Les carnets de PiPhie

 

Lion gardien


(Source : https://www.flickr.com/photos/dalbera)



Les lions gardiens ou lions gardiens impériaux chinois, traditionnellement appelés en chinois simplement shi, et souvent appelés "lions de Fo" ou "chiens de Fo" en Occident, sont une représentation commune du lion dans la Chine impériale. Les statues des lions gardiens se situent traditionnellement devant les palais impériaux chinois, les tombes impériales, les bâtiments administratifs, les temples, les résidences des officiels et des classes aisées depuis la dynastie Han (206 av. J.-C. - 220 ap. J.-C.). On croyait qu'ils étaient dotés de pouvoirs protecteurs. Ils apparaissent aussi dans d'autres contextes artistiques, par exemple sur des heurtoirs et en poterie.
Les lions sont traditionnellement taillés en pierre décorative, comme le marbre et le granit, ou coulés en bronze ou en fer. En raison du coût élevé de ces matériaux et du travail nécessaire pour les réaliser, l'usage privé des lions gardiens était traditionnellement réservé aux familles aisées ou à l'élite. En effet, placer des lions gardiens devant la maison familiale était un symbole traditionnel de la richesse de la famille ou du statut social. Basé sur le lion asiatique plutôt que sur le lion africain plus familier en Occident, les lions gardiens sont très différents des représentations de lions vues en Europe. Ils se présentent avec des yeux globuleux, une fourrure bouclée et des sourires malicieux, souvent avec des bouches rugissantes largement ouvertes pour montrer une apparence féroce, afin de mieux chasser les esprits indésirables.
Les lions sont toujours représentés en couple, une manifestation du yin (la femelle) et du yang (le mâle). Le mâle a sa patte avant droite sur une boule décorée appelée xiu qiu, qui est parfois taillée avec un motif géométrique et qui représente l'influence impériale et la domination sur le monde physique. Il exprime la volonté masculine de puissance, la force, la férocité et le courage agressif. Il est généralement représenté avec la bouche ouverte pour repousser la malchance par son rugissement spirituel et son souffle extérieur, exprimant le son "o" de la syllabe sacrée "om". Il protège farouchement le bâtiment et son terrain. La femelle est presque identique au mâle mais elle pose sa patte la plus proche du mâle (la patte gauche) sur un petit lionceau qui représente le cycle de la vie. Elle exprime la force nourricière, la compassion, les soins affectueux, les conseils, l'enseignement et la guérison féminine. Elle protège ceux qui se trouvent à l'intérieur du bâtiment, représentant l'esprit ou l'âme intérieure. Elle est souvent représentée avec la bouche fermée, illustrant le son "m" du "om", ou le souffle intérieur de la création. 
Dans d'autres styles les deux lions ont chacun une grande perle dans leur gueule partiellement ouverte. La perle est taillée de sorte qu'elle puisse rouler dans la gueule du lion mais elle est suffisamment grande pour qu'elle ne puisse jamais être retirée.
Selon le feng shui, il est important de placer correctement les lions pour s'assurer de leur effet bénéfique. Lorsque l'on regarde vers l'extérieur depuis l'entrée d'un bâtiment à garder, c'est-à-dire lorsque l'on regarde dans la même direction que les lions, le mâle est placé à gauche et la femelle à droite.
De nos jours, les paires de statues de lions gardiens sont encore des éléments décoratifs et symboliques courants à l'entrée de restaurants, hôtels, supermarchés et autres structures, assis de chaque côté de l'entrée, en Chine et en d'autres endroits du monde où des Chinois ont immigré et se sont établis, en particulier dans des quartiers asiatiques locaux. A l'époque moderne, des méthodes comme le coulage dans le béton ou la résine ont rendu le coût des lions abordable pour chaque membre de la société. En conséquence, ils sont devenus populaires tant à l'entrée de la maison qu'à l'intérieur pour protéger les pièces importantes des familles ordinaires.

