Les carnets de PiPhie

 

Griffon


(Source : https://imgur.com/gallery/CbfDS)



Le griffon est une créature hybride mi-aigle, mi-lion : l'avant est celui d'un aigle, avec la tête, les ailes et les serres, l'arrière est celui d'un lion, abdomen, pattes arrière et queue. Il possède la puissance et la férocité de ces deux nobles animaux.
Le griffon traverse les mythologies de nombreuses cultures anciennes. Il apparait pour la première fois il y a 5000 ans en Mésopotamie : les griffons avaient alors la charge symbolique de surveiller l'arbre de vie et de garder les portes des cités. En Grèce, il remplit tour à tour le rôle de monture ou d'attelage pour Apollon et Némésis, et de gardien veillant sur la coupe contenant le vin du dieu Dionysos et sur l'or des Hyperboréens, peuple mythique vivant aux confins septentrionaux du monde habité.
Croisement du roi des animaux et du maître des airs, le griffon a généralement été considéré comme puissant et bénéfique. Il a été fréquemment utilisé comme figure ornementale. Il décorait ainsi les murs du fastueux palais du roi de Perse, Darius le Grand, à Suse, il y a 2500 ans. A l'époque romaine, on le retrouve dans les frises et les pieds de table, les autels et candélabres. L'architecture gothique du Moyen-Âge l'utilise couramment pour les gargouilles.
Dans la littérature fantasy, c'est un animal fier, farouche et puissant, capable de porter un homme sur son dos, de participer à des scènes de chasse ou de combat et de s'attaquer à des animaux sauvages, communs ou fantastiques.

Méduse


(Source : https://lostgirlmyths.fandom.com/ )



Dans la mythologie grecque, Méduse est l'une des trois Gorgones, avec ses soeurs Euryale et Sthéno, sans doute la plus célèbre. Elle est la seule à être mortelle.
Fille de Phorcys et Céto, et donc petite-fille de Gaïa, la Terre, et Pontos, les flots, elle a pour autres soeurs les trois Grées, créatures à la chevelure blanche et à l'oeil unique qu'elles se partagent, et aussi la terrifiante Echidna, mi-femme mi-serpent. Elle a également pour frère Ladon, le dragon gardien du jardin des Hespérides.
Méduse appartient au groupe des divinités primordiales.
Les trois Gorgones sont des créatures malfaisantes dont le regard a le pouvoir de pétrifier les personnes qui les regardent. Sur les scènes peintes des vases grecs antiques, les Gorgones ont généralement l'apparence de créatures hybrides à moitié humaines et à moitié monstrueuses. Elles ont un corps humain et portent des vêtements humains, mais possèdent des ailes (deux voire quatre) et un visage monstrueux avec une large bouche, des crocs de fauve et une chevelure de serpents. Chose rare sur les vase peints, elles sont représentées de face, fixant le spectateur, et tirant souvent la langue. Progressivement, les traits de Méduse vont s'humaniser et se féminiser, passant de monstre à femme fatale.
Méduse a été vaincue par Persée, qui l'a décapitée, mais sa tête a gardé ses propriétés pétrifiantes. Ce masque, appelé aussi gorgoneion, sera offert par Persée à la déesse Athéna qui le fixe sur son bouclier.
La tête de méduse sera d'ailleurs représentée souvent ensuite sur des boucliers, comme une protection contre le mauvais oeil.

Hydre de Lerne


(Source : https://sfery.fandom.com/ )



