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Lamia est au départ un nom porté par plusieurs personnages féminins de la mythologie grecque. Après la fin de l’Antiquité, il est associé principalement à l'un de ces personnages, qui se transforme en créature monstrueuse dans des circonstances variables.
La littérature grecque antique connaît en effet plusieurs femmes appelées Lamia, sans qu'il soit toujours facile de les distinguer entre elles. Plusieurs sources connaissent une Lamia fille de Poséidon, qui s’unit à Zeus et donne naissance à Hérophile, une sibylle (prophétesse). L'une des premières mentions connues de Lamia dans la littérature grecque antique se trouvait dans un poème consacré à Scylla, la nymphe changée en monstre marin par Circé. Lamia y serait la mère de Scylla, sans qu'il soit possible de savoir s'il s'agit ici de la même Lamia fille de Poséidon ou d'une autre variante.
Une autre variante sur Lamia est connue par davantage d'auteurs : il s'agit d'une femme dont l'apparence devient monstrueuse suite à diverses circonstances. Son histoire est connue notamment par Diodore de Sicile, un historien grec du Ier siècle av. J.-C. Pour lui, Lamia était une princesse de Lybie, fille du roi Bélos. Elle était d'une grande beauté et Zeus tomba amoureux d'elle. Elle encourut alors la jalouse d'Héra qui tua tous ses enfants. Suite à ce drame, elle perdit la raison et se réfugia dans une grotte près de Delphes. Par vengeance et par désespoir, Lamia commenca alors à s'attaquer aux enfants des autres pour les enlever, les tuer et boire leur sang. On dit même que, parfois, elle dévorait les foetus en ouvrant le ventre de leur mère. Petit à petit, son visage se déforma hideusement, et elle se transforma en monstre, en démone. Elle ne dormait jamais, sauf en s’enivrant ou en s’arrachant les yeux, qu’elle déposait dans un vase et remettait à son réveil. Certaines versions disent que Zeus, ayant eu pitié d’elle, lui donna cette capacité d'ôter ses yeux et de les remettre, afin qu’elle ne puisse pas voir son visage désormais déformé.
Depuis sa grotte près de Delphes, elle exigeait qu'on lui sacrifie régulièrement un enfant. Un jour, ce fut le tour du jeune Alcyoneus. Sur le chemin de la grotte de Lamia, il rencontra Eurybatos qui, compatissant, proposa de se sunstituer à lui. Entré dans la grotte, Eurybatos rencontra Lamia, il parvint à la saisir et à la précipiter en bas de la falaise, lui fracassant le crâne. On raconte que là où Lamia mourut naquit la source Sybaris.
Dès l'Antiquité grecque, le nom de lamia est également utilisé comme nom commun et au pluriel pour désigner des créatures féminines surnaturelles aux actions néfastes, les lamies. Ce sont des créatures monstrueuses d'apparence au moins partiellement féminine qui s'attaquent notamment aux jeunes hommes, mais en tirent aussi des profits sexuels. Lorsqu'elles sont embarrassées ou que leur identité a été découverte, elles retournent instantanément dans leur forme de serpent pour tuer les femmes qui les entourent et prendre les jeunes hommes.
Au Moyen-Age, on les décrivait comme de belles femmes de la tête à la taille mais dont le bas du corps était celui d'un serpent. Certaines sources évoquent aussi des jambes de chèvre ou une peau écailleuse.
Aux XXe et XXIe siècles, la figure de Lamia apparaît régulièrement dans les œuvres et les jeux relevant des cultures de l'imaginaire (le fantastique, l'horreur, la science-fiction, la fantasy). Son nom est parfois utilisé comme nom commun pour désigner une espèce de créatures fantastiques et non plus une créature unique. Il s'agit parfois d'une variété de vampire féminin immortelle.