Les carnets de PiPhie

 
Harry Potter et l'Ordre du phénix

Le cinquième film de la saga est réalisé par David Yates, est sorti en 2007 et dure 138 minutes. De nouveaux personnages encore dont la détestable Dolores Ombrage, interprétée par Imelda Staunton qui retranscrit parfaitement le personnage à l'allure rose-bonbon mais au caractère pervers. On peut aussi citer Nymphadora Tonks, la métamorphomage interprétée par Natalia Tena qu'on retrouvera en sauvageonne dans la série Game of Thrones. Une mention spéciale à la jeune actrice irlandaise Evanna Lynch, dont c'était le premier rôle au cinéma, qui campe une Luna Lovegood criante de vérité, tout à fait en accord avec le personnage lunatique et fantasque créé par J.K.Rowling. Enfin, Héléna Bonham Carter retranscrit parfaitement la folie de Bellatrix Lestrange, obsédée par sa dévotion au Seigneur des Ténèbres. 

Le cinquième roman est une véritable brique d'un peu plus de 1000 pages. On y voit un Harry très tourmenté après la mort de Cédric Diggory à la fin du tome précédent, et aussi à cause d'étranges cauchemars qui hantent ses nuits. Le récit est cette fois très détaillé et très psychologique, ce qui a rendu certainement sa transposition à l'écran difficile. Harry, Ron et Hermione entrent maintenant de plein pied dans le monde de l'adolescence, et les événements qui secouent le monde de la sorcellerie, divisé entre les partisans de Dumbledore qui ont admis le retour du Seigneur des Ténèbres, et ceux du ministère qui s'obstinent à le nier, leur demandent presque des réactions d'adultes. La venue à Poudlard de Dolorès Ombrage, d'abord simplement professeur de défense contre les forces du mal, puis grande inquisitrice de Poudlard, et enfin directrice après le départ de Dumbledore, rend également le récit très sombre, au vu de l'antipathie profonde suscitée par le personnage. Enfin, ce cinquième tome a fait beaucoup parler de lui lors de l'annonce de sa sortie, par le fait que J.K.Rowling y fait pour la première fois mourir un personnage important de l'histoire. Bref, un récit beaucoup plus sombre, mais qui lève le voile sur de nombreux faits permettant ainsi de faire évoluer nos héros, et de les préparer à la lutte ouverte contre Lord Voldemort...

Le film a dû évidemment fortement résumer divers éléments du livre, et paraît donc presque un peu terne par rapport aux précédents. Il faut dire que la cinquième année de Harry à Poudlard n'est pas marquée, comme les autres, par une quête, ou un évènement particulier qui l'oblige à l'action spectaculaire. Il s'agit plutôt ici de nombreux questionnements et tourments qui secouent notre jeune héros, et le film se centre sur cet aspect du récit qu'il rend avec beaucoup de justesse.

Le film a choisi de limiter ou d'à peine suggérer des évènements plus secondaires qui sont mieux décrits dans le livre, comme les déboires de Harry et Ron par rapport à leur équipe de Quidditch, certains flash-back montrant des éléments du passé et les passages à l'hôpital Ste-Mangouste pour les blessures magiques, ce qui a aussi permis d'éviter la nécessaire création d'un nouveau décor complexe. Le film n'évoque pas du tout les nominations de Ron, Hermione et Malefoy comme préfets à Poudlard. Dans le film, Kreattur, l'elfe de maison de la famille Black, n'a qu'un rôle anecdotique, alors qu'il intervient de manière plus importante dans le récit. Enfin, Dans le livre, Rita Skeeter tient encore un rôle lié à un chantage que lui fait subir Hermione, alors qu'elle n'apparait plus dans le film.
Une mention spéciale néanmoins pour la scène d'évasion de Poudlard des jumeaux Weasley dans le film, qui a plus de panache que dans le livre. Et de manière générale, les effets spéciaux sont assez spectaculaires, notamment lors de la bataille finale au ministère da la magie.
Harry potter et le Prince de sang-mêlé

Le sixième film de la saga est réalisé par David Yates, est sorti en 2009 et dure 153 minutes. Un nouveau professeur fait son apparition à Poudlard : Horace Slughorn, interprété par Jim Broadbent. On voit également apparaître Narcissa Malefoy, mère de Drago et femme de Lucius, mais également soeur de Bellatrix, interprétée par Helen McCrory. 

Le sixième roman fait 747 pages et, personnellement, je le trouve un peu plus creux, son principal intérêt étant d'en apprendre plus sur la jeunesse de Voldemort et les raisons qui l'ont poussé à devenir ce terrible mage noir que tout le monde craint au point de ne pas pouvoir prononcer son nom. Cette impression de récit un peu moins abouti est aussi donnée par l'importance accordée par l'auteur à la vie sentimentale de ses héros, entre Ron qui se met à sortir avec Lavande Brown sans prendre conscience de la jalousie que cela déclenche chez Hermione, et Harry qui découvre ses sentiments pour Ginny Weasley, elle-même très courtisée.
La sortie de ce volume a aussi été précédée d'effets d'annonce, puisqu'un autre personnage important meurt à la fin de la sixième année de Harry à Poudlard. Enfin, Harry découvrira au cours de cette année le moyen de combattre plus efficacement Voldemort, en recherchant ses Horcruxes, quête qu'il devra mener à bien lors de sa septième année d'études à Poudlard.
Tout est donc mis en place pour préparer l'action prévue dans le septième et dernier tome des aventures du jeune sorcier, qui devrait déboucher sur le face à face tant attendu entre Harry et Lord Voldemort, qui, au passage, n'apparaît pas dans ce sixième volume, sauf dans les évocations de son passé.

