Les carnets de PiPhie

 

Brahmâ


(Source : https://mythologica.fr/hindou/brahma.htm)



Brahmâ est le dieu créateur-démiurge de l'hindouïsme, il précède Shiva et Vishnou dans la trimurti, la trinité des déités hindoues majeures. Dieu créateur de tous les êtres vivants, il est aussi la divinité de la sagesse et le gardien des Veda, les quatre grands textes servant de guides à l'hindouïsme. Pour les bouddhistes, il est considéré comme le roi des dieux. Brahmâ est un dieu qui se montre plutôt discret : il ne s'occupe jamais des affaires des hommes et n'intervient que quelques fois dans celles des dieux.
Brahmâ est représenté comme un bouddha à quatre têtes et quatre bras. Chaque tête est couronnée et porte une barbe blanche ou noire. Les quatre visages symbolisent le fonctionnement de la pensée propre. Il y a l'esprit (manas), l'intellect (buddhi), l'ego (ahamkara) et la conscience conditionnée (citta). Chaque tête récite l'un des Veda tenus par ses quatre mains. Ses quatre mains tiennent quatre objets symboliques : un pot à bec utilisé pour créer la vie et appelé kamandalu, un rosaire appelé aksamala, un livre représentant les textes des Veda et appelé pustaka, une ou deux louches sacrificielles appelées sruk ou sruva. Il est représenté assis sur une fleur de lotus. Sa monture vâhana est un hamsa, une oie ou un cygne. Sa couleur est le rouge.
Il est marié à sa propre fille, Sarasvatî la déesse de la connaissance, de l’éloquence, de la sagesse et des arts. Il est considéré comme le père de Dharma, terme désignant l’ensemble des lois et des normes, qu’elles soient cosmiques, naturelles, sociales, familiales, politiques ou encore personnelles. Il serait aussi le père des sept Rishi, sept sages issus de son esprit pour enfanter le monde, associés aux sept étoiles qui forment la Grande Ourse. Il vit à Brahmapura, une cité située sur le mont Meru, la montagne mythique considérée comme l'axe du monde. Sa vie dure 36 000 de ses jours (cent de ses années), chacun d'eux valant environ 8,64 milliards d'années des mortels (mesure védique du temps).
Selon les récits, Brahmâ serait né d'un oeuf doré dont il serait sorti après un an de méditation. C'est alors qu'il créa le monde, le ciel avec une moitié, la terre avec l'autre. Donc c’est à Brahmâ que l’on doit la création de l’univers, mais aussi sa destruction qui amène une autre création, car chez les hindous tout est cyclique. Ainsi, quand Brahmâ s’endort, ses nuits sont aussi longues que ses jours ; c’est à son réveil que le monde se recrée et que les âmes se réincarnent.
Selon la légende, Brahmâ tomba amoureux de Sarasvatî, celle aux cent formes superbes, lorsqu'elle naquit d'un oeuf qu'il avait créé. Sarasvatî se déplaça alors dans de nombreuses directions pour éviter le regard insistant de Brahmâ. Mais, où qu'elle allât, Brahmâ se créait une tête pour pouvoir continuer à la voir. A la fin, il en eut cinq, une pour chaque direction cardinale et une pour regarder au-dessus. Voyant cela, Shiva trancha une des ses têtes alors que Sarasvatî tentait d’échapper au regard de Brahmâ. Apprenant qu’elle était la fille de Brahmâ, Shiva jugea inapproprié qu’il soit autant obsédé par elle et décida que Brahmâ ne serait vénéré nulle part. C’est pourquoi, on compte seulement quelques temples dédiés à ce dieu alors que nombreux sont les lieux consacrés à Shiva ou Vishnou. Depuis cet incident, Brahmâ récite les quatre Veda en pénitence. Une autre version raconte que c’est en poursuivant Sandhyâ, une des filles de Shiva, que Brahmâ perdit sa cinquième tête.

Vishnou


(Source : https://mythologica.fr/hindou/vishnu.htm)



