de Pieter Brueghel l'Ancien (Le Triomphe de la Mort). À une époque où la peste noire faisait des ravages, la faucheuse représentait un être terrifiant venu happer les vivants d'un coup de lame. Les allégories de la mort ont été reprises maintes fois dans des œuvres plus récentes, notamment liées à la fantasy, avec la même symbolique qu'à leur origine.
Contrairement aux personnifications de la mort antérieures, la Faucheuse a une apparence macabre. Les premiers abords de la Faucheuse commencent par une longue cape noire. La cape enveloppe tout le corps du spectre ainsi que son visage sous une profonde capuche. Elle est généralement lâche et en lambeaux, de sorte que des morceaux noirs flottent au vent lorsqu’elle se déplace. Dans sa main, elle porte une faux, une longue perche avec une lame incurvée fixée au sommet. Elle peut également porter un sablier qu'elle utilise pour mesurer le temps qu'il reste dans une vie. Parfois, elle voyage sur le dos d'un cheval blanc fantomatique ou dans un char tiré par des chevaux blancs.
L’apparence de la Faucheuse fait froid dans le dos, mais elle n’est pas aussi démoniaque qu’elle en a l’air. Elle est avant tout une travailleuse acharnée. Son travail consiste à recueillir les âmes lorsqu'elles atteignent la fin de leur vie sur terre. Elle est extrêmement diligente et respecte toujours ses délais !
 
 



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