Les carnets de PiPhie

 
Arrecife

Après San Bartolome, nous sommes allés promener à Arrecife, qui est la capitale de l'île depuis 1852, lorsque la prospérité de la ville, et plus particulièrement de son port de pêche, arracha le titre à la ville historique et seigneuriale de Teguise qui avait été dévastée par une invasion de pirates berbères.
Même si Arrecife est une capitale avec un important centre commercial, et une circulation un peu plus dense, l'ambiance y est néanmoins tranquille et paisible. Une belle promenade maritime permet de flâner le long du littoral, bordé de récifs marins, d'où le nom de la ville.
Les récifs forment plusieurs îlots, dont le plus important est l'îlot San Gabriel, ou "del Castillo" qui supporte le quai d'Arrecife avec son château. Voici une vue du château au travers de buissons fleuris :



Et une vue d'Arrecife depuis le château :



L'Avenida Maritima et ses environs proposent une offre commerciale étendue, un bon choix de restaurants, et on y trouve ce magnifique kiosque à musique à proximité de la plage :



 
Jardin de Cactus

Près de la petite ville de Guatiza, et au pied de son vieux moulin, se trouve la dernière oeuvre de Cesar Manrique à Lanzarote : le Jardin de Cactus, situé au coeur d'une région garnie de vastes champs de cactus utilisés pour la culture de la cochenille, petit insecte importé du Mexique dont les larves donnent un colorant rouge.
Le Jardin de Cactus se repère facilement par l'énorme cactus d'acier de 8 m de haut et d'un vert criard qui en indique l'entrée. C'est un jardin-musée qui comprend environ 10000 cactus, pour un total d'environ 1450 espèces. La plupart sont originaires d'Amérique, mais on en trouve également de Madagascar et des Canaries.
L'endroit est un superbe exemple de récupération d'un espace détérioré, car il a été aménagé dans une ancienne carrière d'extraction de cendres volcaniques, que les paysans utilisent pour recouvrir les cultures, comme je l'ai expliqué dans la partie consacrée aux vins de Lanzarote. En 1991, Cesar Manrique en a fait cet endroit plutôt magique, à l'allure de théâtre-forum entouré de terrasses à multiples niveaux. Partout et à tous les étages, on peut admirer une énorme variété de cactus, aux formes, aspects et couleurs si dissemblables. L'aménagement se complète par quelques plans d'eau apportant une fraîcheur bienvenue, et le tout est dominé par l'ancien moulin restauré et blanchi à la chaux.

Voici une vue d'ensemble du site depuis le moulin :



Et une autre vue vers le moulin :



Deux aspects du site : un échantillon des variétés de cactus, et une fontaine insolite...





Les décorations des entrées des toilettes valent ici le détour, et rappellent les anciennes traditions liées au culte de la fécondité :

Los Cocoteros

Après la visite du Jardin de Cactus, nous sommes allés promener sur la côte du petit village de Los Cocoteros, situé à proximité, afin d'encore profiter du spectacle de la puissance de l'océan. Là, les vagues étaient impressionnantes, mais le village a aménagé une sorte de petite lagune artificielle, avec mini-plage, permettant de profiter sans risque des plaisirs de la baignade, mais qui manque quand même un peu de charme par son aspect trop calme.
Voici l'arrivée d'une grosse vague qui déborde dans la lagune :



La beauté sauvage de l'océan :



Et, au détour du chemin qui longe la côte, on tombe sur ceci, qui rappelle que l'océan reste immense et dangereux :

Timanfaya

Un des clous de notre séjour fut la journée de visite au Parc National de Timanfaya.
Au cours des années 1730 et 1736, la région occidentale du centre de Lanzarote fut bouleversée par une intense activité volcanique, pendant laquelle se succédèrent explosions, tremblements, et coulées de lave. Le centre de l'activité volcanique eut lieu dans le Macizo del Fuego (Massif du Feu) ou de Timanfaya, où plus de 25 cratères s'ouvrirent, et couvrirent de lave, de cendres, de bombes et de lapilli presque 20000 hectares de terrain, transformant les plaines fertiles en un paysage désolé, noirci et inhospitalier, et ensevelissant des hameaux entiers, bien qu'aucune victime mortelle n'ait été recensée à l'époque. Une autre éruption, de moindre ampleur, ouvrit encore 3 cheminées en 1824.
Le Parc National de Timanfaya, ancré entre les municipalités de Yaiza et Tinajo, fut créé en 1974, et jouit de la dénomination de protection maximale pour un espace naturel. C'est un paysage inorganique et minéral, surprenant mélange de couleurs sombres, rouges, brunes ou dorées, coupées de lave noire, et couvrant 54 km². L'entrée du parc est signalée par l'emblème d'un diablotin, imaginé par l'inévitable César Manrique :



A l'entrée du parc, il est possible de faire une promenade à dos de dromadaires parmi les paysages volcaniques désolés. Nous avons opté pour une promenade de 20 minutes, installés dans des sièges situés de part et d'autre de la bosse de l'animal. Si vous ne souffrez pas de problèmes du type mal de mer, c'est là une expérience sympa et amusante. J'ai pu cependant me rendre compte à mes dépens que les dromadaires n'ont pas spécialement bon caractère, et on comprend pourquoi les guides veillent à ce qu'ils aient une muselière ;o)





Au passage, à d'autres endroits dans l'île, il est possible de faire des promenades plus longues à dos de dromadaires, avec cette fois un dromadaire par personne, en étant installé directement sur la bosse comme un bédouin, mais le prix était très prohibitif, et nous y avons renoncé.
 
 



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