L'hydre de Lerne est une créature féroce de la mythologie grecque. Elle est décrite comme un monstre possédant plusieurs têtes qui se régénèrent doublement lorsqu'elles sont tranchées, et l'haleine soufflée par les multiples gueules exhale un dangereux poison, même pendant le sommeil du monstre. L'hydre fut engendrée par Typhon, au corps couvert d'écailles et dont les cent gueules vomissaient du feu, et Echidna, affreux serpent à tête de femme, puis élevée par Héra sous un platane à proximité de la source Amymone et des marais de Lerne, en Argolide. Lors de sa naissance, elle ne possédait qu'une tête, immortelle, qui se dédoubla ensuite pour former toutes les autres, mortelles.
Le monstre est décrit de façon différente selon les versions. Dans la plupart des versions, il a un corps de serpent et entre cinq et neuf têtes, mais l'on trouve des versions indiquant un corps de chien et une centaine de têtes. La tête centrale, tête intelligente faite en partie d'or, dirigeait le corps et était immortelle.
Le monstre terrorisait la fertile région de Lerne, il massacrait le bétail et saccageait les récoltes sans rencontrer la moindre résistance. La tuer paraissait impossible : sitôt l'une des têtes tranchée, d'autres venaient la remplacer.
Parmi ses douze travaux, Héraclès fut chargé de tuer l'hydre. Protégé par la peau du lion de Némée, qu'il avait aussi tué, le héros attira d'abord le monstre hors de son repaire en lui décochant quelques flèches enflammées.
Débordé par les multiples régénérations céphaliques, Héraclès fit appel à son neveu Iolaos qui enflamma quelques arbres et utilisa des brandons afin de cautériser les moignons de cou, au fur et à mesure que Héraclès tranchait les têtes, pour les empêcher de repousser. Après un long combat, Héraclès réussit à trancher la tête immortelle et l'enfouit sous un lourd rocher. Ainsi l'hydre disparut-elle enfin.
 

Lycanthrope


(Source : https://ars-goetia.fandom.com/ )



Le lycanthrope, ou loup-garou, est, dans les mythologies, légendes et folklores principalement issus de la culture européenne, un humain qui a la capacité de se transformer, partiellement ou complètement, en loup ou en une créature anthropomorphe proche du loup. Cette transformation peut être due à plusieurs causes, comme une malédiction ou un rituel volontaire, mais on considère désormais le plus souvent que la lycanthropie se transmet par la morsure d'un loup-garou. Elle se déclenche généralement durant la nuit et à chaque pleine lune, condamnant le lycanthrope à errer sous forme de loup jusqu'au matin. Les histoires de lycanthropes sont mentionnées depuis la mythologie grecque, elles se sont étendues à de nombreux pays européens, et plus récemment au monde entier.
Le loup-garou jouit de forces décuplées et se montre d'une férocité sans bornes, dévorant sans pitié toute personne qui croise son chemin. Il est capable de tuer de nombreuses personnes en une nuit. Il se rappelle rarement ses méfaits nocturnes après avoir repris forme humaine. Le loup-garou se repère sous sa forme humaine grâce à ses sourcils qui se rejoignent, sa pilosité excessive, son majeur allongé ou ses oreilles implantées en arrière de la tête.
Le thème de la lycanthropie est devenu un sujet de fiction moderne fréquent, abondamment repris dans les arts, les littératures fantasy et fantastique ainsi que l'audiovisuel, il est au centre d'un très grand nombre de films d'horreur et de sagas, bien que ces lycanthropes modernes puissent avoir des caractéristiques différentes des anciens.

Mélusine


(Source : http://leseditionsdufaune.com/ )



