Les carnets de PiPhie

 
Après la visite du château vient celle de l'immense parc, véritable parcours paysager où sont mises en scènes les créations et les inventions majeures de Léonard. C'est une superbe promenade en pleine nature où, au détour d'un chemin, on découvre l'un ou l'autre aspect de l'univers de ce génie universel. A certains endroits, des bornes audio permettent de plus d'écouter les conseils de Léonard sur divers sujets (lus par l'acteur français Jean Piat).
Le visiteur peut actionner des machines géantes comme l'hélicoptère, le char d'assaut, le tir en éventail, la roue écureuil, ...



Le nombreuses toiles translucides de 3 à 4 mètres de haut, ainsi que quelques maquettes suspendues dans les arbres, dévoilent la lumière des visages (portraits et regards), la beauté des corps (silhouettes, formes et muscles), la mécanique de la vie (anatomie et botanique), les intuitions techniques (génie civil et militaire) et la cité idéale (architecture et urbanisme).
Voici par exemple l'homme vitruvien, étude de proportions du corps humain selon Vitruve, réalisée par Léonard :



Les machines et les toiles sont accompagnées de panneaux explicatifs en plexi transparent, s'intégrant bien dans l'ensemble :



L'oeuvre de Léonard est présentée ici comme intégrée à la nature, ce qui donne un agréable petit côté zen à la promenade :



Au détour d'un chemin, on découvre un petit marais qui met en scène les études botaniques de Léonard, et présente une construction de pont à deux niveaux : Léonard eut en fait l'intuition qu'une meilleure circulation peut améliorer l'état sanitaire des villes, et imagine ce pont à deux étages, avec deux voies de circulation bien distinctes, l'une pour les hommes et l'autre pour le bétail.



La visite peut encore se compléter par un passage dans la Halle, en bordure du parc, qui permet de se plonger encore plus profondément dans la vie de Léonard, mais il faudra pour cela payer un supplément de tarif, et c'est justement un des deux défauts du site : l'interdiction de photos à l'intérieur du château, et le tarif un peu prohibitif si l'on veut tout voir. Mais c'est quand même une visite qui vaut vraiment la peine, et qui prend une bonne partie de la journée...
Le Château d'Ussé

Notre visite suivante sera pour un château de contes et légendes : le féérique Château d'Ussé. On raconte d'ailleurs que le château d'Ussé aurait inspiré Charles Perrault pour son conte La Belle au bois dormant...

Accroché aux flancs du côteau, adossé à l'immense forêt de Chinon, Ussé apparaît dans un écrin de verdure, et surplombe la rivière l'Indre, affluent de la Loire. Il est situé sur la commune de Rigny-Ussé, petit village où nous avons goûté le premier vin de Loire qui nous a vraiment séduits : le Vouvray pétillant, du nom de la commune de Vouvray, située entre Amboise et Tours, et renommée pour ses vignobles.

En approchant du château d'Ussé, on est tout de suite séduit par son charme romantique, donné par ses multiples tourelles aux toits pointus, qui dominent le petit village :



La visite du château s'avère en plus très complète, avec de nombreuses pièces richement meublées, au décor rendu encore plus vivant par une exposition de mannequins en costumes d'époques diverses, qui animent les différentes salles.
Voici par exemple une partie du salon Vauban, meublé d'un cabinet italien en poirier noirci et en ébène, incrusté d'ivoire, de nacre et de lapis-lazuli, datant du XVIe siècle, et renfermant 49 tiroirs secrets :



Dans un autre style, voici la salle à manger privée de la famille Blacas, propriétaire actuel du château :



Le château d'Ussé revendique son deuxième nom de Château de la Belle au bois dormant, et propose, à partir d'une des tours du château et le long du chemin de ronde, une petite exposition de scènes tirées du célèbre conte. Voici celle du réveil de la Belle après le baiser du Prince Charmant :



La visite du château est très complète, puisqu'on peut même accéder aux greniers où l'on contourne les éléments de charpente, et on découvre des malles ou des jouets anciens qui semblent avoir été naturellement laissés là récemment, ou encore une hermine (empaillée), petite habitante fréquente de ce genre de combles.
Ailleurs, on accède à un cachot ou à un souterrain refuge...

La visite se complète par celle des caves dont l'origine remonte au XVe siècle, creusées dans le tuffeau, et dans lesquelles on trouve des reconstitutions de scènes liées aux vendanges et à la vinification.
Un peu plus loin, on visite les écuries où l'on trouve une partie de l'important parc hippomobile du château, avec divers véhicules destinés à être tirés par les chevaux.

Près du château, on visite la Chapelle connue sous le nom de Notre-Dame d'Ussé, et qui abritait, au moment où nous faisions la visite, une petite exposition consacrée à une artiste peintre locale. Près de la Chapelle, on peut admirer de vieux cèdres du Liban, ramenés de Terre Sainte en 1817 par Châteaubriant pour son amie Claire de Kersaint, épouse du Duc de Duras, propriétaire du château à cette époque.

Enfin, on termine par les beaux jardins en terrasses, qui ont été dessinés par Le Nôtre, créateur des jardins de Versailles, et qui montrent une belle variété de plantes, fleurs, agrumes, ... et égayés par quelques jets d'eau.
Voici une partie des jardins vus depuis une des tours du château, avec l'Indre en arrière-plan :



Et une photo prise des jardins, et qui montre bien l'aspect romantique du site :

 
 



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