Les carnets de PiPhie

 

Serpent arc-en-ciel


(Source : https://audeladelarealite.over-blog.com/)



Le Serpent arc-en-ciel est un être mythologique majeur pour le peuple Aborigène d'Australie. En Australie et en Nouvelle-Zélande, il existe plusieurs types de dragons. Ces dragons sont des créatures qui vivent souvent près de l’eau. Le Serpent arc-en-ciel, baptisé Ngalyod, est l’un de ces serpents-dragons vénérés depuis plus de 10 000 ans par les Aborigènes. Il est considéré comme l'habitant permanent des puits et contrôle ainsi l'eau, la source de vie la plus précieuse. Parfois imprévisible, c'est le Serpent arc-en-ciel qui rivalise avec l'implacable soleil pour reconstituer les réserves d'eau. Ce combat épique est décrit dans le Temps du rêve, qui explique les origines du monde des Aborigènes, de l'Australie et de ses habitants.
Le Serpent arc-en-ciel est donc un protecteur bienfaiteur de son peuple, mais il peut aussi punir ceux qui enfreignent la loi. Il donne et reprend la vie. La mythologie du Serpent arc-en-ciel est étroitement liée à la terre, à l'eau, à la vie, aux relations sociales et à la fertilité. Il existe de nombreuses histoires associées au Serpent arc-en-ciel, ce qui traduit l'importance de cet être mythique dans les traditions aborigènes.
L'une de ces légendes raconte qu'il y a bien longtemps, au temps des rêves, bien avant que la Terre ne soit peuplée par les animaux et les hommes, le Serpent arc-en-ciel vivait au paradis auprès des Dieux. Un jour, il décida de quitter le monde céleste pour visiter la Terre. Au commencement, celle-ci était plate et grise. En se déplaçant pour la visiter, le Serpent arc-en-ciel forma des montagnes, des forêts, des rivières et des lacs. Il créa aussi les animaux. Mais il trouva qu’il manquait encore quelque chose et décida de mettre de la couleur. En se déplaçant, le Serpent géant laissa des traces en forme d’arc-en-ciel. Fatigué de ces efforts, il alla se reposer dans un point d’eau sur une grande île. Le Serpent trouva cet endroit magnifique et décida de faire venir les animaux pour s'y abreuver. Après son repos, le Serpent s'aperçut qu'il lui restait encore une graine géante. Mais il n’y avait pas assez de pluie pour qu’elle germe. Au fils des années, la graine fut recouverte de poussière et devint dure comme un rocher. On dit qu'elle est devenue le rocher sacré Uluru. 
Le Serpent Arc-en-Ciel créa aussi des lois. Les animaux qui respectèrent les règles furent transformés en humains. Pour ces derniers, le serpent offrit à chacun un totem animal, qui les représentera plus tard.
La légende raconte que le Serpent arc-en-ciel vit toujours au sommet du rocher Uluru, et quand il pleut dessus, le silence se fait sur la faune avoisinante, espérant voir la graine germer.
Pour le nomade aborigène marchant dans le bush, le serpent est un signe de la Terre indiquant un point d'eau proche et l'arc-en-ciel est un signe du Ciel indiquant une pluie récente dans cette direction. Tous deux sont des signes bénéfiques.

Mokélé-mbembé


(Source : https://www.sogliaoscura.org/mokele-mbembe-criptide/)



