Les carnets de PiPhie

 

Chien noir


(Source : https://www.stokesentinel.co.uk/)



Un chien noir est un spectre canin présent principalement dans le folklore britannique. Il est aussi synonyme de dépression dans le langage populaire. Gytrash, Skelkill, Lean Dog, Moddey Dhoo… les noms donnés à ce fantôme diffèrent selon les régions.
Le chien noir est une créature nocturne. Son apparition ou ses aboiements étaient considérés comme un présage de mort. Il est vu comme une sorte de gros chien sauvage semblable à un chien domestique mais de très grande taille, à épaisse fourrure noire et doté d'yeux rougeoyants, de grandes dents et griffes acérées. Il se dégage de lui une impression de froid, de découragement, et de désespoir, ce qui justifie l'imprécision des descriptions le concernant.
Les apparitions du chien noir sont souvent associées à des orages (comme celle de Bungay, dans le Suffolk). Elles se situent souvent dans les carrefours, les cimetières, les lieux d'exécution et sur les voies antiques. Cependant, au pays de Galles, elles se limitent à la mer, et aux paroisses du littoral. Sur la côte du Norfolk, la créature est censée être amphibie, sortant de la mer pour voyager de nuit sur les voies isolées.
Les chiens noirs sont presque toujours malveillants, mais quelques-uns seulement sont directement dangereux. La plupart ne sont en eux-mêmes qu'un signe de la mort, associé d'une façon ou d'une autre au diable. Certains, cependant, comme le chien Gurt à Somerset, peuvent parfois agir avec bienveillance. On disait que les mères permettaient à leurs enfants sans surveillance de jouer sur les Quantock Hills, car elles estimaient que le chien Gurt les protégeait. Il accepterait également d'accompagner les voyageurs isolés dans la région, agissant comme un protecteur et guide.
Les origines du mythe du chien noir sont difficiles à discerner. Depuis toujours, dans la mythologie européenne, les chiens ont été associés à la mort et au passage vers l'au-delà, qu’ils soient représentés comme les gardiens du monde des morts ou comme des psychopompes (des êtres chargés d’accompagner les Hommes dans la nuit de la mort). Entre autres, on peut citer le dieu funéraire égyptien Anubis, représenté comme un canidé noir, et l’Enfer qui, dans la mythologie grecque, est gardé par le chien à trois têtes Cerbère.
Cet élément du folklore britannique a inspiré le Sinistros de la saga Harry Potter de J.K Rowling. Dans Harry Potter et le prisonnier d’Azkaban, la professeure de divination Sybill Trelawney semble distinguer ce chien noir dans des feuilles de thé au fond de la tasse de Harry Potter, lui annonçant ainsi un présage de mort. Cette prédiction fait écho à la présence d’un énorme chien noir, à l’aspect hirsute, que le héros apercevra à plusieurs reprises, avant de réaliser qu’il s’agissait de la présence bienveillante et protectrice de son parrain Sirius Black. Celui-ci est effectivement un animagus, un sorcier qui possède la capacité de se transformer en animal. Son nom est en cela évocateur. Sirius est le nom de l'étoile principale de la constellation du Grand Chien. Black évoque, bien entendu, la couleur noire. Le surnom de Sirius Black, Padfoot en anglais (traduit par Patmol en français), évoque quant à lui l’un des nombreux noms attribués localement aux chiens fantôme du folklore britannique.

Chimère


(Source : http://www.alex-bernardini.fr/mythologie/)