Qilin


(Source : https://howrse.fandom.com/)



Le qilin est un animal légendaire du folklore chinois, considéré comme bénéfique car apportant autour de lui la prospérité et le bonheur. Le mythe du qilin est extrêment ancien : la première référence historique connue se trouve dans Les chroniques de Zuo, un livre écrit au IVe siècle av. J.-C. A l'origine probablement purement chinoise, la légende s'est exportée dans d'autres pays asiatiques comme le Japon, où l'animal est nommé kirin (nipponisation du nom chinois) ou ikkakuju (mot japonais signifiant "bête unicorne"). Il est également présent en Corée, où son nom est girin, et au Vietnam où il s'appelle ky lân.
Selon le shuowen, un dictionnaire de la dynastie han rédigé au début du IIe siècle, le qilin est un animal doux et aimable, généralement décrit avec une tête semblable à celle d'un dragon, un corps de grand cerf (ou de boeuf), une queue de boeuf, le front d'un loup et les sabots d'un cheval. Ses yeux et ses moustaches sont par ailleurs semblables à ceux du dragon asiatique. Sa peau aurait porté un pelage de cinq couleurs : jaune, rouge, bleu, blanc et noir, et il mesurait douze coudées de haut. D'autres observateurs le décrivent avec un corps couvert d'écailles de poisson. Sa voix mélodieuse aurait le timbre d'une cloche et rappellerait d'autres instruments de musique. Il est parfois représenté avec une corne charnue unique sur la tête, ce qui lui a valu d'être considéré comme l'équivalent asiatique de la licorne occidentale. Mais d'autres représentations le montrent avec deux voire trois cornes, ou avec des bois de cerf. Dans tous les cas, l'érudit Duan Yucai (1735 - 1815) note que les cornes du qilin ne sont pas des armes, mais qu'elles symbolisent sa sagesse et qu'il les utilise pour séparer les justes des gens mauvais, ce qui fait aussi du qilin un symbole de justice ancien.
Le qilin est l’incarnation même de l’harmonie : sa démarche est régulière, il ne fait pas un pas sans avoir regardé auparavant où il va mettre le pied et ne détruit rien sous son sabot, pas même les brins d’herbe. Il ne traverse que les bons endroits et couche en terrain plat. Végétarien, il ne mange rien qui ne soit parfait, aucun animal ne craint ses traces invisibles mais il est souvent seul et peut marcher sur l'eau comme sur terre. Un érudit de l'époque Han dit qu'il est la plus noble des créatures animales, l'emblème du bien parfait, et qu'il peut vivre mille ans. Cependant et bien que son caractère soit profondément pacifique, le qilin peut cracher des flammes et se montrer terrifiant s'il doit lutter contre les forces du mal ou contre une personne malintentionnée.
Dans la tradition chinoise, le qilin est associé à la sérénité et à l'harmonie : c'est pourquoi l'apparition d'un qilin est un bon signe pour la région, présage d'un bon gouvernement et d'une ère de prospérité sous la conduite d'un sage (sagesse et bon gouvernement étant indissociables dans la pensée chinoise). A l'inverse, la disparition d'un qilin est toujours un mauvais signe, il est donc défendu de chasser ou tuer un qilin. Pour s'attirer les bons auspices du qilin et amener la paix et l'harmonie chez eux, les dignitaires chinois avaient l'habitude de placer des statues de qilin dans leurs palais et leurs jardins. On trouve également de telles statues de qilin dans les temples, et plus occasionnellement dans les cimetières sur les tombes.
Le qilin a également la particularité d'apparaître pour annoncer la venue ou la naissance prochaine d'un sage, d'un grand roi ou d'une personne très talentueuse. Ainsi selon une légende chinoise, un qilin serait apparu devant la mère de Confucius et aurait déposé à ses pieds un livre de jade sorti de sa bouche (ce qui explique que sur certaines statues, l'animal ait un livre placé dans la gueule). Des estampes représentant des qilin étaient offertes aux jeunes mariés à Nouvel An, dans l'espoir que le qilin viendrait honorer le couple d'un enfant qui serait promis à un grand avenir.

