Les carnets de PiPhie

 

Génie


(Source : https://gamelore.fandom.com/)



Les génies, ou djinns, sont des créatures surnaturelles issues de croyances de tradition sémitique. Ils sont en général invisibles, pouvant prendre différentes formes (végétale, animale ou anthropomorphe) ; ils ont une capacité d'influence spirituelle et mentale sur le genre humain (contrôle psychique : possession), mais ne l'utilisent pas forcément. Pour les anciens Sémites, les djinns étaient les esprits des peuples anciens disparus qui agissaient pendant la nuit et disparaissaient avec les premières lumières de l'aube. Ils avaient le pouvoir de se rendre invisibles ou de changer de forme à volonté. Ils se métamorphosaient souvent en animaux. Ces esprits étaient généralement tenus responsables des maladies et des dérangements mentaux de quelques fous qui prétendaient qu'ils étaient tourmentés par les djinns.
Les djinns apparaissent dans la mythologie arabique préislamique et, plus tard, dans la théologie et la mythologie islamique, sans doute une croyance païenne intégrée par l'islam. Selon le Coran, ils sont doués de libre-arbitre (et seront jugés avec les humains au Jour du Jugement), invisibles à l'œil humain, et sont créés de feu sans fumée. Ils représentent une sorte de créatures habitant la Terre et qui vivent près des points d'eau, dans les endroits déserts et les forêts... Il y aurait dans la tradition musulmane au moins une quinzaine de sortes de djinn. Pour se manifester, ils prennent diverses formes (métamorphe), dont celles de l'homme ou des animaux, couramment des serpents.
Dans la mythologie islamique, les djinns sont commandés par magie pour se lier à des objets. 
C'est l'histoire d'Aladdin et de la lampe merveilleuse, un conte arabo-perse associé au recueil des Mille et une nuits, qui a installé l'image du génie enfermé dans une lampe magique.
Aladdin, un jeune garçon pauvre et orphelin de père, est accosté par un magicien se faisant passer pour un oncle longtemps resté à l'étranger. Le magicien feint de vouloir éduquer Aladdin pour en faire un marchand de tissus. En réalité, après quelques jours, il l'emmène jusqu'à une caverne profonde dans laquelle il ne peut pas s'aventurer lui-même. Après lui avoir donné un anneau magique pour le protéger, il ordonne donc au jeune homme d'aller récupérer une lampe en ignorant la plupart des trésors qui se trouvent là, sauf les pierres précieuses poussant sur les arbres du jardin souterrain. Aladdin obéit, mais refuse de donner la lampe au magicien avant que celui-ci ne l'ait fait sortir du souterrain. Dépité, le magicien abandonne Aladdin à une mort certaine, mais doit abandonner aussi la lampe. 
Aladdin parvient cependant à maîtriser les pouvoirs de la lampe : en la frottant, il peut faire apparaître un génie capable d'accomplir toutes ses volontés, sans limite apparente et lui permettre ainsi de vivre dans la prospérité. Aladdin devient aussi peu à peu plus éduqué et plus poli, grâce à l'influence de la magie de la lampe. Celle-ci lui permet finalement d'approcher puis d'épouser une princesse, fille de sultan.
Le conte a subi de nombreuses réécritures et adaptations, dont une des plus connues actuellement est celle de Disney. A l'image des djinns, le Génie de Disney est un esprit bleu pouvant se métamorphoser à volonté, changeant de forme aussi vite que l'éclair. Comme la plupart des représentations populaires de génies, il est à l'origine un esclave. Bien qu'il possède "des pouvoirs cosmiques phénoménaux", il demeure à l’intérieur de la lampe magique et ne peut utiliser ses pouvoirs que lorsque le propriétaire de la lampe (son maître) fait un vœu. Néanmoins, il peut, dans certains cas, agir librement, sans intervention de son maître, mais jamais rien qui influe beaucoup sur le monde qui l'entoure. L'expression utilisée est d'ailleurs : "Des pouvoirs cosmiques phénoménaux... dans un vrai mouchoir de poche".
Le génie de la lampe est au service du possesseur de sa lampe, qui peut lui demander d'exaucer trois voeux, mais en respectant les trois lois des génies : il ne peut tuer quiconque, il ne peut ressusciter les morts, et il ne peut rendre amoureux.

