Les carnets de PiPhie

 

Quetzalcoatl


(Source : https://www.deviantart.com/marmottegarou)



Quetzalcoatl est le nom donné, dans le centre du Mexique, à l'une des incarnations du serpent à plumes, qui était une des principales divinités pan-mésoaméricaines. Son nom signifie littéralement "quetzal-serpent", c'est-à-dire "serpent à plumes de quetzal", en nahuatl, le nom quetzal étant donné à plusieurs espèces d'oiseaux de la région, dont le plumage est vert et bleu ciel, le mâle arborant de longues plumes caudales et une huppe. En nahuatl, la langue véhiculaire de la Mésoamérique, le mot "quetzalli" signifie "grande plume verte".
Quetzalcoatl est sans doute la plus célèbre de toutes les entités mythiques de la mythologie aztèque, dont l'héritage a survécu à la rigueur du temps et à l'influence étrangère.
Dieu révéré entre tous par les anciens peuples d'Amérique centrale, Quetzalcoatl ressemble à un immense dragon sans pattes au corps serpentin couvert de plumes d'émeraude. Les représentations actuelles le munissent souvent d'ailes. Il est aussi représenté sous forme d'un homme portant souvent un masque à tête d'oiseau.
Dieu du vent, de la sagesse et de la vie, il protège avec générosité les peuples qui lui vouent un culte. Déjà vénérée par les Mayas cinq siècles avant notre ère sous le nom de Kukulcan, cette figure protectrice fut également l'objet d'un culte chez les Toltèques et les Olmèques, avant d'être intégrée au panthéon aztèque. Plusieurs souverains de ces peuples exigèrent d'ailleurs d'être appelés Quetzalcoatl, tant la figure du dieu serpent était populaire.
Les mythologies d'Amérique centrale regorgent de récits narrant les multiples conflits qui opposèrent Quetzalcoatl à son pire ennemi, Tezcatlipoca, frère du dieu serpent. Représenté sous forme de jaguar, Tezcatlipoca était une figure de première importance dans le panthéon mésoaméricain. Dieu de la nuit, il était également associé à la mort, à la guerre et à la sorcellerie, on lui prêtait le don de voyance. Capable de couvrir son peuple de bienfaits comme de disgrâces, il était particulièrement redouté des Aztèques pour sa nature capricieuse. Afin de s'attirer ses bonnes grâces, ceux-ci lui sacrifiaient ainsi régulièrement des jeunes gens, dont le coeur encore palpitant lui était présenté en offrande.
La plus célèbre légende évoquant le conflit entre Quetzalcoatl et Tezcatlipoca raconte comment Tezcatlipoca obligea Quetzalcoatl à abandonner la cité de Tula, capitale de l'empire toltèque sur laquelle il régnait. Grâce à une succession de ruses, Tezcatlipoca corrompit et mena à la mort un grand nombre d'habitants de la ville. Désespéré de n'avoir su protéger son peuple, Quetzalcoatl s'exila au-delà des mers sur un radeau magique formé de serpents entrelacés. Selon les prophéties aztèques, Quetzalcoatl devrait faire un retour triomphal parmi son peuple. En 1519, lorsque l'empereur aztèque Moctezuma vit apparaître des navires inconnus à l'horizon, il crut que le jour tant attendu était arrivé et il ordonna de préparer un accueil princier aux arrivants. Hélas ! Les étrangers aux armures étincelantes n'étaient pas des compagnons du dieu serpent mais les troupes du conquistador Hernan Cortès. Loin de protéger les azèques, celui-ci réduit leur empire en cendres en quelques années... Mais ce lien entre Quetzacoatl et la conquête de l'empire aztèque par les Espagnols est sujet à controverses.