Korrigan


(Source : https://visitcryptoville.com/)



Le korrigan est une créature légendaire de Bretagne, comparable à un gnome ou à un lutin farfelu. Bienveillant ou malveillant selon les cas, il peut faire preuve d'une extrême générosité, mais est capable d'horribles vengeances.
Le mot korrigan signifie "petit nain", du breton korr qui signifie nain, suivi du diminutif ig et du suffixe an, avec le pluriel breton ed, ce qui donne korriganed. On les connait aussi sous d'autres noms comme poulpikets, kornandons, ozégans... On trouve parfois la version féminisée korrigane.
Le korrigan hante les lieux typiques de la Bretagne, comme les dolmens ou les alignements mégalithiques, les grottes, les landes, les fontaines et les sources. Les korrigans font partie du petit peuple et leur apparence est variée selon les sources. Ils peuvent être dotés d'une magnifique chevelure et d'yeux rouges lumineux, à l'aide desquels ils sont censés ensorceler les mortels, ou être décrits comme étant petits, noirs et velus, coiffés de chapeaux plats avec des rubans de velours, les filles étant coiffées de bonnets violets. Pierre Dubois, considéré comme le spécialiste français de la féerie et du petit peuple, les décrit comme des nains cornus hauts d'une à deux coudées, aux pieds de boucs, aux sabots de fer et aux griffes de chat. Ils sont souvent représentés vêtus de l'ancien costume des paysans de Basse Bretagne : chapeau à large bord, gilet, bragou braz (pantalon bouffant et large) et sabots.
On leur attribue les "ronds de sorcières" (phénomène naturel consistant en un alignement de champignons de forme circulaire et à l'origine de nombreuses légendes ou superstitions) qu'on trouve parfois sur les prés ou dans les sous-bois. On dit qu'ils y font cercle pour danser à la tombée du jour. Au mortel qui les dérange, il arrive qu'ils proposent des défis qui, s’ils sont réussis, donnent le droit à un vœu (ce qui est en général le cas pour les hommes bons) mais qui peuvent, en cas d'échec, se transformer en pièges mortels menant tout droit en enfer ou dans une prison sous terre sans espoir de délivrance. Ils symbolisent aussi la résistance de la Bretagne à la christianisation et on leur prête alors des facéties nocturnes à proximité des églises, prenant surtout les prêtres comme cibles.
Les korrigans sont en général reconnus comme espiègles, ils jouent des tours aux humains en cachant des objets ou en leur faisant peur. Ils peuvent aussi, selon la situation, se montrer très généreux et offrir de grandes sommes d'argent ou des objets magiques aux humains qui se montrent bons avec eux. Par contre, ils peuvent mettre en place de terribles vengeances pour punir les humains mauvais ou avares.
On dit que les korrigans sont les gardiens des trésors des collines, ils sont donc extrêmement riches mais peuvent se montrer très avares. Certaines légendes leur donnent des capacités d'alchimistes, ce qui expliquerait leurs richesses.

Ladon


(Source : https://taniere-du-lion.com/blogs/blog-lion)