Vishnou est le deuxième dieu de la trimurti, la trinité de l'hindouïsme qu'il partage avec Brahmâ et Shiva. La trimurti incarne le cycle de manifestation, conservation et dissolution de l'univers dont Brahmâ est le créateur, Vishnou le protecteur et Shiva le destructeur. Vishnou est le dieu de la stabilité du monde, il entretient la Vie et la Création, il est le dieu du temps. Vishnou est la divinité principale du vishnouïsme, l'une des deux grandes écoles qui partagent l'hindouïsme avec le shivaïsme.
Vishnou est souvent représenté en homme bleu assis sur une fleur de lotus avec une parure royale et quatre bras. Dans chacune de ses quatre mains, il tient généralement une roue ou chakra, symbole de la roue du temps et de la nécessité de mener une bonne vie, une conque ou shankha, symbole de la diffusion du son divin "Om" qui peut vaincre les démons, un lotus ou padma, symbole d'une existence glorieuse, et une massue ou gada, symbole du pouvoir et de la capacité de punition si la discipline dans la vie est ignorée. Il porte sur sa tête une mitre dorée, appelée kirita-mukuta. Il est dépeint également se reposant sur le puissant nâga (serpent) enroulé Shesha, qui représente l'univers endormi ; un lotus sort alors de son nombril et Brahmâ sort lui-même du lotus. Cette scène se reproduit à chaque nouveau grand cycle temporel ou kalpa, période liée à la cosmologie hindoue ; Vishnou et Brahmâ recréent ainsi l'univers.
L'épouse de Vishnou est Lakshmi, la déesse de la richesse et de la bonne fortune. Sa monture vâhana est l'aigle Garuda. La Terre, Bhumi ou Bhû Devi, est également parfois considérée comme son épouse. Vishnou la sauva en effet des eaux sous son avatar de Varâha. Ses liens matrimoniaux lient le dieu à la royauté, la Terre (Bhumi) et la fortune (Lakshmi) étant les deux principes attachés au roi. La mitre dont il est coiffé confirme cette fonction royale.
Vishnou est connu pour ses nombreux avatars qui sont les incarnations de la divinité sur Terre. Ces avatars lui permettent de changer de forme selon les situations, le plus souvent pour rétablir l'ordre sur Terre. On lui prête généralement dix avatars. Les plus célèbres sont Râma, roi mythique de l'Inde antique dont la vie et les exploits héroïques sont relatés dans le Ramayana, l'une des deux épopées majeures de l'Inde écrites en sanskrit, et Krishna, l'une des divinités les plus vénérées de l'Inde. Les autres avatars sont le poisson Matsya qui a sauvé la Terre du Déluge universel, la tortue Kurma qui porte sur son dos le mythique mont Meru, le sanglier Varâha qui a vaincu un démon pour sauver la Terre du Déluge, l'homme-lion Narasimha qui a également tué un démon, le nain Vamana qui a précipité le démon Bali dans le monde inférieur, le brahmane Parashurama qui a lutté contre la caste des guerriers pour rétablir l'ordre sociel et cosmique, le Bouddha Siddhartha Gautama qui est le seul avatar historique, et le Kalki, le dernier avatar, figure apocalyptique chevauchant un cheval blanc sur lequel il éradique le mal, renouvelle le monde et annonce la fin de l'ère actuelle.

Ganesh


(Source : https://mythologica.fr/hindou/ganesh.htm)



Ganesh, ou Ganesha, le dieu à tête d'éléphant de l'hindouïsme, est le fils de Shiva et de Pârvatî. C'est sans doute la divinité la plus populaire de l'Inde. Il est le dieu du Savoir et de la Vertu, celui qui supprime les obstacles. Il est aussi le dieu de la sagesse, de l'intelligence, de l'éducation et de la prudence, le patron des écoles et des travailleurs du savoir. Porteur de chance, on ne manque pas de l'invoquer avant d'entreprendre une action importante.
Il est très reconnaissable par sa tête d'éléphant. Il est traditionnellement représenté avec un corps d'enfant de couleur rouge, il a le plus souvent quatre bras et sa tête d'éléphant ne possède qu'une seule défense.
Les attributs les plus fréquents de Ganesh sont : la hache (parashu), l'arme classique de Shiva qui détruit désir et attachement et donc supprime agitation et chagrin ; le noeud coulant (pasha) qui sert à capturer l'erreur ; l'aiguillon à éléphant (ankusha) symbole de sa maîtrise sur le monde ; la défense cassée qui connaît plusieurs interprétations notamment celle d'avoir servi à écrire des textes sacrés ; une guirlande ou un chapelet comportant 50 éléments (mâlâ) qui sont les 50 lettres de l'alphabet sanskrit ; le gâteau (modaka) ou le bol de friandises (modaka-patra), la douceur qui récompense le chercheur de vérité.
Le vâhana ou véhicule de Ganesh est un rat ou une souris Mûshika. Ce dernier symbolise parfois le dieu à lui seul, comme peut le faire le taureau blanc Nandi pour son père Shiva. Les deux se complètent, l’éléphant massif, puissant et réfléchi, le rat petit, mobile et malicieux, ont ainsi tous les atouts nécessaires pour résoudre les problèmes du monde. Symboliquement, Ganesh représente l'union entre le macrocosme et le microcosme, le divin et l'humain. Cette symbolique se retrouve dans les tailles respectives de Ganesh, l’éléphant, le plus grand animal terrestre, et son vâhana, le rat, un très petit mammifère.
Ganesh est le plus souvent assis, sur un trône de lotus, une jambe repliée, l'autre jambe pendante, dans une posture décontractée. Mais il peut être représenté dansant : son père Shiva est en effet Nataraja, le roi de la danse. On le trouve aussi parfois allongé sur un sofa, un livre ouvert devant lui et il écrit une histoire.
Ganesh est l'époux de Siddhi (le Succès), Buddhi (l'Intellect) et Riddhî (la Richesse). Il a pour fils Kshema (le Bien-être) et Labha (le Gain).
Les histoires qui expliquent comment Ganesh obtint sa tête d'éléphant sont nombreuses et diverses. Elles racontent notamment que Shiva, revenant d'une longue période de méditation dans l'Himalaya, trouva un jeune garçon barrant la porte de la salle d'eau où Pârvatî prenait son bain. Ignorant l'identité du garçon et furieux de se voir interdire l'entrée dans sa propre maison, Shiva sortit son épée et trancha la tête du garçon qui roula au loin et fut introuvable. Pârvatî informa son époux de sa terrible maîtrise et exigea qu'il ramena son fils à la vie. Shiva promit de remplacer la tête par celle de la première jeune créature vivante qu'il rencontrerait. Et la première créature qui se présenta à lui pour remplir ce rôle fut un éléphanteau. Cet épisode aurait, selon certains, une symbolique très précise : le fait qu'il faut "trancher la tête" pour accéder à l'éternité, c'est-à-dire que l'ego doit "se retirer" pour faire place à une conscience plus élevée.