Dans la mythologie grecque, la chimère est une créature fantastique malfaisante, dont le corps tenait généralement pour moitié du lion et pour l'autre moitié de la chèvre, à deux têtes, l'une lion et l'autre chèvre, et possédant une queue en forme de serpent ou de dragon crachant le feu. La Chimère est l’un des monstres issus de l’union d’Échidna, monstre à corps de femme et à queue de serpent, et de Typhon, considéré comme le Titan des vents forts et des tempêtes dont les épaules ou les mains portent de nombreuses têtes de dragon lançant des flammes, au même titre que Cerbère, chien polycéphale gardien des enfers. 
Homère est le premier à donner une brève description de cette créature dans l’Iliade, où il en fait un monstre "lion par-devant, serpent par-derrière, chèvre au milieu", capable de cracher le feu, élevé à Pathéra, en Asie Mineure, par le roi de Carie, Amisodarès. Hésiode suit la description homérique et fait de la Chimère la fille de Typhon et d'Échidna ou de l'Hydre de Lerne ; cependant, contrairement à Homère, il la voit comme un monstre à trois têtes, "l'une de lion, l'autre de chèvre, la tierce de serpent". Il mentionne également sa capacité à cracher le feu. La chimère s'unit avec le chien Orthos et donne naissance au Sphinx et au Lion de Némée.
La chimère ravageait la région de Lycie, en Asie Mineure. Elle vomissait du feu et dévastait le pays en harcelant le bétail, car elle était un être unique avec la puissance des trois bêtes. Homère raconte dans l’Iliade que le héros Bellérophon avait reçu du roi de Lycie, Iobatès, l'ordre de tuer ce monstre terrible, et ne pouvait pas reparaître avant que ce soit fait, sous peine de mort. Avec l'aide de la déesse Athéna, le héros parvint à maîtriser le cheval ailé Pégase, le seul animal à être plus rapide que les flammes du monstre. Pégase devint la monture de Bellérophon et le héros vainquit la Chimère grâce à son aide, en criblant le monstre de flèches pour l'affaiblir puis en lui enfonçant dans la gueule une lance à l’extrémité de laquelle est fixé un bloc de plomb. La Chimère continuant de cracher des flammes, le plomb fond et coule, brûlant, à l’intérieur de ses entrailles, entraînant sa mort.
Le nom de "chimère" a été ensuite donné plus généralement à des bêtes fantastiques qui n'ont de commun avec l'animal de la mythologie que le caractère composite bizarre.

Chipekwe


(Source : https://www.genesispark.com/)



Le Chipekwe est une créature issue du folklore africain, plus particulièrement dans les régions de l'Angola et de la Zambie. Selon les légendes pygmées, diverses créatures habiteraient les fleuves et rivières africains. Un élément rassemble ces différentes créatures : leur puissance considérable, elles sont capables à elles-seules d'abattre un éléphant ou de détourner le cours d'une rivière. Le Chipekwe hanterait les abords du lac Bangwelo, du lac Moero, de la rivière Luapula et des marais de Kafue et de Dilolo. Surnommé le monstre du lac, il est décrit par les indigènes qui disent l'avoir aperçu comme un mélange de dinosaure, de rhinocéros et d'éléphant. Il est gris et, comme le rhinocéros, porte une corne sur le nez. Certains récits lui attribuaient parfois plusieurs cornes, jusque trois. Il possède une longue queue de lézard. Le Chipekwe pèserait plusieurs tonnes et attaquerait les rhinocéros, les hippopotames et les éléphants.
Très peu de gens ont affirmé avoir aperçu un Chipekwe, réputé timide et extrêmement rare. J. E. Hughes, dans son livre Eighteen years of Lake Bangweleu édité en 1933, fait la description d'un animal abattu par la tribu des Wa-Ushi sur les rives de la rivière Luapula, qui relie le lac Bangwelo au lac Moero. Il déclare qu'il s'agit d'un chipekwe. En 1946, un chasseur de fauves d'Afrique du Sud, F. Gobler, déclare dans le Cape Angus, un journal du Cap, qu'un animal monstrueux, mi-lézard mi-éléphant, vit dans les marais de Dilolo, à la frontière du Congo belge et de l'Angola.
Le Chipekwe est souvent confondu avec une autre bête légendaire africaine, l'Emela-ntouka, surnommé "tueur d'éléphant". Certains cryptozoologiqtes pensent que ces animaux légendaires pourraient être des dinosaures survivants ou alors de grands mammifères semi-aquatiques inconnus, peut-être une variété de grand rhinocéros aquatique.

Chupacabra


(Source : https://www.historicmysteries.com/)



