Les carnets de PiPhie

 
A l'intérieur du château, voici la Salle du Banquet, au fond de laquelle on voit une cheminée monumentale ornée d'un château-fort :



La salle du mariage donne à voir une scénographie somptueuse qui nous plonge au coeur du mariage de Charles VIII et d'Anne de Bretagne (en avant-plan sur la photo), avec les principaux intervenants représentés par des mannequins richement vêtus, et un film sur grand écran, qui relate tous les éléments qui ont mené à cette union secrète, et la tenue de la cérémonie :



Le parc du château s'étend derrière le donjon de Foulques Nerra en un espace vert et boisé. Dans un grand arbre, on découvre une superbe cabane perchée dans laquelle on peut monter et profiter de la vue sur la vallée :



Au bout du parc, le belvédère, entre cèdres et séquoias, permet de belles vues sur la Loire et ses méandres :

Château de Villandry

Après Langeais, nous décidons d'aller visiter le Château de Villandry, célèbre pour ses jardins, et qui se trouvait sur notre route. Villandry, achevé vers 1536, est le dernier des grands châteaux de la Loire bâtis à l'époque de la Renaissance. Il fut construit par un ministre des finances de François 1er, Jean le Breton qui, pour cela, avait fait raser une vieille forteresse du XIIe siècle, dont il ne reste que les fondations et le donjon. Ses descendants conservèrent Villandry jusqu'en 1754, année où il devint la propriété du marquis de Castellane, ambassadeur de Louis XV, et issu d'une illustre noblesse provençale, qui refait toutes les façades dans le goût classique, bouleverse et remodèle le relief des jardins pour y créer une fausse vraie nature à la mode pré-romantique de Rousseau.
En 1906, le docteur Joachim Carvallo, né en Espagne en 1869, et son épouse Ann Coleman, richissime héritière américaine, en devinrent propriétaires. Carvallo, scientifique de haut niveau, aïeul du propriétaire actuel, abandonna sa carrière pour se consacrer à la restauration du château, dans son état du XVIe siècle, puis à reconstituer les jardins Renaissance  à partir de planches de Jacques Androuet du Cerceau, artiste du XVIe.

C'est donc à Joachim Carvallo, qui aimait que l'on prononce son prénom à la française, que l'on doit de pouvoir visiter un château magnifiquement meublé, où l'on est ébloui par la richesse du décor et du mobilier des différentes pièces. Après la visite du château, on peut déambuler à loisirs dans les immenses jardins, qui se divisent en jardin d'ornement qui constitue la prolongation des salons du château, jardin d'eau centré autour d'une grande pièce d'eau en forme de miroir Louis XV et propice à la méditation, jardin des simples consacré aux herbes aromatiques, condimentaires et médicinales, potager composé de neuf carrés de même taille mais à l'intérieur desquels les motifs géométriques sont tous différents, jardin du soleil à la nature plus exubérante et libre, et labyrinthe. Pour les amateurs, une petite boutique vend, en plus des souvenirs classiques, tout un assortiment d'objets liés au jardinage, des graines de plantes de toutes sortes aux petits objets décoratifs pour égayer une terrasse ou un patio.

Voici donc la cour d'entrée principale du château :



A l'intérieur, voici l'impressionnante salle à manger, aménagée au goût du XVIIIe siècle par le marquis de Castellane, avec l'étonnante fontaine d'intérieur en marbre de sa Provence natale :



La cuisine, seule pièce rustique du château, avec son imposante cheminée, et ses murs de pierre apparente :



La chambre du potager, au décor plus romantique, et garnie d'un superbe parquet aux diverses essences de bois :



D'autres pièces pourraient encore être montrées ici, dont l'élégant salon, le cabinet de travail du docteur Carvallo, la chambre du prince Jérôme, jeune frère de Napoléon Bonaparte, la chambre d'Ann Coleman et les chambres des enfants du couple Carvallo, la galerie et sa collection de tableaux, et cet étonnant salon arabe aux murs drapés d'épaisses tentures, et dont le plafond provient du palais des ducs de Maqueda à Tolède, et a été ramené par Joachim Carvallo en un puzzle de 3600 pièces !
Lors de la visite, on peut grimper au sommet du donjon, ce qui offre une très belle vue sur une bonne partie des jardins. En voici un exemple :



Après la visite du château, nous avons flâné dans les divers jardins. Voici une vue de l'arrière du château, avec le donjon, depuis ceux-ci :



Et une belle photo du jardin d'eau :



Pour terminer, une curiosité présentée à l'intérieur du château : une maquette du château de Villandry de 137cm x 123 cm, réalisée avec 84.000 allumettes, et qui a demandé environ 9000 heures de travail !

Château de Cheverny

Cette fois-ci, nous remontons le cours de la Loire, puis piquons vers la campagne alentours pour découvrir un autre somptueux château : le Château de Cheverny. Nous souhaitions visiter cette élégante demeure qui a servi de modèle à Hergé pour Moulinsart, le château du capitaine Haddock, point d'ancrage de plusieurs des aventures du petit reporter. Sans être particulièrement fans de Tintin, nous ne pouvions passer, en tant qu'amateurs de bandes dessinées, à côté de cette visite.

Le château de Cheverny a ceci de particulier qu'il appartient à la même famille depuis plus de six siècles : les Hurault, famille de financiers et d'officiers qui se sont illustrés au service de plusieurs rois de France. Les terres du château furent en effet achetées par Henri Hurault, comte de Cheverny, Lieutenant Général des Armées du Roi de France, et Trésorier Militaire du Roi Louis XI. L'actuel propriétaire, le marquis de Vibraye, est un descendant de Henri Hurault.
Une forteresse primitive fut édifiée en 1500, mais il n'en reste que quelques vestiges, situés dans les actuels communs. Au XVIe siècle, le château échappa une première fois à la famille, quand Diane de Poitiers en fit l'acquisition pour superviser ses travaux d'aménagement à Chaumont-sur-Loire. Le château revint cependant très vite aux mains de la famille Hurault, et, entre 1624 et 1640, le comte Henri Hurault et son épouse Marguerite se font construire un nouveau château. Ce sont leurs initiales, un H et un M entrelacés, que l'on retrouve à plusieurs endroits du château. Mais les travaux sont d'une telle ampleur qu'ils n'en verront pas la fin, et c'est leur fille Elisabeth, marquise de Montglas, qui achève la décoration intérieure. Le résultat est splendide et permet à la Grande Mademoiselle, fille de Gaston d'Orléans, de qualifier Cheverny de palais enchanté.
Mais les héritiers d'Elisabeth se désintéressent de leur héritage, et Cheverny échappe une deuxième fois à la famille Hurault au XVIIIe siècle. Le château tombe alors entre plusieurs mains jusqu'à ce que Anne-Victor Hurault, marquis de Vibraye, le rachète en 1825. Ses descendants habitent encore le château, puisque leurs appartements se trouvent dans l'aile droite.
Les pièces visitables du château sont d'ailleurs garnies de souvenirs de la famille du marquis de Vibraye, de la robe de mariée de l'actuelle marquise aux diverses photos de famille posées çà et là.

 
 
 



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