Mélusine est une femme légendaire, souvent vue comme fée, formée de deux natures : la partie supérieure de son corps, jusqu'aux hanches, est celle d'une jeune femme, la partie inférieure celle d'un reptile ressemblant à un serpent.
Mélusine était d'origine royale. En effet, sa mère, la fée Présine, avait charmé et épousé Elinas, le roi d'Albany (Ecosse, en celte), non sans lui avoir fait promettre, avant leur mariage, de ne jamais essayer de la voir pendant ses couches. Trop curieux, Elinas désobéit et Présine, pour éviter une terrible malédiction, se voit contrainte à l'exil sur l'île d'Avalon, avec ses trois filles, Mélusine, Mélior et Palestine.
Devenues grandes, les trois filles attribuèrent à leur père  leur situation de recluses et se vengèrent en l'enfermant dans une prison magique. Furieuse, Présine jette alors un sort à ses trois filles. Mélusine, l'aînée, est la plus sévèrement punie : elle sera, tous les samedis, serpent du nombril jusqu'au bas du corps. Dans le cas où elle trouverait un mari, celui-ci devra accepter de ne pas la voir ce jour car, s'il la découvre, elle sera condamnée aux tourments jusqu'à la fin de ses jours.
Quelques temps plus tard, Mélusine rencontre Raymondin de Lusignan, fils du roi des Bretons. Mélusine lui apparaît dans toute sa beauté, il en tombe immédiatement amoureux et la demande en mariage. La fée accepte de l'épouser et lui fait promettre de ne pas douter de son origine et de ne jamais chercher à la voir le samedi. En échange, elle offre à Raymondin la fortune ainsi qu'une nombreuse et longue descendance. Mélusine a toujours paru à Raymondin un miracle de bonté: elle élève ses dix enfants avec sagesse et leur forme une âme grande et généreuse. Mais presque tous portent sur leurs corps un signe visible de l'infamie maternelle.
Mais ce qui devait arriver arrive : Raymondin, trop curieux fait un jour, de la pointe de son épée, un trou dans l'épaisse porte des appartements de sa femme et découvre sa vraie nature. Découverte, la fée doit s'enfuir et nul ne la reverra sous forme humaine. Selon la légende, elle apparaîtra aux descendants de Raymondin au moment où ils passeront de vie à trépas.
La légende de la fée Mélusine nous est principalement connue à travers les récits en ancien français, notamment par l’ouvrage de Jean d’Arras, à la commande de Jean de Berry au XIVe siècle. Ce dernier cherchait à donner à sa dynastie une origine merveilleuse. Les récits médiévaux de Mélusine exploitent un fond mythologique beaucoup plus ancien puisque des légendes de femmes-serpents sont connues depuis l'Antiquité.

Amikiri


(Source : http://yokai.com/ )



L'Amikiri est une créature de la mythologie japonaise. Il possède une tête d'oiseau avec un long bec, des pinces de homard et le corps qui ressemble à un serpent avec une coquille rouge segmentée.
L'Amikiri est d'abord un habitant de la mer, mais il peut également "nager" dans les airs.
Cette petite créature vit le plus souvent aux abords de villages de pêcheurs, elle est timide et apparaît rarement aux humains. Pour une raison étrange, l'amikiri montre une prédilection à couper les filets, qu'ils soient de pêche ou moustiquaires, on l'appelle d'ailleurs aussi "coupe-filets". Bien qu'il ne soit pas directement nocif, ce méfait n'est pas non plus entièrement bénin: la vie d'un pêcheur est difficile, et un pêcheur dont les filets ont été déchiquetés par un amikiri pourrait voir son gagne-pain ruiné.

Nessie


(Source : https://fr.wikipedia.org/ )



Le monstre du Loch Ness est un animal supposé vivre (ou avoir vécu) dans le Loch Ness, le plus grand lac d'eau douce d'Ecosse, situé dans les Highlands. Surnommé affectueusement Nessie, il est souvent décrit comme un immense serpent de mer ou un plésiosaure qui aurait survécu à l'ère préhistorique.
Le Loch Ness possède des eaux sombres et tourbeuses, propres à stimuler l'imagination. Depuis plus de mille cinq cents ans maintenant, la rumeur court : un monstre reptilien de pluieurs mètres de long hanterait ses profondeurs.
Les habitants de la région n'hésitent pas à affirmer qu'ils l'ont aperçu. Sa légende a connu un regain d'interêt à partir des années 1930, quand furent réalisées les premières photographies supposées du monstre. Mais aucune n'a pu donner la preuve de l'existence de la bête.
Le monstre du Loch Ness serait doté d'un long cou, de quatre nageoires et d'une queue, il ressemblerait à un plésiosaure, un grand reptile aquatique qui disparut voilà soixante-cinq millions d'années. Certains imaginent que Nessie serait l'unique survivant de l'espèce.
Néanmoins, il est invraisemblable qu'un même animal ait survécu pendant mille cinq cents ans. Il faudrait donc plusieurs monstres du Loch Ness pour assurer une descendance régulière, un minimum d'une dizaine d'individus est nécessaire. Sans compter que l'obscurité des eaux du Loch Ness y rend la photosynthèse quasi nulle, le point de départ de la chaîne alimentaire n'existe donc pas. Il est donc impossible d'avoir suffisamment de nourriture pour un animal de cette taille.
Malgré que de nombreux canulars et supercheries aient été dévoilés, la créature légendaire continue de susciter la curiosité et contribue à l'attrait touristique de l'endroit.
 
 



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