Nanuq


(Source : https://www.20minutes.fr/loisirs/4017651-20230108-nanuq-ours-blanc-mythologique-inuits)



Nanuq (ou Nanuuq) est un esprit de la mythologie inuit. Dans la langue inuit, "nanuq" signifie "ours blanc" ou "ours polaire". Les Inuits sont un peuple autochtone de l'Arctique, du Groenland à l'Alaska. Ils possèdent une mythologie particulière qui est une forme de chamanisme aux bases animistes. Ils croient donc aux esprits qui animent les éléments naturels et les animaux. Ils croient en l'existence d'autres mondes sous la mer, à l'intérieur de la Terre et dans le ciel. Ce sont des endroits que les meilleurs chamans (angakoks) ont le pouvoir d'aller visiter en rêve ou en transe. Les chamans portent les animaux très haut dans leur estime et en font des emblèmes puissants qui ont une place importante dans leur quotidien et leur culture.
Parmi les animaux emblématiques du milieu polaire, et faisant partie du quotidien du peuple inuit, on trouve bien sûr l'ours blanc. Le terme "nanuq" fait à la fois référence à cet animal réel et à sa forme mythologique, le maître des ours, les deux étant indissociables. L'ours polaire étant le plus grand prédateur de l'Arctique, les Inuits le craignent et le respectent à la fois. Ils admirent sa force et son intelligence et le considèrent comme une figure positive voire un modèle.
Considéré par les Inuit comme un objet de convoitise et une source de prestige, l'ours est l'animal qui ressemble le plus aux Inuit ; il se place au sommet de la hiérarchie animale. Comme un Inuk, l'ours blanc est un prédateur, ce qui implique des rapports de rivalité et de compétition : ils chassent tous deux le même gibier et représentent une menace réciproque. A la fois un mammifère marin et terrestre, l'ours est rusé et puissant, à l'aise dans l'eau comme sur terre. On dit que les hommes imitent la façon de chasser de l'ours blanc. Il apparaît donc comme l'une des sources principales de pouvoir chamanique en se plaçant entre les puissances invisibles et la société inuit.
Le Nanuq mythologique est considéré comme le chef des ours polaires. La chasse à l’ours polaire est une pratique extrêmement importante dans la culture inuite, mais elle est périlleuse et très codifiée, réservée à quelques hommes par village seulement. Nanuq décide si les chasseurs méritent de réussir à trouver et à abattre des ours, et punit la violation des tabous. Lors d'une chasse à l'ours, les Inuits font donc très attention à ne pas froisser Nanuq. La chasse dure généralement plusieurs jours, les hommes doivent être entièrement silencieux et, après la mise à mort, un deuil de plusieurs jours peut être observé, accompagné de rituels. Des offrandes sont notamment faite à l'ours pour lui demander pardon et le remercier. Si les humains respectent bien les rituels, Nanuq leur permettra de capturer d'autres ours plus tard. En revanche, en cas de mauvaise conduite, nanuq peut punir les humains en les rendant malchanceux à la chasse, ne parvenant plus à attraper de phoques pendant des mois.
Le mythe de Nanuq est bien connu y compris dans d'autres peuples arctiques avec de légères variantes.