Dans la mythologie grecque, Ladon est un monstre reptilien imaginaire. Certaines sources le disent fils d'Echydna, créature moitié femme, moitié serpent, et de Typhon, le titan des vents forts et des tempêtes. Ladon serait alors le frère d'autres monstres tels que Cerbère, l'Hydre de Lerne ou la Chimère, parmi d'autres encore, Echydna et Typhon étant connus pour avoir engendré une nombreuse progéniture monstrueuse. D'autres sources font de Ladon le fils de Phorcys et Céto, deux divinités marines primordiales, enfants de Pontos (les flots) et de Gaïa (la terre). Dans ce cas, il serait alors le frère des trois Grées, des gorgones et d'Echidna.
Ladon est décrit comme un gigantesque serpent dont le très long corps est surmonté de cent têtes, chacune parlant dans une langue différente. Il s'enroule autour du pommier aux pommes d'or du Jardin des Hespérides. Ce Jardin divin se situe sur les pentes du mont Atlas, là où les chevaux du char du Soleil achèvent leur randonnée en se couchant à l'ouest de l'océan Atlantique, et est habité par trois nymphes, les hespérides, nommées Eglé, Erythie et Hespérie. Le Jardin est essentiellement connu pour son pommier aux fruits d'or, cadeau de Gaïa pour Héra lorsque cette dernière se marie avec Zeus. Un jour, Héra s'aperçut que les Hespérides, à qui elle avait confié la garde de l'arbre, volaient les pommes ; elle plaça alors un dragon à cent têtes, Ladon, autour du pommier pour en interdire l'accès.
Mais Ladon ne resta pas éternellement le gardien de l'arbre car Héraclès (Hercule), pour le onzième de ses douze travaux, fut chargé de rapporter les pommes d'or du Jardin. Pour cela, il alla trouver le titan Atlas, qui connaissait l’emplacement des jardins car il était le père des Hespérides. Héraclès lui demanda d’aller cueillir les pommes à sa place, lui promettant, pendant ce temps, de le remplacer pour porter le monde. Atlas était tenté par cette offre qui le soulagerait un temps de son fardeau, mais il ne pouvait pas accepter à cause de Ladon. Héraclès était connu pour avoir déjà tué plusieurs ennemis coriaces. Il s'arma de son arc et de ses flèches, et pénétra discrètement dans le jardin. Là, il tua Ladon avec une seule flèche empoisonnée. Comme convenu, il remplaça ensuite Atlas le temps que celui-ci récolte les pommes. Mais Atlas ayant retrouvé sa liberté, il ne voulait plus reprendre sa tâche. Cependant, Héraclès parvint à se libérer par ruse et à ainsi rendre son fardeau à Atlas.
Après la mort de Ladon, Héra, pour le récompenser de son dévouement, la plaça au Ciel où il est devenu la Constellation du Dragon.

Lammassu


(Source : https://en.wikipedia.org/)



Le lammassu est une figure protectrice de la Mésopotamie ancienne. Le ou la lammassu peut prendre différents aspects selon les lieux et les époques : il peut s'agir d'un être féminin ou masculin, humain ou hybride. Au sens large, un(e) lammassu est un être protecteur qui peut aussi bien être associé à une personne, servant alors de sorte d'ange gardien, d'escorte protégeant contre les ennemis et forces maléfiques, ou apportant la chance, protégeant la personne dans son sommeil, qu'à un bâtiment, en particulier à son entrée, mais aussi dans certains cas à des villes, des pays ou encore des personnages divins.
Depuis l'époque assyrienne, le lammassu est représenté comme un être hybride colossal, avec une tête de mâle humain, un corps de lion ou de taureau et des ailes d'aigle. Son corps de lion (ou parfois de taureau) souligne sa force, ses ailes d'aigle sa rapidité, et sa tête d'homme son intelligence. Sa tiare à cornes souligne son caractère divin. Ce n'est pas une créature effrayante mais plutôt un génie bienveillant qui semble même esquisser un sourire.
La sculpture assyrienne plaçait généralement des paires de statues colossales en calcaire de lammassu aux entrées des palais royaux et des temples, face à la rue, et parfois aussi dans les cours intérieures. Ils étaient représentés sous forme de figures à "double aspect", puisque, de face, ils semblaient se tenir simplement debout, et de profil, ils semblaient marcher. Cet effet est obtenu par l'ajout d'une cinquième patte.
Pour protéger les maisons, des lammassu étaient aussi gravés sur des tablettes d'argile qui étaient ensuite enterrées sous le seuil de la porte.