Du coup, le film, par l'obligation de raccourcir certains aspects, semble avoir plus de rythme que le roman. Les déboires amoureux des élèves de Poudlard sont évidemment encore bien présents mais moins développés. Le Quidditch est à nouveau bien présent dans le film, puisqu'il soutient la nouvelle popularité de Ron. Les scènes de flash-back, expliquant certains éléments de la jeunesse de Voldemort, sont présentes dans le film mais limitées au nécessaire, alors que le livre développe beaucoup plus cet aspect, allant jusqu'à évoquer les origines de la mère de Voldemort. Le livre se clôture par une bataille finale contre les mangemorts et s'étend sur les funérailles qui suivront, deux évènements qui n'ont pas été repris dans le film. La scène des funérailles aurait pu, pour moi, être intéressante à retranscrire pourtant. Par contre, au milieu du film, une scène inédite est proposée : l'attaque du Terrier par Bellatrix Lestrange et le loup-garou Greyback au moment des vacances de Noël.
Harry Potter et les Reliques de la Mort

Le dernier tome des aventures de Harry Potter, au vu de l'intensité des évènements qui s'y déroulent, a été adapté en deux films, sortis à 8 mois d'écart, tous les deux réalisés par David Yates. La première partie est sortie fin 2010 et dure 146 minutes, la seconde partie est sortie mi 2011 et dure 130 minutes. Il n'y a que peu de nouveaux personnages puisque tout mène au dénouement de la saga. On peut néanmoins mentionner l'apparaition de Bill Nighy qui campe le sévère ministre de la magie Rufus Scrimgeour. Il est à noter également que Warwick Davis, qui interprète le petit professeur Flitwick depuis le début de la saga, se voit ici confier un autre rôle : celui du gobelin Gripsec. Le maquillage nécessaire aux deux personnages ne permet pas de repérer qu'il s'agit du même acteur bien sûr.
Enfin, on voit apparaitre pour la première fois à l'écran Bill Weasley, interprété par l'acteur irlandais Domhnall Gleeson, alors que, dans les livres, Bill intervient déjà dans la Coupe de feu.

Le septième et dernier roman de la saga fait 882 pages et conclut brillamment la série, en tenant bien ses promesses. L'action est quasiment omniprésente, le monde des sorciers étant cette fois entré en lutte ouverte, entre les partisans de Harry Potter, devenu Indésirable n°1, et ceux de Voldemort entouré de ses Mangemorts. C'est une vraie guerre qui secoue le monde magique, avec ses blessés et ses morts, ainsi que les actions clandestines soutenues par la radio pirate Potterveille.
Harry, Ron et Hermione doivent se méfier de tout et de tous, tandis qu'ils tentent de trouver les Horcruxes cachés par Voldemort.
C'est aussi le moment des révélations car de nombreux pans du passé de certains personnages de la série seront dévoilés, afin d'expliquer enfin certaines énigmes.
J.K.Rowling met ici en place avec brio les différents éléments qui permettront le dénouement final, et tient les lecteurs en haleine jusqu'au bout par des retournements de situations et des connexions complexes entre les événements qui ont marqué la lutte entre Harry et Voldemort, depuis la tentative de meurtre sur Harry alors qu'il n'était qu'un bébé jusqu'aux derniers combats.

Les deux films multiplient les scènes porteuses aux effets spéciaux spectaculaires. On voit apparaitre notamment sept Harry au début de la première partie. La scène du mariage de Bill et Fleur est joliment retranscrite mais moins développée que dans le livre. De manière générale, toutes les scènes importantes y sont splendidement mises en images. 
Le premier film nous fait surtout voyager, alors que Harry, Ron et Hermione partent à la recherche des Horcruxes, tout en mettant bien en avant la difficulté de nos héros face à cette quête apparemment impossible. L'errance des trois héros à la recherche des horcruxes est mise en parallèle avec la montée en puissance des Forces des Ténèbres. L'atmosphère devient de plus en plus sombre, et le film réserve quelques scènes fortes, notamment lors du passage à Godric's Hollow avec la lutte contre le serpent Nagini, ou lors de la bataille au manoir des Malefoy, jusqu'à la retraite dans la paisible chaumière aux coquillages de Bill et Fleur. 
La découverte de la baguette de sureau par Voldemort est la scène choisie comme transition entre les deux films. A partir de là, tout devient encore plus sombre, les flammes des diverses batailles donnant une allure un peu infernale au second film. Visuellement, le deuxième volet est tout simplement splendide, et nous tient en haleine jusqu'au bout. La scène où nos héros s'enfoncent jusqu'au plus profond des souterrains de la Banque Gringotts pour en ressortir sur le dos d'un dragon est tout simplement sublime. Et que dire de la bataille finale à Poudlard ? C'est à couper le souffle ! Franchement, je trouve que le réalisateur s'est ici surpassé pour nous donner un final éblouissant.
De plus, les films peuvent entièrement s'appuyer sur le roman, ce qui montre l'inventivité de l'auteur. Bien sûr, à nouveau, quelques éléments ont dû être éludés : le film ne parle pas des difficultés avec Percy Weasley, et la jeunesse de Lily Potter et Severus Rogue est évoquée juste ce qu'il faut pour comprendre le véritable rôle du directeur de Serpentard. De même, les allusions au passé de Dumbledore sont réduites au minimum alors qu'elles sont bien présentes dans le livre, ainsi que les détails liés à la quête de Voldemort pour retrouver la baguette de sureau.
A noter que, dans le film, la lecture du conte des Trois frères, expliquant les origines des reliques de la mort, est illustrée par une animation 3D inédite.
 
 



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