Zeus


(Source : https://www.grecevacances.com/pages/histoire-du-pays/mythologie-grecque/dieux-olympiens-description-1.html)



Zeus est le dieu suprême de la mythologie grecque antique, dieu du Ciel et souverain des dieux de l'Olympe. Zeus est un Cronide, fils du titan Cronos et de la titanide Rhéa. Cronos est lui-même le fils des divinités primordiales Ouranos (le Ciel étoilé) et Gaïa (la Terre), il est le roi des Titans. Il est le père des Cronides Hestia, Déméter, Héra, Hadès, Poséidon et Zeus. Suite à une prophétie de ses parents qu'il a détrônés, il engloutit ses propres enfants au fur et à mesure que Rhéa les mettait au monde. Mais lorsque le sixième enfant arriva, Rhéa, sur le conseil de sa mère Gaïa, le cache en Crète et le remplace par une pierre que Cronos engloutit directement.
Ce sixième enfant est Zeus. Il est élévé par des nymphes sur le mont Ida en Crète, et allaité grâce à la chèvre Amalthée, dans une grotte secrète de la cité Lyctos. L'enfant divin est également nourrit du miel distillé spécialement pour lui par les abeilles du mont Ida. Devenu adulte et à la mort de la chèvre Amalthée, Zeus confectionne un bouclier avec sa peau et entreprend de détrôner son père Cronos. Courtisant la titanide Métis, il la persuade de faire boire à son père une boisson émétique. Cronos régurgite ainsi tous ses enfants engloutis.
Avec l'aide de ses frères et soeurs et d'autres divinités ralliées à sa cause, Zeus entreprend de renverser les Titans. C'est la Titanomachie. Ce sont les trois géants Cyclopes, aussi enfants d'Ouranos et Gaïa et délivrés du Tartare où ils avaient été enfermés par Cronos, qui forgent les armes de Zeus.
Une fois la guerre contre les Titans gagnée, Zeus et ses frères aînés Poséidon et Hadès se partagent l'univers. Zeus s'approprie le Ciel, Poséidon la Mer et Hadès le Monde souterrain.
Dès lors, commence le règne absolu et incontesté de Zeus où il y apporte une nouvelle vision des dieux. A l’inverse des premiers maîtres de la terre, tel Cronos, qui sont des forces primaires immenses, la première génération de dieux est plus “humaine”. Zeus et ses frères et soeurs forment la première génération des dieux dits "olympiens".
Zeus est fréquemment représenté par des artistes grecs dans l'une des deux poses suivantes : debout, s'avançant avec un foudre (faisceau de dards enflammés en forme d'éclair) dans sa main droite levée ou assis en majesté. Les premières traces connues de Zeus sont attestées dans des tablettes mycéniennes du IIe millénaire av. J.-C. Ses attributs les plus courants sont le sceptre en bois de cyprès, symbole de sa royauté, l'égide, un bouclier recouvert de peau de chèvre, le chêne, symbole de puissance et de force, l'aigle, roi des oiseaux et symbole céleste, et le foudre, son arme  la plus redoutable.
Zeus a eu plusieurs épouses, la première étant Métis, la titanide qu'il a séduite pour renverser son père. Mais c'est finalement sa soeur Héra qu'il épousera et qui règnera avec lui sur l'Olympe. Il engendre notamment avec elle Arès, le dieu de la guerre, et Héphaïstos, le dieu forgeron.
Héra est le modèle de l'épouse fidèle et protectrice des femmes. Mais Zeus est un dieu volage qui s'enflamme face à toute belle créature, qu'elle soit céleste ou terrestre. Il engendre ainsi un grand nombre d'enfants illégitimes et ses liaisons provoquent la jalousie et la rancune d'Héra qui persécutera de nombreuses conquêtes de son époux. Zeus est ainsi le père de nombreux autre dieux tels Athéna, Dyonisos, Hermès, Apollon, Aphrodite ou Artémis, mais aussi de nombreux héros mythologiques tels Héraclès, Persée, ou Castor et Pollux.
Dans la mythologie grecque, Zeus est le dieu du Ciel, un poste privilégié duquel il peut observer les actions des hommes ; il peut ainsi intervenir ou les corriger. Les montagnes dont le sommet tutoie les nuages et les éclairs, la principale étant l'Olympe, seront le truchement sacré et privilégié entre Zeus et les hommes. Zeus est aussi un dieu justicier et protecteur, il est le "père des dieux et des hommes". Il est enfin un dieu bienfaiteur et sauveur, il délivre des présages et se montre attentif aux suppliques.
Zeus fut assimilé par les Romains sous le nom de Jupiter, qui hérita de ses attributions et de ses légendes.
 
 
 



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