Le Mokélé-mbembé désigne un animal légendaire supposé vivre, ou avoir vécu, dans les affluents du fleuve Congo qui sert de frontière naturelle entre la République démocratique du Congo, la République du Congo et l'Angola. Son nom lui a été donné par les Pygmées de la région des marais du Likouala (nord de la République du Congo) et signifie "celui qui peut arrêter le flot de la rivière". Par sa taille et sa morphologie, il pourrait faire penser à un dinosaure sauropode mais il est parfois décrit comme un mammifère aquatique. Cette créature relève du domaine de la cryptozoologie, du fait de l'absence de preuve matérielle de son existence.
La créature est souvent dépeinte étant de très grande taille, de couleur brun-gris, avec un cou élancé et terminé par une petite tête reptilienne, et un puissant appendice caudal. Selon les spécimens observés, il aurait sur le cou une rangée de crêtes ou piquants, parfois une petite corne sur le museau, ce qui peut laisser penser à un dimorphisme sexuel. Généralement, les autochtones désignent des images de dinosaures sauropodes dans les livres d'Histoire naturelle comme étant des représentations du Mokélé-mbembé.
Le Mokélé-mbembé se déplacerait selon le niveau des cours d'eau, plus ou moins hauts selon la saison des pluies. Plusieurs récits racontent comment des pirogues ont été renversées d'un simple coup de queue ou de patte de la créature, qui serait extrêmement agressive et territoriale, mais non carnivore. D'après les Pygmées de la région des marais du Likouala, cet imposant animal (qu'ils différencient parfaitement de l'éléphant) est herbivore et se nourrit principalement des fruits d'une plante locale, le Malombo, riche en éléments nutritifs. Le mokele-mbembe serait de moeurs semi-aquatiques ; de nombreux témoignages affirment qu'il nage très bien et qu'il affectionne particulièrement les zones d'eau profonde du fleuve dans lesquelles il passe la majeure partie de son temps.
Quelques cryptozoologues pensent que le Mokélé-mbembé pourrait être une espèce de dinosaure sauropode descendant directement des titans du Crétacé supérieur. D'autres pencheraient plutôt pour l'hypothèse d'un mammifère de grande taille au mode de vie amphibie comme les Hippopotamidae.
Les témoignages concernant ce "dernier dragon d’Afrique" ne datent pas d’hier. On trouve une première trace du Mokélé-mbembé dans un livre écrit en 1766 par l’abbé Liévin Bonaventure Proyart. Il relate les périples des prêtres catholiques qui se rendaient en Afrique centrale pour évangéliser les populations. Il évoque dans l’un de ses ouvrages l’étrange rencontre qu’auraient fait certains de ses collègues missionnaires dans le bassin du Congo, une zone qui couvre le Nord Congo, Sud Cameroun, et le nord du Gabon : "Un animal fabuleux, extraordinaire, énorme, laissant des traces gigantesques, avec un long cou, une longue queue, un corps d’éléphant et une tête de serpent. […] Les traces de ses griffes s’apercevaient sur la terre, y formaient une empreinte d’environ 90 cm de circonférence…".
Au fil du siècle suivant, alors que les Occidentaux commencent leur exploration de l’Afrique, d’autres témoignages du même genre sont rapportés, le plus souvent venant des tribus pygmées qui peuplent la forêt équatoriale. Les explorateurs évoquent l’existence possible d’un animal moitié dragon, moitié éléphant.
Depuis, de nombreux témoignages ont circulé à propos de la créature, provenant de populations autochtones, d'explorateurs, de pasteurs et de scientifiques. Michel Ballot, un chercheur en cryptozoologie français, traque le Mokélé-mbembé depuis plusieurs années. Il poursuit des recherches en Afrique, dans le sud-est du Cameroun et du Congo, à la recherche d'indices qui permettraient de prouver l'existence de l'animal. Il est sans doute celui qui connait le mieux le Mokélé-mbembé de nos jours : il a organisé de très nombreuses expéditions pour le trouver au cours des 20 dernières années, notamment sur la rivière Likouala. Il a pu photographier des empreintes inconnues et il a récolté une cinquantaine de témoignages qui font état de rencontres entre des habitants locaux et le Mokélé-mbembé. Tout cela est retranscrit dans son livre "A la recherche du Mokélé-Mbembé, un récit d’aventures".

Monaciello


(Source : ttps://portal-dos-mitos.blogspot.com)



Le Monaciello, ou O'Munaciello en napolitain, est un petit personnage du folklore de Naples, en Italie. Il a l'apparence d'un nain parfois difforme et est vêtu d'habits de moine, souvent de couleur rouge, avec une capuche ou un chapeau à large bord, et des sandales à boucles d'argent. Il peut apparaître de nuit dans les maisons de Naples, ou dans les rêves des habitants, et n'est à priori ni bon ni mauvais. Il peut en effet donner de la chance à ceux qui en ont vraiment besoin ou amener les ennuis à ceux qui ne le respectent pas. On dit que, si le capuchon du Monaciello est rouge, cela signifie qu'il est bien disposé envers vous et pourrait même vous laisser de l'argent ; par contre, si le capuchon est noir, il vaut mieux l'éviter car il pourrait provoquer des dégâts dans votre maison.
Selon la légende, le Monaciello apparaît parfois aux personnes qui sont dans la misère et qui n'ont plus aucun recours. Il les amène alors à un trésor qu'il les invite à partager avec lui. C'est ainsi qu'on expliquerait la fortune dont ont bénéficié certains napolitains, d'où l'expression "Forse avrà il munaciello in casa" (peut-être a-t-il le Monaciello à la maison). Toutefois, ceux qui bénéficient des cadeaux du Monaciello ont interdiction d'en parler, sinon les cadeaux disparaîtront, et le secret est donc bien gardé.
L'origine de la figure folklorique du Monaciello est incertaine. Selon certaines sources, il aurait été un personnage réel issu d'un amour contrarié au temps de la domination aragonaise au XVe siècle. La fille d'un riche marchand de draps aurait eu une liaison avec un jeune apprenti non acceptée par sa famille. Les deux amants parvinrent néanmoins à se retrouver la nuit, le jeune apprenti rejoignant sa belle en passant par les toits de Naples. Mais une nuit, le jeune homme tomba des toits et se tua. La jeune fille se découvrit enceinte et, comme l'a voulu le destin, donna naissance à un fils, nain et difforme. Le garçon fut habillé comme un petit moine, dans l'espoir d'une guérison miraculeuse. Petit à petit, en raison de son apprence, le peuple napolitain lui attribua des pouvoirs surnaturels essentiellement maléfiques, et continua à croire à sa présence à Naples même après sa mort.
D'autres sources relient le Monaciello aux antiques pozzari, les puiseurs d'eau napolitains qui arpentaient les sous-sols de Naples. Ces pozzari pouvaient facilement entrer et sortir des palazzi grâce aux puits que l'on trouvait dans la cour de la plupart d'entre eux, ils pouvaient ainsi dérober des objets de valeur ou de l'argent, étant donné qu'ils travaillaient gratuitement. Parfois aussi, ils y retrouvaient leur maîtresse et lui faisaient don d'une part de leur butin. Les pozzari étaient souvent de petite taille pour pouvoir se faufiler dans le dédale des souterrains napolitains, et étaient vêtus d'un habit à capuchon pour se protéger de l'humidité. Ils ressemblaient donc à l'image du Monaciello. Comme le Monaciello, ils pouvaient soit voler et apporter le malheur, soit donner et apporter la joie.