Le chupacabra (à prononcer "tchoupacabra" ; littéralement en espagnol : "suce-chèvre") est une créature mystérieuse de la culture populaire des régions hispanophones d'Amérique, notamment au Mexique et sur l'île de Porto Rico. Il tire son nom de son régime alimentaire supposé : il se nourrirait en suçant le sang des animaux de ferme, comme les chèvres ou les vaches, en faisant des trous parfaitement circulaires dans le cou jusqu'au cervelet, tuant l'animal en ne provoquant aucune souffrance.
Le chupacabra aurait des yeux rouges, deux trous pour les narines, une bouche avec des crocs saillants vers le haut et vers le bas et serait sans poils. Sa tête serait très grosse par rapport à son corps. Il possèderait deux marques arrondies à l'arrière de la croupe, de part et d'autre de la queue et ressemblerait selon certains amérindiens à une chauve-souris ou au prétendu extraterrestre de Roswell. Il est bipède, d'une hauteur comprise entre 1 mètre et 1 mètre 60 quand il se tient redressé sur ses deux pattes arrières ; il se déplace en faisant des bonds tel un kangourou. La créature laisserait derrière elle une forte odeur de soufre. On lui attribue parfois la capacité de voler et il est alors décrit avec des ailes de chauve-souris. On lui attribue parfois le pouvoir de se déplacer à une vitesse qui le rend invisible à l'oeil humain, d'hypnotiser ses victimes ou de changer de couleur tel un caméléon.
La légende du Chupacabras débute autour de 1992, lorsque des journaux portoricains El Vocero et El Nuevo Dia commencent à rapporter la mort de plusieurs types d'animaux, comme des oiseaux, des chevaux et, comme l'indique le nom de la créature, des chèvres. À ce moment, le chupacabra est connu sous le nom de "El Vampiro de Moca" puisque les premières victimes sont trouvées dans la petite ville de Moca. Les carcasses ont toutes une chose en commun : chaque animal trouvé a un trou dans le cou et s'est vidé d'une grande partie de son sang, également parfois d'une partie de ses organes internes. Peu après les morts d'animaux à Porto Rico, d'autres carcasses sont découvertes dans d'autres pays d'Amérique Latine, surtout au Mexique. Le chupacabra devient ainsi une légende urbaine parfois bien enracinée. Plusieurs observations sont rapportées. Certaines d'entre elles, précédées d'un signalement d'ovni dans la région, conduisent à penser que le chupacabra serait d'originie extraterrestre.
La légende urbaine qui entoure le chupacabra contribue à brouiller les pistes et à donner plus de consistance à son existence, en noyant les rares informations véridiques au sein de rumeurs et de pures inventions. On attribue ainsi au chupacabra un plus grand nombre d'attaques et de témoignages qu'il n'en existe en réalité.

Cocatrix


(Source : https://creaturesmythiques.wordpress.com/)



La cocatrix est un animal fabuleux connu en France et qui possède, selon la légende, une tête de coq, des ailes de chauve-souris et un corps de serpent ou de coq. Très proche du basilic, la cocatrix fut souvent confondue avec ce dernier dans les bestiaires médiévaux.
La cocatrix fut décrite pour la première fois à la fin du XIIe siècle, d'après une interprétation de l’Histoire naturelle de Pline l'Ancien, comme une variété du basilic, bien qu'à la différence de ce dernier, la cocatrix possède toujours des ailes. La cocatrix naîtrait d'un œuf pondu par un coq âgé de 7 à 14 ans, autrement dit un coq déjà très vieux, et l'oeuf est supposé formé de l'excrément pourri de sa semence ou d'un bourbeux amas d'humeurs. Cet oeuf est couvé par un crapaud, auquel s'est parfois substitué un serpent dans les versions postérieures. L'origine et la naissance de la cocatrix sont donc identiques à celles du basilic.
La cocatrix faisait régner la terreur en Champagne et possédait le pouvoir de pétrifier ses victimes ; cependant ce pouvoir ne semble pas mentionné dans les ouvrages de référence de langue française mais est souvent signalé dans la littérature anglo-saxonne. Selon la légende, Loup de Troyes, un évêque local devenu saint, aurait vaincu la cocatrix, ce qui a donné naissance à la coutume, en Champagne, de défiler avec l'effigie du monstre pendant les trois jours précédant l'Ascension.
Dans les œuvres modernes et en particulier le jeu de rôle, cocatrix et basilic sont dissociés, le basilic étant vu comme un reptile terrestre, la cocatrix plutôt comme un oiseau avec des ailes et une queue de dragon.

Cuelebre


(Source : https://sobreleyendas.com/)



