Les carnets de PiPhie

 
L'île d'Oléron

Après la visite du Fort Louvois, nous avons franchi le grand pont routier tout proche pour gagner l'île d'Oléron. Cette grande île de 34 km de long sur 15 km de large donne peu l'impression d'être sur une île en fait. Nous n'avons pas eu le temps de tout visiter bien sûr, et nous avons choisi d'abord une promenade au Port des Salines, au coeur des marais salants de l'île. Ensuite, nous avons gagné la pointe de l'île pour visiter le Phare de Chassiron près de la ville de Saint-Denis-d'Oléron où nous avons soupé dans un excellent petit resto où mon homme a beaucoup apprécié l'entrecôte au gros sel, tandis que je me régalais d'un gratin de fruits de mer, accompagné d'une salade de salicornes, délicieuses algues des marais salants.

Voici donc une vue des marais salants :



Le phare s'élève sur la pointe de Chassiron, aussi appelée "le Bout du Monde", puisqu'à cette latitude, la prochaine terre est la côte américaine. Une librairie de Saint-Denis d'Oléron se proclame d'ailleurs avec beaucoup d'humour "dernière librairie avant 6000 km".



Nous avons bien sûr gravi les 224 marches du phare, pour admirer le panorama de son sommet. On voit ici la côte avec les arbres dont la pousse contrariée témoigne des vents du large :



Le pied du phare est entouré d'un joli jardin géométrique, parsemé de bornes informatives expliquant les spécificités des 8 directions de vent possibles sur la rose des vents, ainsi que les contraintes des cultures sur ce bout de terre face à l'océan. En voici un aperçu pris du haut du phare :

Fontdouce

Passons maintenant à l'intérieur du pays... Ayant appris l'existence d'un Ecomusée du Cognac au coeur de la Saintonge, nous avions prévu une journée de visite pendant notre séjour. En arrivant sur place à près de midi, nous avons constaté que le musée fermait de 12h30 à 14h30. Nous avons pris un dépliant touristique sur place, et choisi alors d'aller voir le site de l'Abbaye de Fontdouce.
Nous avons ainsi découvert un site enchanteur, pour une promenade calme et pleine de sérénité, au creux d'un petit vallon bordé de vignes et de bois. L'abbaye est construite près d'un petit ruisseau, la Fontaine Douce, qui lui donne son nom, et qui alimente quelques fontaines qui ajoutent le bruit reposant de l'eau à la promenade. L'abbaye est maintenant un domaine privé, et le propriétaire gère les visites des anciennes salles tout en continuant les fouilles. La visite se complète par une promenade dans les jardins à la française, au fond desquels a été reconstitué un petit jardin des simples, tel celui où les moines cultivaient des herbes arômatiques ou médicinales.

Voici le site :



Et une des salles de l'abbaye, plutôt bien conservée, au fond de laquelle on peut voir un passage des eaux de la rivière, détournée pour l'usage des moines :



Et une jolie vue des jardins :

Ecomusée du Cognac

Après la visite de Fontdouce, nous sommes revenus à l'Ecomusée du Cognac, situé à Migron, approximativement entre Saintes et Cognac, à la limite de la frontière avec le département de la Charente. Aménagé dans une exploitation privée située au milieu des vignes (autant dire au milieu de nulle part, tellement d'ailleurs qu'ayant choisi le dimanche pour faire cette visite, nous n'avons même pas pu trouver quelque chose d'ouvert pour une boisson et un petit en-cas à la mi-journée...), on y voit la reconstitution d'une salle de distillation avec un vieil alambic et le lit du bouilleur de cru qui restait à proximité durant toute l'opération, ainsi que différents objets liés à la vie dans l'exploitation au début du XXe siècle. Le propriétaire est un homme passionné qui vous fait vivre son amour pour le cognac lors d'une visite personnalisée. Il vous apprend entre autres à reconnaître les différentes senteurs dégagées par l'eau-de-vie au cours de sa maturation. Il vous laisse également dans une jolie salle dans laquelle des bornes didactiques bien présentées vous racontent l'histoire du cognac à travers les âges, à partir de nos ancêtres gaulois et romains. Après le cognac, vous en apprenez un peu plus sur trois "douceurs" qui peuvent accompagner le divin breuvage, par trois expositions annexes sur le chocolat, le café et le havane. La visite se termine bien sûr par une dégustation de pineau et de cognac produits à la propriété.

Voici l'exploitation telle qu'elle apparait au milieu des vignes :



La salle des alambics :



L'exposition sur le chocolat est présentée dans un petit enclos extérieur ombragé très reposant :

Le Château de la Roche-Courbon

Haut-lieu du pays de Saintonge, le château de la Roche-Courbon se dresse à proximité de Saint-Porchaire. Nous avons passé une journée enchanteresse dans ce magnifique et vaste domaine dominé par ce majestueux château entouré de ses jardins à la française, eux-mêmes prolongés d'un bassin et d'un monumental escalier d'eau.
Construit au XVe siècle, le château est fortement remanié au XVIIe siècle : le corps de logis est ouvert à la lumière, un escalier monumental est créé, les jardins sont dessinés, ... Après la Révolution, le château est lentement laissé à l'abandon jusqu'à l'appel lancé par Pierre Loti dans Le Figaro en 1908. Loti, l'enfant du pays, aimait ce château qu'il surnommait "Château de la Belle au Bois Dormant", et dans les bois proches duquel il semble avoir connu ses premiers émois amoureux, peut-être à l'abri des grottes.
Il fut entendu par un polytechnicien saintongeais passionné d'art, Paul Chénereau, qui consacra son énergie à la restauration du château et de ses jardins. Ses enfants, puis ses descendants, continuèrent son oeuvre. Il fallut entre autres revoir l'aménagement des jardins qui, pour partie construits sur des marais, s'affaissaient lentement. La partie instable a été reconstruite sur pilotis, sur lesquels des solives puis des planchers sont cloués, afin de supporter bassins, allées ou pelouses.
Cette histoire, très résumée ici, nous a été racontée lors d'une visite guidée de 45 minutes du château, qui est toujours la demeure privée des descendants de Paul Chénereau. La grande aventure technique de la construction des jardins sur pilotis est expliquée dans une petite salle-musée des caves du château, qui contiennent également un petit musée Pierre Loti, et une salle où l'on peut s'amuser à tester des jeux de bois anciens, tels qu'ils existaient autrefois à la cour du Roi.

Voici le château tel qu'il apparaît quand on parcourt l'allée d'entrée dans le domaine :



Une des tours du château vue de la cour intérieure, et qui comprend un petit musée préhistorique :



 
 
 



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