Domovoï


(Source : https://todiscoverrussia.com/)



Le domovoï est un esprit protecteur du foyer et de la famille, ressortant de la "petite mythologie" chez les Slaves. Avec la christianisation, il est devenu un personnage des contes populaires russes. Appelé également esprit de l’isba, un type de maison en bois dont le matériau est propice à y faire héberger un esprit, le domovoï est une sorte de petit lutin poilu et barbu.
Le domovoï est un esprit protecteur de la maison et de la famille. Il vit en général au chaud, derrière le four. Pour le garder, il est conseillé de lui laisser à manger et de maintenir le foyer propre. L'une des exigences du paganisme slave était de laisser chaque soir près du four des morceaux de nourriture pour le domovoï, de même que de l'inviter à suivre la famille lorsque celle-ci changeait d'habitat. A la veille du déménagement, accompagné d'une invocation rituelle, on glissait dans un recoin de la cuisine des souliers plats, traditionnellement tissés d’écorce de bouleau, pour que le domovoï s’y glisse et de cette manière l’emmener au nouveau foyer. Dans certains contes russes, le domovoï a une compagne, qui lui est semblable et qui vit dans le grenier.
Le domovoï n’est pas visible le jour, il ne vit que la nuit. Souvent se sont ses yeux rouges qui sont aperçus dans le noir. C’est un être très secret et discret. Habituellement bienveillant, chaleureux et amical, c'est le premier esprit ami de l’homme. Il se nourrit des passions humaines que sont l’amour, la sécurité et le respect des anciens.
La plupart des rencontres avec le domovoï ont lieu la nuit lorsqu’il veut avertir ses proches d'un danger. Pour cela, il étouffe les personnes qui dorment, ou les étrangle mais sans volonté de tuer. Il peut aussi jouer divers tours comme claquer les portes, faire grincer le plancher, faire hennir les chevaux... Si la famille ne tient pas compte de ses avertissements, le domovoï peut devenir violent et faire du vacarme en lançant des objets dans la maison ou en blessant les chevaux ou le bétail.

Dragon oriental


(Source : https://l-encyclopedie-fantastique.blog4ever.com/)



Le dragon oriental est l'un des deux grands types de dragons et s'oppose au dragon européen du fait de son apparence physique particulière longue et sans ailes et de ce qu'il symbolise. Il représente les forces de la nature et dès lors doit être considéré avec précaution car, comme la nature, il peut être dangereux. Différentes formes, aux noms différents, existent en Asie, néanmoins de morphologie assez semblable. Le dragon chinois est le plus représentatif de tous, créature de la civilisation chinoise qui régna sur une grande partie de l'Asie. A travers les cultures orientales se retrouve la symbolique du dragon en tant que représentant de l'empereur ou du représentant du pouvoir.
Le dragon chinois est une créature composite caractérisée par un corps serpentin couvert d'écailles, quatre courtes pattes terminées par des serres et une féroce gueule barbue avec de longues moustaches sensorielles. Les détails de sa morphologie varient selon les sources et les époques. Il n'a ordinairement pas d'ailes, ce qui ne l'empêche pas de voler, grâce à la crête surplombant son crâne. Doté de pouvoirs magiques, le dragon chinois peut changer de taille et d'apparence à volonté, il peut notamment se transformer en un autre animal ou un être humain. Sa principale source de pouvoir et de magie réside dans une grosse perle qu'il cache sous les replis de son menton ou dans sa gorge. Cette perle est souvent synonyme de bonheur, d'abondance, de sagesse ou de connaissance pour celui qui arrive à la posséder.
Le dragon chinois, et plus généralement le dragon oriental, est intimement lié au climat et à l'eau. Il a d'ailleurs tendance à vivre dans ou à proximité de grandes étendues d’eau : dans des fleuves tumultueux, au fond des océans ou au cœur des gros nuages.
En Chine, presque chaque rivière, fleuve, lac ou bras de mer est habité par un dragon, qui entretient généralement de bonnes relations avec la population : en échange de quelques offrandes, il dispensera volontiers ses bienfaits sous forme de pluie bienfaisante ou de crue fertilisante. Gare cependant à celui qui le négligerait, le dragon en colère peut déclencher déluges, tempêtes voire tornades ou typhons.
Le dragon chinois a également un rôle d'intermédiaire entre le pouvoir politique et les forces de la nature. Il transmet à l'empereur, appelé aussi "fils du dragon", la puissance céleste et la capacité à influer sur l'ordre des choses. Une légende raconte que l'expression "fils du dragon", désignant également le peuple chinois, fait référence à l'Empereur jaune, Huang Di, dont le blason était un dragon. Considéré comme le fondateur de la civilisation chinoise, ce souverain mythique de l'Antiquité avait à l'origine un serpent pour emblème. A chaque victoire contre une nouvelle tribu, il ajoutait à ses armoiries le symbole de l'ennemi vaincu. Il composa ainsi peu à peu un dragon, créature hybride mêlant les attributs du serpent, du poisson, du cerf, de l'aigle et du ch'i-lin, une sorte de licorne.
Tous les empereurs de Chine ont régné sous le signe du dragon et cette omniprésence se lit jusque dans les tenues adoptées à la Cour. Le rang du dragon chinois est symbolisé à la fois par le nombre de griffes de ses pattes et par sa couleur.
Le dragon jaune à cinq griffes, le plus prestigieux de tous, était l'apanage de la famille de l'Empereur : le jaune, couleur traditionnelle des tenues impériales, indique le summum de la puissance et la divinité.
Les hauts dignitaires devaient se contenter de dragons d'autres couleurs (vert, rouge...) et porteurs de seulement trois ou quatre griffes. De même, la Corée et le Japon, pays inféodés à la Chine, avaient repectivement pour symbole un dragon à quatre et trois griffes.