Petite souris


(Source : https://kidtasticdental.com/)



La petite souris, ou la fée des dents selon les cultures, est une créature du folklore populaire occidental visant à rassurer les enfants lorsqu'ils perdent leurs dents de lait, en leur faisant croire qu'une souris va remplacer leur dent perdue par de l'argent s'ils la laissent sous l'oreiller avant de s'endormir. Subrepticement, les parents agissent comme "auxiliaires" de la petite souris et récompensent l'enfant en lui laissant une pièce de monnaie pendant la nuit, tel que promis. Le mythe de la petite souris est une sorte de rite de passage pour les enfants. Ils perdent leurs dents de lait et deviennent des grands avec des dents d’adultes. 
Dans la plupart des pays francophones (France, Belgique, Suisse, Maroc, Algérie, Luxembourg...), c'est la petite souris qui passe. En revanche, chez les francophones du Canada (Québec, Acadie), on rencontre plus souvent la "fée des dents" comme dans les cultures anglophones et germaniques (Tooth fairy en anglais, Zahnfee en allemand, Tannfe en norvégien). Dans les pays hispanophones, la petite souris est connue sous le nom de ratoncito Pérez (Espagne, Argentine...) ou el raton (Venezuela, Mexique). En Catalogne, ce sont les "petits anges" qui passent (els angelets). En Italie, la fée des dents prédomine largement bien que les deux personnages coexistent (topino pour la petite souris et fatina pour la fée des dents). En Irlande, c'est Annabogle.
L'origine la plus vraisemblable de la petite souris vient d'un conte français du XVIIe siècle de la baronne d'Aulnoy : La Bonne Petite Souris. On y parle d'une fée qui se transforme en souris pour aider une reine à vaincre un méchant roi, en se cachant sous l'oreiller du roi puis en lui faisant tomber toutes ses dents. La tradition populaire de la souris ramasseuse de dents s'est elle répandue au XXe siècle. Selon certaines rumeurs, la petite souris construirait un château tout blanc avec les milliers de dents qu’elle récolte chaque nuit. Pour cela, elle a besoin de dents bien blanches et solides. De quoi motiver les enfants à bien se brosser les dents.

Frankenstein


(Source : http://inframundo.blogspot.com/)



Le monstre de Frankenstein ou la créature de Frankenstein est un personnage de fiction créé par le jeune savant Victor Frankenstein. Celui-ci est d'abord étudiant en philosophie naturelle puis il se découvre une passion pour la pierre philosophale. Il part poursuivre ses travaux à Ingolstadt, en Allemagne, sur les bords du Danube. Ses progrès lui permettent rapidement de découvrir le moyen de donner la vie. Dans les profondeurs d'un laboratoire, il se consacre corps et âme à ce projet qui l'occupe pendant des mois, et réussit à créer un être surhumain mais d'aspect hideux, assemblé avec des parties de chairs mortes, et doué d'intelligence. Lorsque la créature accède à la vie, Victor Frankenstein éprouve d'emblée un profond dégoût et l'abandonne, tout en ne révélant à personne son existence. Un sentiment de culpabilité l'accable irrémédiablement lorsqu'il se rend compte de son impuissance à empêcher son "enfant" de répandre la terreur et de représenter une menace pour l'espèce humaine. En effet, le monstre, géant de huit pieds, hideux mais sensible et intelligent, tente de s'intégrer dans la communauté humaine dont il acquiert par imitation les habitudes et les rites. Cependant, son aspect grotesque et terrifiant éloigne toutes les personnes qu'il rencontre. Ulcéré par sa solitude forcée, aigri par l'abandon dont il est l'objet, il cherche à se venger de son créateur et sème la terreur dans l'entourage de ce dernier.
Les personnages de Victor Frankenstein et de sa créature apparaissent pour la première fois dans le roman de Mary Shelley, Frankenstein ou le Prométhée moderne, bien que celle-ci se soit vraisemblablement inspirée d'un conte antérieur. Mary Shelley publie anonymement la première édition de son roman, le 1er janvier 1918, alors qu'elle n'a que 20 ans, mais elle révisera son texte et la version définitive date de 1831, signée cette fois de son nom. Dès sa parution, Frankenstein est catalogué en roman gothique ; il est considéré par la plupart comme un chef-d'œuvre de ce genre littéraire qui était auparavant décrié par de nombreux critiques. Récit à la fois horrifique et philosophique, l'œuvre de Mary Shelley est également l'un des textes précurseurs de la science-fiction.
Le succès du roman lui vaut d'être adapté au théâtre dès 1823. L'adaptation cinématograpique de 1831 produite par Universal, où le monstre est interprété par Boris Karloff, marque considérablement l'imaginaire collectif, au point d'être couramment associée au personnage, qu'il s'agisse de son physique ou de ses traits de personnalité. Le maquillage conçu par Jack Pierce constitue depuis lors l'apparence la plus familière du monstre : ses principaux traits sont une tête de forme cylindrique, un front très épais, des boulons dans le cou (ou sur les tempes, dans certaines variantes) et un corps recouvert de points de suture. Boris Karloff interprète à nouveau le monstre dans deux suites, La Fiancée de Frankenstein (1935) et Le Fils de Frankenstein (1939). Le personnage du monstre est ensuite repris au cinéma ou à la télévision par de nombreux autres acteurs.
Dans le roman, où il est appelé "le démon", "le monstre" et le plus souvent "la créature", comme dans la plupart des films, le monstre n'a pas de nom. Une confusion s'est cependant opérée dans l'esprit du public entre le savant et sa créature, qui est fréquemment, et par abus de langage, désignée sous le nom de "Frankenstein". Cette confusion est entretenue par certaines adaptations. Frankenstein est devenu un élément de la culture populaire. Bien que souvent représentés sous des formes très éloignées du récit originel de Mary Shelley, l'histoire de Frankenstein et les personnages qui y sont associés demeurent des archétypes, voire des stéréotypes, du fantastique et de l'épouvante.