Lamia


(Source : https://www.dol-celeb.com/)



Lamia est au départ un nom porté par plusieurs personnages féminins de la mythologie grecque. Après la fin de l’Antiquité, il est associé principalement à l'un de ces personnages, qui se transforme en créature monstrueuse dans des circonstances variables.
La littérature grecque antique connaît en effet plusieurs femmes appelées Lamia, sans qu'il soit toujours facile de les distinguer entre elles. Plusieurs sources connaissent une Lamia fille de Poséidon, qui s’unit à Zeus et donne naissance à Hérophile, une sibylle (prophétesse). L'une des premières mentions connues de Lamia dans la littérature grecque antique se trouvait dans un poème consacré à Scylla, la nymphe changée en monstre marin par Circé. Lamia y serait la mère de Scylla, sans qu'il soit possible de savoir s'il s'agit ici de la même Lamia fille de Poséidon ou d'une autre variante.
Une autre variante sur Lamia est connue par davantage d'auteurs : il s'agit d'une femme dont l'apparence devient monstrueuse suite à diverses circonstances. Son histoire est connue notamment par Diodore de Sicile, un historien grec du Ier siècle av. J.-C. Pour lui, Lamia était une princesse de Lybie, fille du roi Bélos. Elle était d'une grande beauté et Zeus tomba amoureux d'elle. Elle encourut alors la jalouse d'Héra qui tua tous ses enfants. Suite à ce drame, elle perdit la raison et se réfugia dans une grotte près de Delphes. Par vengeance et par désespoir, Lamia commenca alors à s'attaquer aux enfants des autres pour les enlever, les tuer et boire leur sang. On dit même que, parfois, elle dévorait les foetus en ouvrant le ventre de leur mère. Petit à petit, son visage se déforma hideusement, et elle se transforma en monstre, en démone. Elle ne dormait jamais, sauf en s’enivrant ou en s’arrachant les yeux, qu’elle déposait dans un vase et remettait à son réveil. Certaines versions disent que Zeus, ayant eu pitié d’elle, lui donna cette capacité d'ôter ses yeux et de les remettre, afin qu’elle ne puisse pas voir son visage désormais déformé.
Depuis sa grotte près de Delphes, elle exigeait qu'on lui sacrifie régulièrement un enfant. Un jour, ce fut le tour du jeune Alcyoneus. Sur le chemin de la grotte de Lamia, il rencontra Eurybatos qui, compatissant, proposa de se sunstituer à lui. Entré dans la grotte, Eurybatos rencontra Lamia, il parvint à la saisir et à la précipiter en bas de la falaise, lui fracassant le crâne. On raconte que là où Lamia mourut naquit la source Sybaris.
Dès l'Antiquité grecque, le nom de lamia est également utilisé comme nom commun et au pluriel pour désigner des créatures féminines surnaturelles aux actions néfastes, les lamies. Ce sont des créatures monstrueuses d'apparence au moins partiellement féminine qui s'attaquent notamment aux jeunes hommes, mais en tirent aussi des profits sexuels. Lorsqu'elles sont embarrassées ou que leur identité a été découverte, elles retournent instantanément dans leur forme de serpent pour tuer les femmes qui les entourent et prendre les jeunes hommes.
Au Moyen-Age, on les décrivait comme de belles femmes de la tête à la taille mais dont le bas du corps était celui d'un serpent. Certaines sources évoquent aussi des jambes de chèvre ou une peau écailleuse.
Aux XXe et XXIe siècles, la figure de Lamia apparaît régulièrement dans les œuvres et les jeux relevant des cultures de l'imaginaire (le fantastique, l'horreur, la science-fiction, la fantasy). Son nom est parfois utilisé comme nom commun pour désigner une espèce de créatures fantastiques et non plus une créature unique. Il s'agit parfois d'une variété de vampire féminin immortelle.
 
 



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