Les carnets de PiPhie

 
Un peu plus loin, nous arrivons à l'accès au site de la Montana del Fuego. C'est un endroit époustouflant, situé dans une zone de 7000 m² où l'on trouve encore une activité géothermique, appelée "anomalies", puisqu'elle apparaît dans une zone volcanique "froide". Sur l'Islote de Hilario, ainsi appelé parce qu'un homme dénommé Hilario vécut là dans la solitude avec son chameau, des guides nous font des démonstrations de cette activité. Ils nous donnent une petite poignée de gravier volcanique, récolté en creusant à peine le sol, qu'il est quasiment impossible de tenir en main tellement il est chaud. Ils nous montrent un creux dans le sol dans lequel ils plongent une touffe d'ajoncs qui s'enflamme aussitôt. Plus loin, un petit tuyau sort du sol, et un guide nous produit un mini-geyser en y versant de l'eau. C'est très impressionnant !





A cet endroit, la température atteint les 400°C à une profondeur de 2 mètres. César Manrique y conçut le Restaurante el Diablo, un édifice circulaire dont la façade est ornée de pierres volcaniques et qui s'intègre parfaitement dans le paysage. A l'intérieur, un puits de 5 m de profondeur connaît des températures variant entre 80 et 200°C et s'utilise comme four naturel pour cuire la viande servie par le restaurant. La chaleur est telle qu'il est impossible de rester au-dessus du puits, et nous avons bien sûr dégusté un plat de viande cuit sur place. Voici une vue de l'intérieur du restaurant, avec une décoration rappelant l'histoire de l'ermite Hilario et de son chameau :



Un petit regret pour notre part : l'information n'étant pas très claire, nous n'avons pas vu à temps que, dans le prix d'entrée au parc était compris un circuit en car pour aller voir de plus près quelques curiosités du paysage volcanique.
Nous rattraperons néanmoins cet oubli lors du séjour de 2016...
L'accès est effectivement très réglementé, et il est interdit de faire la route à pied ou en véhicule privé.
De manière plus générale, à l'intérieur du Parc National, il est interdit de quitter les routes et chemins prévus. En particulier, on ne peut pas aller promener dans les champs de lave pétrifiée, où une empreinte de pas mettrait des décennies avant de disparaître.
Il s'agit d'un environnement naturel fragile, qui semble à première vue inerte, mais où l'on décèle, en étant plus attentif, une vie végétale et animale discrète : de nombreux lichens aux couleurs variées, quelques plantes épineuses, l'un ou l'autre lézard ou oiseau, etc.
Quoiqu'il en soit, il s'agit d'un paysage magnifique dans lequel on se sent tout petit...

De l'autre côté du parc, nous avons également visité le Centre des Visiteurs, qui nous explique les phénomènes géologiques qu'a connu l'île, nous montre différentes maquettes illustrant l'abondance des cratères volcaniques sur Lanzarote, présente les espèces animales et végétales présentes dans le parc. Dans une cave du Centre, on assiste à une reconstitution très bien réalisée des éruptions du XXVIIIe siècle. A l'extérieur du bâtiment, une longue passerelle permet une promenade au-dessus de champ de lave, avec indication des principaux cratères visibles à l'horizon.





Teguise

Chaque dimanche, dans la ville historique de Teguise, a lieu le traditionnel Mercadillo popular, le marché qui s'étend dans les rues de la vieille ville, et propose de nombreux produits typiques, à côté des inévitables échoppes d'objets hétéroclites que l'on retrouve dans de nombreux marchés du même type. C'est l'occasion d'une promenade dans l'ancienne capitale de Lanzarote, qui propose également de nombreux magasins de souvenirs.
Nous avons également eu l'occasion d'écouter, au beau milieu du marché, une troupe de musiciens traditionnels :



Et voici une vue de la place de Teguise avec le marché :



Sur les extérieurs de la ville, on peut grimper le chemin pentu qui mène sur la cime du volcan de Guanapay, où se trouve le Castillo de Santa Barbara, le plus vieux des îles Canaries. La forteresse a été aujourd'hui réaménagée et héberge le musée de la piraterie, malheureusement fermé quand nous sommes passés. Des abords du Castillo, on a de plus une belle vue sur la vallée de Teguise et, de l'autre côté, sur la côte de l'île.
Voici une vue du Castillo :



Et, depuis le chemin qui y mène, une vue générale de la ville de Teguise :



Les deux photos montrent également à quel point l'allure du ciel peut changer rapidement, notamment à cause de la force des vents, qui rendent en plus ce trajet sur une route assez pentue plutôt sportif !
Famara

Après la journée à Teguise, nous sommes allés jusqu'à la plage de Famara, sur la côte nord de l'île. C'est une immense plage de sable à l'allure assez sauvage, bordée par les massifs montagneux de Famara-Guatifay, qui comprennent le plus haut sommet de l'île, à 670 m au-dessus du niveau de la mer (ce qui montre que Lanzarote propose nettement moins de relief que Tenerife, avec le Teide qui culmine lui à 3718 m). Depuis la plage de Famara, on a également une belle vue sur les îlots de l'archipel Chinijo, à condition sans doute d'avoir un ciel un peu moins bouché que ce que nous avons connu...
Comme la plage est constamment fouettée par les vents des alizés en provenance de l'Atlantique, elle est considérée comme un peu dangereuse pour les baigneurs, mais est très appréciée par les amateurs de surf, de parapente, ou autres sports du même genre.

Voici une vue de la plage, avec les murs verticaux du massif montagneux, et les îlots dans le fond :



Et une autre où l'on voit bien les grandes étendues de sable :



Falaise et pratique sportive :

 
 



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