Golem


(Source : https://wallup.net/)



Le golem est, dans la mystique puis la mythologie juive, un être artificiel, généralement humanoïde, fait d’argile, incapable de parole et dépourvu de libre-arbitre, façonné afin d’assister ou défendre son créateur. Déjà mentionné dans la littérature talmudique, il acquiert une popularité considérable dans le folklore juif d’Europe centrale, où il est associé à la figure du Maharal de Prague, un rabbin talmudiste, mystique et philosophe du XVIe siècle, et aux accusations de meurtre rituel envers les Juifs. Dans l’une des versions les plus populaires de sa légende, reprise par certains contes chrétiens, il naît de la terre glaise après que quatre sages, figurant les quatre éléments, ont pourvu sa matière informe de leurs attributs ; sur son front figure le mot emet (vérité) qui devient, lorsque sa première lettre est effacée, met (mort), faisant retourner l’homme artificiel à la poussière.
Le plus souvent de forme humaine,  le golem est créé par un acte de magie grâce à la connaissance des dénominations sacrées. Dans le judaïsme, l'apparition du terme golem remonte au Livre des Psaumes et à l'interprétation qu'en donne le Talmud ; il s'agit, dans ce contexte, tantôt d'un être inachevé ou dépourvu de forme définie, tantôt de l'état de la matière brute. Ainsi le Talmud appelle-t-il parfois Adam "golem" quand il veut faire allusion aux douze premières heures de sa vie : il s'agit là d'évoquer son corps encore dénué d'âme.
La légende du golem a inspiré de nombreux auteurs au fil des années, et la créature a été utilisée dans de nombreuses œuvres fantastiques avec plus ou moins de fidélité à la légende originelle. Si certaines œuvres font clairement référence à la créature juive, la plupart des œuvres médiévales-fantastiques utilisent le mot golem pour désigner n’importe quelle créature humanoïde créée à partir de matière inerte par un magicien. Le mot golem n’est d’ailleurs plus toujours utilisé pour décrire ces créatures. Il est souvent question d’élémentaux (créature faite d’un élément) ou tout simplement de noms inventés par l’auteur. Néanmoins, on reconnaît toujours la notion de serviteur créé par l’homme, qui renvoie à la légende originelle.