Nandi


(Source : https://fr.wikipedia.org/)



Dans l'hindouïsme, Nandi ou Nandin ("joyeux"), parfois appelé Nandikeshvara ("seigneur de la joie"), est le fils de Surabhî et de Kashyapa, le gardien des quadrupèdes. Nandi est le taureau blanc gardien de la porte et vâhana ("monture") du dieu Shiva, qui est donc nandishvara, le "seigneur de Nandi". Il est parfois aussi représenté avec un corps d'homme et une tête de taureau.
Dans le Saura Purana, un texte religieux hindou, le rôle de Nandi en tant que gardien de Shiva est décrit comme suit : "paré de tous les ornements, brillant comme un millier de soleils, tenant un trident dans sa main, trois yeux, orné d'un éclat de lune, un éclair dans sa main, quatre bras, comme un second Sankara [Shiva]".
En plus d'être le vâhana du dieu, Nandi est également le chef du groupe de ganas, les assistants de Shiva. Il porte donc souvent un bâton d'or. Parmi ses autres fonctions, il est le gardien de tous les quadrupèdes et le pourvoyeur de musique lorsque Shiva danse le tandava, la danse cosmique de la création.
Dans le Brhaddharma Purana, c'est Nandi qui, sur ordre de Shiva, tue l'éléphant Airavata qui appartenait en fait au dieu Indra. Nandi avait été chargé de trouver une tête de remplacement pour le dieu Ganesha qui avait perdu la sienne dans un malheureux accident impliquant son père Shiva. Malgré les tentatives d'Indra pour l'arrêter, Nandi parvient à couper la tête d'Airavata qui est ensuite ajoutée au corps de Ganesha. Shiva se montra ravi du travail de Nandi.
On trouve généralement une statue de Nandi sous la forme d'un taureau assis sur un socle devant la plupart des temples hindous dédiés à Shiva. Il est assis dans un pavillon à colonnes appelé nandi mandapa et placé de telle façon qu'il contemple en adoration le dieu Shiva dans le temple principal. La statue de Nandi est souvent parée de cloches, de claquoirs et de colliers de fleurs par les fidèles. Les fidèles lui parlent dans l'oreille et, étant en face de Shiva, il va lui transmettre la demande.
Le respect témoigné au taureau dans l'Inde moderne est en partie dû à son association avec Shiva. Dans les villes hindoues telles que Varanasi dans l'État de l'Uttar Pradesh, certains taureaux ont la liberté de se promener dans les rues. Ils sont considérés comme appartenant au dieu et ils sont marqués sur le flanc de l'insigne du trident de Shiva.

