Les carnets de PiPhie

 
Le plus célèbre des évêques de Tours est sans doute Saint-Martin qui, après une carrière de soldat romain, se fait baptiser et, après une longue période de privations destinée à prouver la profondeur de sa foi, son passé de soldat l'empêchant de devenir prêtre, fonde un petit ermitage. Ce sont les habitants de Tours qui le désignent évêque en 371, mais Martin ne modifiera pas son train de vie, et continuera une vie de privations et de pauvreté.
Une première basilique Saint-Martin en pierre a été construite en 482, elle a été reconstruite et restaurée plusieurs fois par la suite. Convertie en écuries, elle s'écroule en 1797. C'est la nouvelle basilique construite en 1924 que nous avons visitée.
On en voit une partie ici avec à gauche la Tour Charlemagne, vestige de la collégiale médiévale, et qui présente une décoration dorée rappelant le célèbre épisode du partage du manteau de Saint-Martin :



Un zoom sur le haut de la basilique, avec une statue de Saint-Martin :



Une belle vue de l'intérieur de la basilique :



Non loin de la basilique, la matheuse que je suis a eu l'agréable surprise de voir une rue dédiée à un célèbre mathématicien :



 
Le centre de Tours montre aussi de très belles façades, dont celle-ci avec une enseigne en clin d'oeil au grand Léonard de Vinci, qui a fini ses jours sur les bords de Loire, au Clos-Lucé près d'Amboise :



Voici d'autres belles façades, qui montrent que le passé royal de la région inspire encore les enseignes :



Nous terminons notre visite par un endroit un peu plus moderne de Tours : la grande place de l'Hôtel de Ville et du Palais de Justice, garnie de jets d'eau et de parterres fleuris. Voici l'Hôtel de Ville :



Nous terminerons cette journée par un agréable repas pris dans un petit restaurant dans les caves voutées d'une maison de Tours, puis nous rejoindrons les bords de Loire pour admirer le feu d'artifice du 14 juillet.


Le Clos Lucé

Notre première visite de château sera plutôt la visite d'un manoir, une maison de briques roses et pierre de tuffeau chargée d'histoire : le Clos Lucé. Le Clos-Lucé est en effet connu pour avoir été la dernière demeure de Léonard de Vinci, et c'est vraiment l'univers de ce grand génie visionnaire de la Renaissance que l'on visite dans tout le domaine.

Léonard de Vinci, né à Vinci en 1452, est un peintre florentin mais aussi une sorte de génie universel, puisqu'il se montre tour à tour artiste, scientifique, ingénieur, inventeur, anatomiste, peintre, sculpteur, architecte, urbaniste, botaniste, musicien, poète, philosophe et écrivain (excusez du peu...).
Léonard commença son apprentissage dans l'atelier de Verrochio à Florence, qui avait remarqué les dons du jeune peintre. Au cours de sa vie, il voyagera beaucoup d'abord en Italie, à Florence, à Milan, à Mantoue, à Venise, à Rome. Il mit ses talents multiples au service des grands de son époque, qui lui servaient de protecteurs.
C'est en 1516 que le roi de France François 1er l'invita à s'établir, avec son fidèle élève Francesco Melzi, à Amboise, et le nomma Premier peintre et ingénieur du Roi, mécanicien d'Etat.

Le domaine d'Amboise possédait un petit manoir, d'abord appelé Manoir du Cloux, propriété offerte, sous le règne de Louis XI en 1471, à Etienne le Loup, ancien marmiton anobli par le roi qui en avait fait son favori. Lorsque Amboise devint domaine royal sous Charles VIII en 1490, le Manoir du Cloux devint une sorte de résidence secondaire. Plus tard, le jeune Duc d'Angoulême, futur François 1er, y organisa des jeux guerriers, et sa soeur, Marguerite de Navarre, y écrivit les premiers contes érotiques de l'Heptaméron. Devenu roi, François 1er y fit venir, sous le conseil de sa soeur, peintres, architectes et poètes, dont le plus célèbre fut bien sûr Léonard de Vinci.
Léonard y vécut 3 ans, de 1516 à 1519, et on peut dire que le manoir, connu ensuite sous le nom de Clos Lucé, fut sa dernière et surtout seule demeure, puisqu'il bénéficiait jusqu'alors de l'hospitalité de ses riches mécènes. Léonard fut l'objet d'une véritable affection de la part de François 1er, pour qui il réalisa diverses missions en tant que metteur en scène des fêtes de la Cour, architecte, ingénieur civil et militaire, urbaniste, conseiller... Il s'éteignit au Clos Lucé le 2 mai 1519 à l'âge de 67 ans, et fut inhumé, selon ses dernières volontés, dans le cloître de l'église Saint-Florentin à Amboise, aujourd'hui détruite. Ses restes sont maintenant à la chapelle Saint-Hubert, dans l'enceinte du château d'Amboise.

Evidemment, je tenais absolument à profiter de notre séjour pour visiter ce lieu mythique.

La visite commence par le château qui présente de belles pièces meublées, où vécut le grand génie. On y visite ainsi la chambre de Léonard, avec son lit Renaissance où il rendit son dernier soupir, la grande salle Renaissance, pièce de réception où Léonard recevait entre autres le Roi, la cuisine de Léonard, domaine de Mathurine, sa cuisinière, le cabinet de travail du génie, et quelques autres pièces faisant référence à d'autres hôtes illustres, comme l'oratoire de la Reine Anne de Bretagne, épouse de Charles VIII, qui y pleurait là ses enfants morts en bas âge.
La visite du château se complète par celle du petit musée, dans les caves, qui présente une quarantaine de maquettes, constructions soignées en matériaux de l'époque, de machines imaginées par Léonard.
Aucune photo ne peut cependant être faite dans le château, y compris le musée, je ne peux donc vous montrer que des photos extérieures, d'abord côté cour, puis vu du parc :





 
 
 



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