Drioma


(Source : https://orbafabula.fandom.com/)



Dans la mythologie slave, Drioma est un esprit du soir et de la nuit.
Elle prend l'allure d'une vieille femme à l'apparence bienveillante et aux mains douces ou celle d'un petit homme avec une voix douce et berçante. Drioma se promène le soir sous les fenêtres, et quand les ténèbres s'épaississent, pénètre dans la maison à travers les fentes et les fissures. Elle vient voir les enfants, les endort en leur fermant les yeux, arrange la couverture, caresse leurs cheveux. Elle veille particulièrement sur les enfants qui ont peur du noir ou sont sujets à des terreurs nocturnes.
Cet esprit est moins gentil avec les adultes auxquels elle inspire parfois des cauchemars.

Dryade


(Source : https://lesportesdeliandre.forumactif.org/)



Dans la mythologie grecque, les dryades sont les nymphes (des divinités mineures) liées aux arbres en général et plus particulièrement aux chênes. Le nom de dryades fut utilisé plus tard pour désigner les figures divines présidant au culte des arbres et de la forêt. Elles sont généralement considérées comme des créatures très timides qui se montrent rarement.
Les dryades ont l'apparence de très belles jeunes filles et incarnent la force végétative des forêts dans lesquelles elles peuvent errer en liberté nuit et jour. Dépeintes comme les divinités mineures protectrices des forêts et des bois, elles étaient aussi fortes et robustes que fraîches et légères, et formaient des chœurs de danse autour des chênes qui leur étaient consacrés. Elles pouvaient survivre aux arbres placés sous leur protection car contrairement aux hamadryades, elles n'étaient pas liées à un arbre en particulier. Ces nymphes étaient représentées dans l'art sous forme de femmes dont la partie inférieure du corps se terminait par une sorte d'arabesque dont les contours allongés figuraient un tronc et les racines d'un arbre. La partie supérieure du corps était nue et simplement ombragée par une chevelure abondante flottant sur les épaules de la nymphe, au gré des vents. La tête portait souvent une couronne en feuilles de chêne et elles tenaient parfois des branches d'arbres portant leurs feuilles et leurs fruits. En tant que gardiennes des forêts, ces nymphes étaient parfois représentées avec une hache entre leurs mains, afin de punir ceux qui s'attaquaient aux arbres dont elles avaient la garde. D'autres représentations de dryades vêtues d'une étoffe vert foncé, avec des chaussures en écorce d'arbre, existent.
Dans la mythologie grecque, les dryades sortaient d'un arbre appelé "Arbre des Hespérides". Certaines d'entre elles allaient dans le Jardin des Hespérides pour protéger les pommes d'or que le jardin contenait. Les dryades n'étaient pas immortelles, mais pouvaient vivre très longtemps. Les dryades pouvaient se marier puisque l'une d'elles, Eurydice, est décrite comme la femme d'Orphée.

Eale


(Source : https://e-dition.net/eale-ou-centicore/)



L'éale est un animal imaginaire issu des descriptions de Pline l'Ancien et transformé au gré des bestiaires européens médiévaux. 
L'Histoire naturelle de Pline l'Ancien décrit l'éale comme un animal "de la grandeur de l'hippopotame, ayant la queue de l'éléphant, une couleur noire ou fauve, la mâchoire du sanglier, les cornes hautes de plus d'une coudée, mobiles, qu'il emploie alternativement dans les combats, et dont il varie l'obliquité suivant qu'il le juge nécessaire.". Pline n'est pas explicite quant à l'origine géographique de l'éale, qui peut être indienne ou éthiopienne selon la compréhension que l'on a de son texte.
Dans des bestiaires ultérieurs, la description est parfois modifiée. Parfois, ses cornes ne sont pas raides mais se replient selon les besoins, la seconde remplaçant la première si elle est trop émoussée. On lui prête aussi une machoire de chèvre plutôt que de sanglier. De nombreuses illustrations du Moyen Âge montrent une créature semblable à un cheval ou une antilope, avec de longues cornes tantôt pointant dans la même direction tantôt dans des directions opposées. 
L'éale est aussi utilisé dans l'héraldique médiévale. Ainsi, Jean de Lancastre (1389-1435), premier duc de Bedford et troisième fils du roi Henri IV d'Angleterre et de Marie de Bohun, possédait un éale comme pièce héraldique. Elle aurait été choisie comme allusion à son titre de duc de Candale (Cand-eale). À sa mort, n'ayant pas d'héritiers, John Beaufort reprend son titre et avec lui l'éale. L'éale se retrouve ensuite dans l'héraldique de beaucoup d'individus importants ayant des liens avec la famille royale. Lors du couronnement d'Elisabeth II, dix statues représentant des animaux héraldiques réels et fantastiques ont été réalisées. L'éale "de Beaufort" en faisait partie, issu de l'héritage héraldique de la famille de Beaufort via Margaret Beaufort mère d'Henri VII, roi d'Angleterre.
 
 



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