Cerbère


(Source : https://mythology.wikia.org/)



Dans la mythologie grecque, Cerbère est le chien à trois têtes gardant l'entrée des Enfers, empêchant les morts de s'échapper de l'antre d'Hadès et des vivants de venir récupérer certains morts. Comme pour la plupart des créatures de la mythologie classique, la description et le contexte entourant Cerbère diffèrent selon les œuvres. La principale discorde étant le nombre de têtes données au chien infernal, généralement trois, mais aussi cinquante selon Hésiode ou même cent chez Horace. Il est aussi représenté avec une queue de dragon et des serpents sur l'échine, voire avec une queue en forme de serpent.
Selon certains mythes les trois têtes voient et représentent respectivement le passé, le présent et le futur ; d'autres sources suggèrent qu'elles représentent plutôt la naissance, la jeunesse et la vieillesse. Chacune des têtes n'aurait d'appétit que pour la viande vivante et autorise donc les esprits des morts à entrer dans le monde souterrain, mais les empêche d'en sortir.
Cerbère était le fils d'Echidna, au corps de serpent et au visage de femme, et de Typhon le serpent à plusieurs têtes. Il a pour frères Orthos, chien bicéphale chargé de la garde du bétail et du château du géant Géryon, l'Hydre de Lerne, créature monstruseuse aux têtes multiples, le lion de Némée et la Chimère, moitié lion et moitié chèvre.
Cerbère fut toujours utilisé comme fidèle gardien d'Hadès, le maître des Enfers. Il était enchaîné à l'entrée des Enfers et terrorisait les morts eux-mêmes qui devaient l'apaiser en lui apportant un gâteau de miel qu'on avait placé dans leur tombe en même temps que l'obole pour Charon, le nocher des Enfers qui faisait passer le Styx aux âmes des morts, déposée dans la bouche. Cerbère était aussi terrible pour les vivants qui essayaient de forcer la porte des Enfers. Plusieurs héros parvinrent à déjouer sa vigilance, voire à le vaincre. Orphée, décidé à sortir des Enfers sa femme Eurydice, morte d’une morsure de vipère, parvint à le charmer en chantant et en jouant de sa lyre. Hercule réussit à le faire dans ses douze travaux dont l'un consistait en la capture de Cerbère vivant. Psyché qui était venue chercher la boite à cosmétique de Perséphone, l'épouse d'Hadès, sur l'ordre d'Aphrodite l'endormit avec un gâteau trempé dans du vin drogué. Enée fit de même avec un gâteau soporifique à base de miel et de pavot préparé par la Sibylle Déiphobe.

Gobelin


(Source : https://www.pinterest.fr/)



Le gobelin est une créature légendaire, anthropomorphe et de petite taille, issue du folklore médiéval européen. Le gobelin est devenu ultérieurement une créature fantastique, à travers la littérature et les jeux.
Les gobelins sont à l'origine des créatures légendaires, issues du folklore européen et de la mythologie germanique, puis croisées avec la tradition des lutins et des génies qui prend racine dans différentes cultures (latine, grecque, celtique…). Le gobelin est souvent rattaché au kobold du folklore allemand et au hobgoblin du folklore anglais.
Les descriptions de gobelins sont assez variées. Ce sont parfois des personnages maléfiques de type croquemitaines qui vivent dans des grottes. D'autres fois, ils sont considérés comme bénéfiques. D'après Pierre Dubois, un auteur français, scénariste de bande-dessinée, écrivain, conteur et conférencier à l'origine du regain d'intérêt pour les fées et le petit peuple en France, les gobelins mesurent de quarante à soixante centimètres de haut et sont plutôt laids. Leur tête aurait la forme d'un œuf, leurs oreilles sont grandes et pointues. Ils possèdent également des dents de lapin. Ils font aussi partie des rares créatures du petit peuple qui puissent être associées à la technologie moderne (avec les gremlins et les kobolds). 
Dans la série de romans Harry Potter de J. K. Rowling, les gobelins sont des créatures humanoïdes de petite taille, au teint basané et avec des longs doigts et des longs pieds. Ils sont très intelligents et sont capables de faire de la magie sans utiliser de baguette. Ils dirigent Gringotts, la banque des sorciers, et sont connus pour leurs qualités de forgerons et d'orfèvres. Les notions de propriété, de paiement et de remboursement chez les gobelins sont différentes de celles des humains. Leur langue est le "Gobelbabil".
 
 



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