Le Cuelebre est une créature que l'on retrouve dans les régions celtiques de l'Espagne : dans les mythologies galicienne, asturienne et cantabre. Il apparaît généralement comme un dragon-serpent ailé de grande taille voire gigantesque. Son corps écailleux est généralement de couleur verte et rouge. 
Sa fonction est de surveiller les trésors. Dans la mythologie asturienne, il existe de nombreuses références à ces trésors occultes constitués de pièces d'or de grandes valeurs. 
Les serpents sont des créatures de la terre et de l'eau. Bien qu'ils habitent principalement des grottes et des creux de la terre, ce sont presque toujours des endroits près des sources, et il n'est pas rare que le serpent vive dans la source elle-même. Quand il émerge de sa cachette, le Cuelebre se nourrit de bétail qu'il ravage et d'êtres humains morts ou vifs, les trainant généralement dans l'eau ou les suçant du fond d'un ravin. Il garde parfois prisonnière dans sa grotte une xana (ou anjana), une sorte de nymphe d'une grande beauté qui vit aussi dans les fontaines, les rivières ou les chutes d'eau.
Bien qu'il soit immortel, le Cuelebre vieillit avec le temps et ses écailles deviennent épaissent et impénétrables. Quand il se sent suffisamment vieux et fatigué, il quitte son repaire pour toujours et s'envole vers la mer. Il plonge alors très loin dans les profondeurs des flots pour atteindre une ville mythique pleine de trésors où il passera le reste de ses jours.
Se débarrasser d'un Cuelebre n'est pas facile, car, comme il est couvert d'écailles dures, il est pratiquement invulnérable. La manière habituelle de le tuer est de lui donner un petit pain avec des épingles, des fragments de lame de faux ou des pierres chauffées au rouge à l'intérieur. Extérieurement, son seul point faible est la gorge dépourvue d'écailles. Si un homme courageux veut vaincre le Cuelebre, le moment propice est la nuit de la San Juan (entre le 24 et le 25 juin). Cette nuit-là, les pouvoirs du Cuelebre sont affaiblis et, s'il est vaincu, le héros peut épouser la xana et acquérir le trésor.

Dahu


(Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Dahu)



Le Dahu (ou dahut) est un animal sauvage imaginaire vivant dans les zones montagneuses, notamment les Alpes, les Pyrénées, les montagnes rocheuses américaines ou encore la cordillère des Andes, environnement qui a influé sur son évolution physique au fil des générations.
Il ressemble à un lama ou à un chamois. Il possède un pelage d’une grande douceur virant du brun-gris au gris brun, mais aussi une petite queue qui forme un arc dirigé vers le ciel. Il mesure entre 80 et 160 cm de hauteur et pèse de 23 à 50 kg. Cet animal aurait comme principale caractéristique le fait que deux de ses quatre pattes seraient plus courtes que les autres : la différence s'observerait non pas entre les pattes antérieures et les pattes postérieures (comme chez le kangourou), mais entre celles de gauche et celles de droite. L'explication de cette différence de longueur tiendrait à ce que l'animal ne vivrait que sur des pentes. Sa morphologie spéciale, résultat de l'évolution, faciliterait ses déplacements à flanc de colline ou de montagne, mais l'obligerait cependant à se déplacer toujours dans la même direction et sur un même côté, sans pouvoir faire demi-tour.
La description imaginaire offre parfois des détails "logiques" sur les deux sous-espèces supposées de l'animal : le dahu possédant des pattes gauches plus courtes se rencontrerait sur le versant droit, tandis que le dahu dont les pattes seraient plus courtes du côté droit fréquenterait et brouterait le versant gauche.
Les deux espèces ne s'hybrideraient que très rarement dans la nature, ce qui "se comprend" sans peine lorsque l'on visualise leur parcours opposé : ne pouvant se trouver que tête à tête ou cul à cul, toute tentative de reproduction serait impossible ou pour le moins très périlleuse.
Les deux sous-espèces sont nommées dextrogyre et lévogyre d'après le sens obligé de leurs pérégrinations autour de la montagne.
Cet animal est très difficile à observer, il est très craintif, mais délicat. La plupart du temps les dahus vivent en groupes. Chaque groupe est gouverné par un mâle dominant, qui est contraint de laisser sa place lorsqu’un mâle plus jeune et plus fort le bat dans un combat (les combats sont principalement gagnés par les dahus les plus intelligents, les plus stupides se retournant pour faire face à l’adversaire et tombant du fait de la longueur de leurs pattes).
Le dahu, pour se reproduire, doit faire le tour de la montagne pour atteindre la femelle. S’il rate sa première tentative, il est contraint de refaire un tour de la montagne. Et pendant ce temps là, la femelle descend d’un niveau. Ce mode de reproduction a pour avantage d’empêcher les individus idiots de se reproduire. En effet, ces derniers pensent retrouver la femelle au même niveau, mais meurent d’épuisement en essayant de l'atteindre. Les dahus les plus stupides ne peuvent donc pas se reproduire.
L'existence du dahu et les méthodes pour le chasser sont généralement évoquées en milieu rural et par plaisanterie auprès de personnes particulièrement naïves et de citadins peu au fait, par exemple, de la faune montagnarde.
 
 



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