Shiva


(Source : https://yogassimo.com/blog/qui-est-shiva/)



Shiva est un dieu hindou, l'un des trois primordiaux, membre de la trimurti (trinité, partie manifestée de la divinité suprême qui se fait triple pour présider aux différents états de l'univers) avec Brahmâ et Vishnou. Dans cette trimurti, Brahmâ apparait comme le créateur, Vishnou comme le préservateur et Shiva comme le destructeur. Mais si Shiva semble effrayant, il est un dieu ambivalent, à la fois redoutable et bienveillant. Il représente la destruction mais celle-ci a pour but la création d'un monde nouveau. Shiva transforme et conduit la manifestation à travers le "courant des formes". L'emblème de Shiva est le lingam (représentation phallique), symbole de la création. Il a les yeux mi-clos car il les ouvre lors de la création du monde et les ferme pour mettre fin à l'univers et amorcer un nouveau cycle.
Il est représenté avec un troisième oeil au milieu du front, symbole d'éternité et de sagesse, et avec un cobra autour du cou, symbole de puissance. Son principal attribut est un trident appelé trishula qui aurait une triple signification : création, perpétuation et destruction. Il tient un damaru, un tambour à boulettes fouettantes. Il est souvent représenté assis sur une peau de tigre, symbole de l'énergie potentielle. De sa chevelure, dans laquelle se trouve un croissant de lune, symbole du cycle du temps, s'écoule le Gange, fleuve sacré de l'hindouïsme. Sa monture est le taureau blanc Nandi qui fait lui aussi l'objet d'un culte.
Shiva est représenté sous différentes formes (ascète, mendiant, yogi...) et possède, d'après les textes, 1008 noms distincts. L'une de ses manifestations les plus célèbres est Shiva Nataraja, le danseur cosmique qui rythme la destruction et la création du monde. Il est alors représenté avec quatre bras, et danse en écrasant de son pied droit le nain démon Apasmâra (symbôle du désir et du mal qui empêchent l’âme d’évoluer), tandis que son pied gauche levé indique la possibilité de la délivrance. Il est le plus souvent inscrit dans un cercle de flammes qui représente la succession des cycles cosmiques. Shiva dansant représente l'âme universelle et éternelle irradiant toute l'énergie, notamment par le symbole du feu destructeur et créateur. Cette danse continue engendre la succession des jours et des nuits, le cycle des saisons et celui de la naissance et de la mort. A terme, son énergie provoquera la destruction de l'univers, puis le fera renaître. Cette danse de création du monde symbolise le processus éternel.
Shiva est quelquefois considéré comme le dieu du yoga, et il est représenté en tant que yogi qui possède la connaissance universelle, suprême et absolue, voire dans un état "au-delà de la connaissance".
Shiva est uni à Shakti, l'énergie féminine matricielle. Elle-même a plusieurs noms suivant la fonction qu'elle occupe (Parvati, Durga, Kâli). Il a deux fils avec Parvati : Ganesha et Skanda. Le premier a la particularité d'avoir été conçu par Parvati d'abord, Shiva l'ayant seulement ramené à la vie en le dotant d'une tête d'éléphant. Quant au second, il est le fruit de la volonté des dieux que Shiva fasse naître un fils décisif. La famille vit au sommet du mont Kailash dans l'Himalaya.
Une légende raconte la naissance de Shiva. Brahmâ et Vishnou se seraient un jour disputés pour savoir lequel d'entre eux était le plus puissant et le plus important. C'est alors que surgit tout à coup une immense colonne de feu entre les eaux. Elle était si haute qu'elle semblait sans fin, on n'en voyait ni la racine ni la pointe, et elle semblait dégager une force étrange, équivalente à celle de chacun des deux dieux. Brahmâ et Vishnou ont alors décidé de s'affronter en mesurant la colonne. Vishnou se transforma en sanglier et plongea au fond des eaux, tandis que Brahmâ prit la forme d'une oie pour voler aussi haut que possible. Mais ni l'un ni l'autre ne put atteindre une des extrémités de la colonne incandescante. Shiva, apparaissant alors, expliqua qu'il s'agissait du lingam, symbole de son pouvoir mais aussi Shiva lui-même. Les dieux reconnurent alors la suprématie de Shiva, qui leur adressa un discours censé instituer les principales règles de son culte (Nuit Sainte de Shiva, processions, instaurations de statues, etc.).
Une autre légende raconte que Shiva apparut nu devant un groupe d'ascètes qui méditaient dans la forêt sans comprendre sa vraie grandeur. Pour les punir, Shiva décida de séduire leurs femmes. Pour se venger, les ascètes émasculèrent Shiva en invoquant un tigre, mais à l'instant où son lingam tomba à terre, l'univers fut plongé dans les ténèbres. Les yogi, enfin conscients de leur erreur, prièrent Shiva de restaurer la lumière dans le monde. Celui-ci accepta, à condition que les ascètes l'adorent sous la forme du lingam. Ainsi, le lingam est une représentation religieuse tout à fait commune en Inde, sans que le caractère sexuel soit minimisé ou occulté. Il est souvent oint de lait de buffle ou de lait de coco et de ghee (beurre clarifié) ou entouré de fruits, de sucreries, de feuilles et de fleurs.
 
 



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